«Je viendrai vous déposer mon slip», lance Jérôme Rodrigues à Darmanin
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a tweeté ce jeudi que «les propos de M. Rodrigues envers la police sont ignobles. Au nom du ministère et pour défendre l'honneur de tous les policiers, je dépose plainte». Aussitôt, la figure des Gilets jaunes a répondu sur son compte Facebook au ministre et relancé avec détermination l'appel à manifester des Gilets jaunes ce 12 septembre.
Gérald Darmanin a porté plainte contre le Gilet jaune, Jérôme Rodrigues, car celui-ci a assimilé des policiers à une «bande de nazis» et c'est «au nom du ministère et pour défendre l'honneur de tous les policiers, je dépose plainte», a tweeté le ministre ce jeudi. «Le ministre réagissait à un tweet de Jérôme Rodrigues dans lequel il comparait des policiers à «une bande de nazis» lors d'un échange sur Twitter avec le syndicat Synergie-officiers. Faisant référence à son appel à manifester samedi à Paris, Jérôme Rodrigues avait demandé aux manifestants de ne pas donner leur identité en cas d'interpellation», écrit Le Figaro en rajoutant qu'il disait dans un message posté sur les réseaux sociaux: «Dans le pire des cas, vous passerez quatre heures maximum au commissariat. Mais auront-ils suffisamment de place pour nous accueillir?». Le syndicat Synergie-officiers avait répondu que «nous avons suffisamment de place pour vous accueillir», obtenant une nouvelle réponse de Jérôme Rodrigues sur Twitter: «C'est clair bande de nazis vous irez ouvrir le camp de concentration disponible au nord-est de Paris celui que vous tentez de cacher aux média». Dans sa vidéo Jérôme Rodrigues a déclaré que «vous allez pouvoir ouvrir le camp de concentration qui se trouve au nord-est de Paris où déjà beaucoup de Gilets jaunes ont pu être parqués pour ceux qui se souviennent des images. Et cela ne leur a pas plu».
Le Gilet jaune, Jérôme Rodrigues, qui traduit le sentiment général chez de nombreux Français, a répondu au ministre de l'Intérieur avec détermination tout en signalant que «je suis mort de trouille», «j'ai une peur panique» et que «de toutes les façons, tout est fait pour me casser les couilles», «je suis au bout de ma vie», «je me réveille ce matin, on a porté plainte contre moi», «j'ai quand même de l'intérêt de la part d'un ministre». Signalant que cette plainte vient d'un présumé coupable, il évoque, sans pour autant la citer, une information judiciaire pour viol contre le ministre: «Je peux me permettre, de la part d'un présumé coupable qui est en tout cas en affaire de justice, je ne dis pas qu'il est coupable, je ne vais même pas dire de quoi on l'accuse, ça me fait plaisir de recevoir des leçons de votre part». «Vous m'avez pris ma vie, vous avez pris ma famille, vous avez pris mon argent, vous avez pris ma maison, vous m'avez tout pris, vous m'avez pris un œil, et maintenant vous portez plainte parce que vous défendez vos petits policiers», a-t il accusé et rajouté que «donc, monsieur Darmanin, vous n'êtes qu'un ultime épisode de cette longue série de destruction d'un être humain, d'un citoyen français, qui se bat pour plus de justice fiscale et sociale», «vous êtes encore un épisode de plus à détruire un homme», que «vous avez déjà tant détruit, à enlever un œil, à le foutre dans une merde noire». Affrontant la force politique, le Gilet jaune assure que «vous ne pourrez pas me détruire plus» car «vous ne pourrez pas me prendre plus que le propre slip que je porte». Il a proposé d'apporter son slip: «Si, il faut que je vous le donne, je viens vous le déposer dans votre ministère cet après midi. D'accord! Je viendrai vous déposer mon slip».
Jérôme Rodrigues affirme que, «les Gilets jaunes», «on est, en tout cas, toujours dans l'action, on est toujours dans le boulot». Appelant les Gilets jaunes à partager sur les réseaux #12 et #DésobéissanceCivile, «n'hésitez pas à partager, n'hésitez pas à parler du #12, du #DésobéissanceCivile», car «ils sont tous en panique», «au vu de l'arrêté qu'ils ont mis en place sur Paris, ça, cela s'appelle une réaction de peur», il demande, en raison de cet état de fait, aux Gilets jaunes, d’agir avec détermination: «Alors les Gilets jaunes (…), on réagit nous aussi par la peur ou par la détermination?; «Voilà, c'est eux qui ont peur aujourd'hui!». A la fin de sa vidéo, il signale revenir pour donner des informations sur la manifestation du 12 septembre: «Je reviens vers vous pour quelques nouvelles de plus pour la journée de samedi». Un Gilet jaune, qui résume bien la position des Français en colère, écrit en commentaire sous la vidéo: «Il faut que toute la population se lève, il y en a vraiment marre de voir ce beau pays que j’aime tant, être dans un tel état de délabrement et de dictature».
Le samedi 12 septembre, s'annonce chaud avec le retour des Gilets jaunes dans les rues de France. La colère gronde. Déjà en août, l’exécutif redoutait un retour de flamme. Les répressions violentes de l'Etat français contre les Gilets jaunes et les mesures répressives liées aux mesures sanitaires, ont accumulé une escalade inédite des tensions en France contre le pouvoir.
- Source : Observateur Continental