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Vendredi, 07 Févr. 2025

Macron et la parodie d’une gestion sanitaire

Auteur : Karine Bechet-Golovko | Editeur : Walt | Mardi, 16 Mars 2021 - 10h31

Le gouvernement Macron l’a annoncé, ils se préparent à adopter des mesures radicales pour lutter contre la pandémie : évacuer deux patients de Meaux à Bordeaux par avion et, « selon des sources » ils pourraient même prévoir deux trains médicalisés pour une centaine de patients. Sic ! Autrement dit, en déplaçant dans toute la France quelques personnes présentées comme gravement malades et hautement contagieuses, ce gouvernement pense régler la question ? Il n’y a plus de lits d’hôpitaux dans ce pays devenu sous-développé ou il n’y a plus de malades pour envisager, sans rire, de régler ce qui est appelé une pandémie en promenant une centaine de personnes ? Même pour une opération de comm, c’est inconsistant.

Les dernières déclarations du gouverment Macron vont encore plus loin dans l’absurde, ce qu’illustre parfaitement cet article du Figaro, qui ne prend le risque de s’interroger sur rien. Tout d’abord, l’hypothèse d’une troisième confinement n’est pas écartée, car la situation est grave, le Covid est grave et ce sont des personnes sérieuses :

« Le gouvernement se tient prêt » à durcir encore les restrictions, a répété le premier ministre.

Et le directeur de la Santé qui veut faire durer son heure de gloire (qui connaît le nom de ses prédécesseurs ?) d’insister :

« Le confinement n’est pas tabou, le confinement n’est pas automatique, il doit être justifié ».

Manifestement, la question de l’efficacité sanitaire, et donc de la justification sanitaire du confinement, est très relative, car des études la remettent de plus en plus en cause. Mais ici comme avec le vaccin vengeur, dont de plus en plus de pays suspendent l’utilisation, en France tout va bien (voir notre texte ici).

« En même temps », nos gouvernants sont préoccupés de la situation, leur cote de popularité dans les sondages publiés ne cesse d’augmenter, à tel point qu’ils auraient dû depuis longtemps atteindre les 150%, et il faut bien l’entretenir. Donc, des décisions radicales, soutenues par un surprenant « Conseil de défense sanitaire » – car nous sommes en guerre – sont annoncées. Nom de code : « Opération Chardon ». Aïe, attention, ça pique !

Rappelez-vous, les hôpitaux sont saturés, les urgences débordent – comme depuis des années, depuis que les ressources sont coupées. Il faut faire quelque chose ! Ouvrir des lits, embaucher des médecins et du personnel soignant, commencer à soigner les gens ? Non, ça pourrait être efficace.

Ainsi, pour désengorger les hôpitaux et éviter un nouveau confinement, il faut organiser des évacuations sanitaires, je cite :

« Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a assisté dimanche à l’évacuation de deux patients de Meaux (Seine-et-Marne) pour Bordeaux, à l’aéroport d’Orly ».

Avec deux patients, les hôpitaux seront certainement désengorgés des malades du Covid … Il faut aller toujours plus vite, toujours plus loin, en tout cas dans la comm, donc les journalistes annoncent que l’on va systématiquement balader à travers la France, en avion et en train, des personnes présentées comme très contagieuses et nécessitant une prise en charge importante, car dans un état grave (on ne plaisante pas avec le Covid !), ce qui va coûter « un pognon de dingue », mais « ce n’est pas cher, car c’est l’État de paie », pour une efficacité sanitaire plus que douteuse :

« À partir de ce lundi, 6 évacuations par jour auront lieu par avion, précise une source gouvernementale, avec une montée en charge prévue en fin de semaine. Selon nos informations, l’exécutif se prépare à « l’opération Chardon » jeudi et dimanche, avec la mobilisation de deux TGV médicalisés transportant chacun 25 patients. En tout, une centaine de patients seront donc transférés, y compris dans des cliniques privées sur lesquelles le chef de l’État compte s’appuyer pour désengorger les hôpitaux ».

C’est une pandémie quand même ! On va déplacer une centaine de personnes et tout ira bien. En tout cas, les politiques et les journalistes en discutent entre la poire et le fromage dans les restos clandestins de Paris. Mais vous, tremblez, Bon Peuple, si vous avez encore l’audace de vouloir vivre.

***

Crise Covid – Un an de dérive. Triste anniversaire

C’était il y a un an (à un jour près) : le président Macron décidait d’une adresse à la nation qui, comme à l’habitude de l’énarque adorant s’écouter parler, s’éternisera vingt longues minutes et qui débutera le placement tout entier du pays en liberté surveillée.

Depuis se sont enchaînées une myriade de déclarations, de nouvelles adresses maladroites à la nation et une palanquée de mensonges d’arracheurs de dents pour justifier la succession invraisemblable de décisions débiles et contradictoires ainsi que le pilotage par sondages qui aura abouti à l’état actuel calamiteux du pays : un an de soupe à la grimace et d’improvisation quasi-permanente en l’absence parfaite de tout débat démocratique, cela ne peut pas se traduire par une population sereine, une économie florissante, un corps social apaisé et un renouveau de la démocratie.

Si les premières semaines de panique étaient sinon excusables au moins compréhensibles devant l’inconnu que représentait ce nouveau virus, il semble malheureusement que les mois accumulés depuis n’ont servi à rien : non seulement la gestion administrative et logistique des urgences n’a en rien été améliorée depuis le premier épisode de mars 2020, mais tout montre que la situation s’est largement dégradée depuis. Lassitude des équipes, accroissement de la désorganisation et – encore et toujours – cette manie d’imposer d’en haut des décisions loufoques, tout concourt en effet à ce que les problèmes observés ne soient pas résolus mais répétés et amplifiés.

