Des scientifiques sud-africains confirment que les doses de rappel offrent peu de protection contre Omicron
Lundi, une équipe de scientifiques israéliens a publié une étude montrant que même une deuxième dose de rappel des vaccins à ARNm de Moderna ou de Pfizer ne confère pas une immunité totale contre le variant omicron.
Quelques jours plus tard, leur conclusion semble avoir été corroborée par une équipe de chercheurs sud-africains de l’Université du Cap et de l’Université de Stellenbosch qui ont observé sept personnes qui avaient été infectées par le variant omicron en dépit du fait qu’elles avaient reçu un « rappel ». Ces patients représentaient les premiers cas connus d’infection percée par l’omicron, ont déclaré les chercheurs au Lancet, la revue médicale britannique où leurs conclusions ont été publiées.
Il ne faut pas oublier que l’équipe sud-africaine a utilisé une approche très différente. Tout d’abord, les patients qu’elle a examinés n’avaient reçu qu’une seule dose de rappel (contrairement à l’étude israélienne, qui portait sur des patients ayant reçu deux doses).
Quant aux sujets de l’étude, ils étaient tous blancs et quatre participaient à une formation médicale dans les hôpitaux du Cap. Les trois autres étaient en vacances. Ils étaient tous âgés de 25 à 39 ans, et aucun d’entre eux ne pouvait être classé comme « obèse », ou n’avait d’autres antécédents médicaux pertinents. Tous avaient été testés négatifs avant d’arriver au Cap, et aucun d’entre eux n’avait signalé un épisode antérieur d’infection à COVID.
Cinq d’entre eux avaient reçu trois doses du vaccin contre le COVID fabriqué par Pfizer et BioNTech. L’un d’entre eux avait reçu une dose du vaccin Moderna, puis Pfizer pour les vaccins suivants. Un autre avait reçu le vaccin d’AstraZeneca puis était passé à Pfizer.
Tous les sujets ont signalé des symptômes respiratoires ayant débuté entre le 30 novembre et le 2 décembre ; ils ont finalement présenté une maladie légère ou modérée. La présence du groupe d’Allemands a présenté une « opportunité unique » que les chercheurs ont rapidement saisie, puisque les sept personnes représentaient les premiers cas connus d’infection post-vaccinale par omicron chez des patients qui avaient déjà été stimulés.
« En effet, les sept personnes représentaient les premiers cas connus d’infection post vaccinale par omicron chez des patients déjà stimulés par un vaccin à ARNm.
« Des réponses robustes des lymphocytes T CD4 et CD8 ont été détectées chez les sujets, ont indiqué les chercheurs, en référence à une ligne supplémentaire de défense du système immunitaire humain, outre la production d’anticorps. « L’évolution légère à modérée de la maladie suggère que la vaccination complète suivie d’une dose de rappel offre toujours une bonne protection contre la maladie grave causée par omicron », ont-ils ajouté.
La nouvelle a affecté les actions de Pfizer et Moderna, les deux plus grands producteurs de vaccins à ARNm.
Les résultats ont finalement démontré « une prévention insuffisante de l’infection symptomatique chez des personnes par ailleurs en bonne santé qui avaient reçu trois doses de vaccins à ARNm contre le COVID-19 ». En outre, les résultats ont confirmé la nécessité de « mettre à jour les vaccins afin de fournir une meilleure protection contre l’infection symptomatique ». Pfizer et Moderna ont déjà promis de lancer des versions remaniées de leurs vaccins spécialement conçues pour protéger contre omicron. Mais à ce stade de la pandémie, on ne sait pas si les nouveaux vaccins seront disponibles avant que le COVID ne passe finalement du statut de « pandémie » à celui d' »endémie ».
Les lecteurs peuvent en savoir plus sur les conclusions de l’équipe ci-dessous :
- Source : ZeroHedge (Etats-Unis)