Extinction humaine : l'agriculture empoisonnée
C’est un programme mondial de dépeuplement. Le plan est d’éliminer les «indésirables», «pauvres» et d’autres considérés comme «indignes» et qui sont comme un drain sur des ressources finies. Mais, selon Rosemary Mason, le plan ne va pas fonctionner à cause d’une extinction de masse d’origine anthropique déjà en cours qui va affecter toute la vie sur la planète, à la fois les riches et les pauvres. Les humains auront du mal à survivre au phénomène.
Un nouvel article de Rosemary Mason dans le «Journal of Biological Physics and Chemistry», indique qu’une «sixième extinction» est en cours (l’extinction de l’Holocène, parfois appelée la sixième extinction, est un nom décrivant l’extinction continue des espèces au cours de la présente époque Holocène – depuis environ 10 000 avant JC). Dans son article, «La sixième extinction de masse, les produits chimiques dans l’environnement : notre déficit environnemental est maintenant au-delà de la capacité de la nature à se régénérer», elle fait valoir que la perte de la biodiversité est le plus urgent des problèmes environnementaux, la biodiversité est essentielle pour les services des écosystèmes et la santé humaine. Et le principal coupable est le système moderne chimique intensif industrialisé de production de nourriture, et l’agriculture.
Mason affirme qu’il existe une menace grandissante avec la libération de produits chimiques perturbateurs endocriniens qui pourraient même être en train de changer la part des hommes dans la population et de réduire le nombre de spermatozoïdes. La révolution agricole industrielle a créé un système alimentaire mondial dépendant de la technologie, mais elle a également créé de graves vulnérabilités à long terme, en particulier dans sa dépendance aux climats stables, aux monocultures et aux intrants chimiques produits industriellement. En effet, l’agriculture est la principale source d’intoxication mondiale et de dégradation des sols.
Sans pression importante résultant d’une action publique exigeante, Mason fait valoir qu’il y aurait peu de chances de changer de cap assez rapidement pour prévenir la catastrophe. Le marché libre est le moteur de la catastrophe imminente et la foi aveugle dans la technologie promue par les entreprises ne nous sauvera pas. En effet, une telle foi dans cette technologie est juste en train de nous tuer.
Depuis la fin des années 1990, les scientifiques américains ont écrit sur un ton de plus en plus désespéré au sujet du nombre sans précédent de maladies fongiques ou apparentées, qui ont récemment provoqué certains des taux de mortalité et des extinctions massives les plus sévères dont on n’ait jamais été témoin chez les espèces sauvages et qui mettent en péril la sécurité alimentaire. Seul un article a osé parler des pesticides comme étant une cause primaire.
Mason cite un bon nombre de preuves pour montrer comment l’utilisation généralisée, sur les cultures agricoles, des insecticides néonicotinoïdes systémiques et d’herbicide à base de glyphosate, les deux étant des immunodépresseurs, rend les espèces vulnérables à des agents pathogènes infectieux émergents, entraînant l’extinction d’espèces sauvages à grande échelle, y compris des pollinisateurs essentiels.
Fournissant des preuves pour montrer comment les modèles de maladies humaines se corrèlent remarquablement bien avec le taux d’utilisation du glyphosate sur le maïs, le soja et le blé, qui a augmenté en raison des cultures ‘Roundup Ready‘, Mason continue à présenter plus de sources pour montrer comment notre trop grande dépendance aux produits chimiques dans l’agriculture est à l’origine des dommages irréparables sur tous les êtres vivants sur cette planète. La plupart de ces produits chimiques sont connus pour causer des maladies, et ils ont probablement été à l’origine de nombreuses maladies ces dernières années. Mais jusqu’à récemment, les herbicides n’avaient jamais été pulvérisés directement sur les cultures vivrières et jamais dans des quantités aussi massives.
