L’envoyé de la Maison-Blanche, choqué : « Tout est détruit… c’est stupéfiant ! La reconstruction de Gaza prendra 15 ans »
Steve Witkoff, envoyé spécial de la Maison-Blanche, a annoncé que la reconstruction de Gaza pourrait prendre jusqu'à 15 ans. Lors d'une visite sur place, il a constaté des destructions massives, sous la présidence Biden/Harris, rendant l’enclave pratiquement inhabitable.
L’homme qui imposa un cessez-le-feu à Gaza sur la demande de Trump, Steve Witkoff, représentant spécial de la Maison-Blanche, a révélé lors d’une interview accordée à Axios que la reconstruction de la bande de Gaza pourrait prendre entre 10 et 15 ans. Ce constat fait suite à son récent voyage au Moyen-Orient, marqué par une inspection approfondie de la situation sur le terrain.
Une stabilisation cruciale pour les ambitions américaines
L’administration américaine souhaite voir le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas perdurer, une condition essentielle pour favoriser une stabilisation durable de Gaza. Cette paix relative est perçue comme une étape nécessaire pour avancer dans des projets stratégiques, notamment la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, ainsi qu’une possible relance des discussions sur le programme nucléaire iranien.
Premiers pas vers la reconstruction
La mise en place de la première phase de l’accord entre Israël et le Hamas est en cours, avec la libération de plusieurs otages et prisonniers. Sur place, Steve Witkoff a confirmé que l’acheminement de l’aide humanitaire se déroule comme prévu et que les retours des populations dans le nord de Gaza suivent les dispositions de l’accord.
« Ce qui frappe, c’est l’ampleur des dégâts. Les infrastructures essentielles sont inexistantes. Il n’y a ni eau ni électricité. C’est une vision désolante », a-t-il expliqué. Witkoff a également précisé que Gaza est aujourd’hui une zone extrêmement dangereuse en raison des nombreuses munitions non explosées.
Today, after President Trump’s envoy, Steve Witkoff, visit to the Netzarim corridor in Gaza, the U.S. is set to push reconstruction as a tool for displacement. How?
— Inés El-Hajj (@annepal99) January 29, 2025
Israel and the U.S. will weaponize reconstruction to advance their agenda, making rebuilding a means of forced… pic.twitter.com/j5MSjxsThR
Un chantier titanesque à venir
Selon l’envoyé, la démolition et le déblaiement des débris devraient prendre à eux seuls cinq ans. Par ailleurs, l’évaluation de l’impact des tunnels souterrains sur les futures infrastructures pourrait prolonger les travaux de plusieurs années supplémentaires.
« Certains croyaient qu’un plan concret pourrait être établi en cinq ans, mais c’est totalement illusoire. La reconstruction nécessitera une décennie, voire jusqu’à 15 ans », a affirmé Witkoff.
Enjeux diplomatiques
Avant son inspection à Gaza, Witkoff a rencontré à Riyad le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman. Cette réunion visait à informer le dirigeant saoudien des progrès réalisés sur le cessez-le-feu et à discuter de la suite des négociations.
Bien que la question de la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite ait été évoquée, Witkoff a précisé que les discussions n’ont pas encore atteint un stade avancé. Il a également rencontré Hussein al-Sheikh, vice-président palestinien, pour explorer des pistes de collaboration concernant l’avenir de Gaza.
Une situation humanitaire précaire
Witkoff a fait part de l’inhabitabilité actuelle de Gaza : « Les civils retournent voir leurs anciens domiciles, mais repartent aussitôt face à l’absence totale de conditions de vie. » Le danger reste omniprésent avec la présence d’explosifs non détonés.
L’avenir de Gaza : une priorité
Malgré les critiques internes en Israël concernant l’accord de cessez-le-feu, Witkoff estime que les résultats actuels sont encourageants :
« Il n’y a plus de violence à Gaza. Concentrons-nous sur ce qui fonctionne et poursuivons les efforts. Chaque phase de cet accord doit être exécutée rigoureusement pour envisager un avenir stable. »
Avec cet engagement international et une approche coordonnée, la reconstruction de Gaza représente un véritable défi diplomatique, technique et humanitaire pour la décennie à venir.
- Source : Le Média en 4-4-2