Le futur chancelier allemand promet de protéger Netanyahu du mandat d’arrêt de la CPI
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L'Union chrétienne-démocrate (CDU) conservatrice de Friedrich Merz a remporté les élections allemandes ce week-end, lui ouvrant la voie pour devenir le prochain chancelier du pays.
Le futur chancelier allemand a déclaré le 24 février qu’il veillera à ce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu puisse se rendre en Allemagne malgré le mandat d’arrêt délivré contre lui par la Cour pénale internationale (CPI).
“Au cas où il [Netanyahu] envisagerait de se rendre en Allemagne, je me suis promis que nous trouverions un moyen de nous assurer qu’il puisse visiter l’Allemagne et repartir sans être arrêté”,
a déclaré Friedrich Merz, chef du parti conservateur de l’Union chrétienne-démocrate (CDU).
La CDU de Merz a remporté les élections allemandes de dimanche, permettant à ce dernier de former un gouvernement de coalition et de devenir chancelier, à la suite d’Olaf Scholz du Parti social-démocrate libéral (SDU).
“Je pense que c’est une idée vraiment absurde qu’un Premier ministre israélien ne puisse pas se rendre en République fédérale d’Allemagne. Il sera en mesure de le faire”,
a-t-il ajouté.
Dans une déclaration antérieure, le bureau de Netanyahu a déclaré que Merz a invité le Premier ministre israélien
“à effectuer une visite officielle en Allemagne, au mépris de la décision scandaleuse de la Cour pénale internationale de qualifier le Premier ministre de criminel de guerre”.
En novembre, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour avoir provoqué la famine des Palestiniens en imposant un “blocus total” à Gaza, bloquant l’entrée de vivres, d’eau et de carburant dans la bande de Gaza après le début de la guerre en octobre 2023.
Le Statut de Rome, le traité qui a créé la CPI, compte 124 États signataires sur six continents.
En vertu de ce Statut, les pays signataires sont légalement tenus d’exécuter les mandats d’arrêt de la CPI, mais plusieurs alliés européens d’Israël et des États-Unis refusent désormais de le faire, y compris d’anciens fervents partisans de la CPI, comme l’Allemagne.
La guerre d’Israël contre Gaza a tué au moins 48 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, notamment à cause des bombardements massifs de zones civiles.
Des milliers d’autres sont portés disparus, ensevelis sous les décombres et présumés morts.
Les experts ont estimé que le nombre total de civils tués par la guerre d’Israël à Gaza pourrait finalement atteindre 186 000 ou plus, car les Palestiniens meurent de causes indirectes de la guerre.
Les maladies infectieuses, la malnutrition, la destruction des hôpitaux et l’assassinat de médecins et de personnel médical ont pour conséquence un taux de mortalité élevé parmi les Palestiniens de Gaza, même après la fin des bombardements meurtriers d’Israël.
Traduction : Spirit of Free Speech
- Source : The Cradle (Liban)