Alpes-Maritimes : La visite d’Emmanuel Macron bloque des opérations d’assistance dans les vallées sinistrées
- Emmanuel Macron a visité trois villages sinistrés des Alpes-Maritimes mercredi.
- Le président s’est déplacé dans des hélicoptères de l’armée de l’air et l’accès à l’espace aérien était limité pendant cette séquence.
- Sa venue a notamment « mis à l’arrêt les opérations de réalimentation en électricité d’Enedis », selon la CGT.
Sa visite, mercredi dans les vallées sinistrées, a fait réagir. Et pas uniquement les habitants concernés. La venue, en hélicoptère, d’Emmanuel Macron dans les villages des Alpes-Maritimes frappés par les inondations de la tempête Alex, a « mis à l’arrêt les opérations de réalimentation en électricité d’Enedis », a notamment dénoncé la CGT Energie 06.
Dans un post Facebook, le syndicat explique que le pont aérien organisé dès le lendemain des intempéries a été drastiquement limité pendant la venue du président de la République, du début de l’après-midi jusqu’au soir. « Nous [avions] prévu de réalimenter 2.000 foyers. Après une bataille acharnée de la direction d’Enedis Côte d’Azur, la préfecture n’a autorisé qu’une intervention pour réalimenter 800 usagers », est-il détaillé.
Les opérations « soudainement stoppées »
Emmanuel Macron s’est d’abord rendu à Tende et à Breil-sur-Roya avant de finir sa tournée dans le village de Saint-Martin-Vésubie. Le chef de l’Etat s’est déplacé d’un site à l’autre dans un hélicoptère de la Marine nationale. Et, pendant cette séquence présidentielle, les autorités ont décidé de limiter l’accès à l’espace aérien.
La compagnie privée Azur hélicoptère, qui assure des livraisons de denrées aux sinistrés, a également expliqué sur le réseau social que « [ses] opérations aériennes [ont été] soudainement stoppées » mercredi en début d’après-midi. « Aucun hélicoptère civil ne pourra mener à bien sa mission aujourd’hui. Interdiction de survoler les vallées car visite officielle », a précisé la société.
En début de matinée, ce jeudi, la préfecture des Alpes-Maritimes n’avait pas répondu aux sollicitations de 20 Minutes.
- Source : 20minutes