C’est ainsi qu’on va refaire avec gourmandise ce qui n’a servi à rien il y a neuf mois : le « show must go on » de façon aussi certaine que possible. Et j’écris bien « show » ici, car il ne s’agit que de ça : un spectacle médiatique destiné à gaver les téléspectateurs captifs.

Le narratif « Les Urgences Sont Pleines » doit absolument perdurer quitte à tordre les chiffres et à plier les concepts. Et ce même si la mortalité réelle constatée est clairement revenue dans les normales saisonnières et qu’on est donc en face non pas d’une nouvelle vague d’un épisode épidémique catastrophique, mais bien dans l’engorgement habituel (malheureux mais logique) des urgences en cette saison qui tient largement plus de la désorganisation chronique des établissements hospitaliers que de quoi que ce soit d’autre ; les données officielles donnent une vision assez différente de la panique feinte sur les trombines médiatiques de nos ministres :

Cette volonté de continuer le spectacle de la peur et de l’exagération n’est pas fortuite.

En réalité, cela fait un an qu’on a complètement changé de régime, de façon claire et rapide : on est passé d’une sociale-démocratie déliquescente à une sorte de dictature sanitaire discrète, bâtie sur un « nouvel ordre sanitaire » plaçant les urgences hospitalière au-dessus d’absolument tout le reste du pays, occasionnant des délires autoritaires qu’on n’aurait même pas osé imaginer trois mois avant.

Depuis, une espèce d’habitude malsaine s’est installée où les mesures absurdes ne semblent plus pouvoir être contestées sans voir débouler les recteurs de la pensée officielle, armés de leur knout médiatique qui peut faire fermer toutes les gueules à coups d’interdictions, de déplateformage, de poursuites, de campagnes de dénigrement et d’anathèmes complophiles.

Au bilan, un an après l’exercice télévisuel de Macron, le pays a finalement sombré.

On y a multiplié les décrets et mesures parfaitement liberticides, depuis les confinements (dont il a été largement montré depuis qu’ils ne servent à rien) jusqu’aux couvre-feux encore plus idiots puisqu’ils laissent débilement penser que le virus ne circulerait que la nuit, les explications alambiquées à base de « contrer l’effet apéro » montrant surtout une volonté de faire quelque chose, quitte à ce que ce soit n’importe quoi.

La cruauté de certaines interdictions a ainsi transformé les EPHADs en véritables centres de détention pour retraités, les plaçant de fait bien loin en dehors de toute Constitution et des carabistouilles sur la France pays des droits de l’Homme. L’assouplissement récent des conditions d’incarcération de ces retraités montre d’ailleurs le mépris absolu des dirigeants du pays envers le petit peuple qu’ils peuvent ainsi martyriser sans sourciller si ça sert leurs petits intérêts politiques personnels.

Utilisant la crise pour alimenter les écolocuculs et les décroissantistes en arguments carbono-compatibles, les politiciens pilotes de cette déchéance complète en viennent à souhaiter de moins en moins discrètement que ces confinements continuent afin de garantir une diminution de notre abominable empreinte carbone. Peu importe le prix exorbitant, voyons, Gaïa nous le rendra – par des famines et des hivers bien rigoureux par exemple.

Enfin, douze mois seulement auront suffi à faire évaporer nos droits de déplacement et de vie privée dans une course à la soviétisation effrayante du pays et de toute l’Europe occidentale : l’État, devenu omniprésent, décidant de tout, tout le temps, nous impose petit-à-petit un traçage permanent, des autorisations de déplacement, des passeports d’accès à telle ou telle activité, en l’échange de services régaliens de plus en plus minables qu’on ne peut obtenir qu’après la maintenant traditionnelle queue signe de pénuries brillamment organisées.

Lentement mais sûrement, l’Europe, France en tête, a choisi de glisser du « soft-power » américain à la férule chinoise par le truchement du sanitaire et le pire n’est même pas là puisqu’en fait, rien n’indique qu’on va en sortir un jour : il suffit de voir la réticence clairement affichée à laisser les retraités en EPHAD reprendre une vie normale même après leur vaccin pour comprendre que le gouvernement ne veut rien relâcher.

Incroyablement, on est principalement entouré (sur le plan médiatique) de ceux qui poussent absolument une stratégie « zéro covid » aussi médicalement débile que liberticide socialement et par ceux qui poussent les gens à se faire vacciner en imaginant que ceci suffira à faire retourner le pays à la normalité.

Vœu parfaitement chimérique qui n’arrivera pas : cette stratégie « zéro covid » va se traduire par une stratégie « zéro liberté » et (par nature du virus, de ses mutations, de ses réservoirs animaux), il y aura toujours du covid. Quant au fait de vacciner industriellement la population, plusieurs fois pour un oui et pour un non, cela ne changera rien aux interdictions qui ont été ajoutées les unes aux autres : il y aura toujours un méchant variant, une vilaine pandémie et un risque d’engorgement des urgences. Ceux qui ont acquis un immense pouvoir à la suite de ces événements y veilleront ardemment.

Soyons lucides : à présent, seul un mouvement de fond, massif, ferme et clairement courroucé de la population encore saine d’esprit peut faire reculer cette dystopie sanitaire totalitariste…

HASHTABLE


- Source : Russie politics

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