L’agenda de la dépopulation
Mason explique comment l’agriculture et les organismes génétiquement modifiés (OGM) s’inscrivent dans un programme plus large de dépeuplement de la planète. Elle note que, sur l’initiative de Bill Gates, en mai 2009 quelques-unes des personnes les plus riches aux États-Unis se sont réunies chez Nurse, un Britannique lauréat du prix Nobel, biochimiste et président (2003-2010) de l’Université Rockefeller à Manhattan, pour discuter des moyens de lutter contre la menace environnementale catastrophique, sociale et industrielle provoquée par la surpopulation. La réunion était organisée par David Rockefeller Jr. Ces mêmes individus se sont réunis plusieurs fois depuis pour élaborer une stratégie pour régler le problème de la croissance de la population.
La Fondation Rockefeller (RF) a été impliquée dans un vaste programme de financement de la recherche sur l’eugénisme en liaison avec certains des scientifiques les plus respectés des États-Unis provenant des plus prestigieuses universités comme Stanford, Yale, Harvard et Princeton. Le but explicite du lobby des eugénistes, financé par des familles d’élites fortunées, comme Rockefeller, Carnegie, Harriman et autres depuis les années 1920, est de concrétiser ce qu’ils ont appelé l’eugénisme négatif, le massacre systématique des lignées indésirables.
La Fondation Rockefeller a financé les premières recherches sur les OGM, que Mason considère comme faisant partie de l’ordre du jour de la dépopulation. La RF a financé ces premières recherches sur les OGM dans les années 1940 et a réellement fondé la science de la biologie moléculaire.
Mason cite Steven Druker pour montrer la fraude derrière les OGM et comment les gouvernements et les principales institutions scientifiques ont systématiquement déformé les faits sur les OGM et la recherche scientifique qui jette un doute sur leur sécurité. Druker a montré que les OGM peuvent avoir des répercussions graves sur la santé, qui ont été couvertes jusqu’à présent.
La Royal Society est l’organe scientifique prééminent au sein du Royaume-Uni qui conseille le gouvernement. Il a déformé les faits sur les OGM et s’est engagé dans diverses tactiques hautement douteuses et trompeuses pour promouvoir cette technologie.
Druker a écrit une lettre ouverte à la Royal Society car elle a obligation envers le public britannique de fournir une réponse publique et «remettre les pendules à l’heure sur les OGM». Bien que la présidence de Sir Paul Nurse, de l’Université Rockefeller s’est terminée fin 2010, après avoir assumé la présidence de la Royal Society, Mason note que Nurse semble avoir maintenu un laboratoire sur le campus Rockefeller et est en relation étroite avec l’université.
Elle demande : est-ce la raison pour laquelle Sir Paul n’a pas pu (ou voulu), simplement discuter des OGM avec Steven Druker ? A-t-il été envoyé à Londres par la Fondation Rockefeller pour appuyer le gouvernement britannique dans leur tentative de promouvoir les cultures génétiquement modifiées ? Le gouvernement du Royaume-Uni et l’industrie génétique ont, après tout, été pris à travailler ensemble pour promouvoir les cultures et les aliments génétiquement modifiés, à saper le choix des consommateurs et à ignorer les dommages environnementaux.
Mason parle ensuite de l’impact des résidus de glyphosate (cultures génétiquement modifiées tolérantes aux herbicides conçues pour fonctionner avec le glyphosate), qui se trouvent dans les organes des animaux, dans l’urine humaine et le lait maternel ainsi que dans l’air et les rivières. Elle documente son utilisation répandue et la contamination des sols et des eaux et note que l’Agence internationale de l’OMS pour la recherche sur l’évaluation du cancer a répertorié le glyphosate comme étant un cancérogène 2A (probablement cancérogène pour les humains). Il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour l’industrie agrochimique. Elle note également que l’utilisation du Roundup a conduit à un appauvrissement de la biodiversité et que la perte de la biodiversité est également corrélée avec les néonicotinoïdes. Cependant, en dépit des preuves, le mépris flagrant concernant l’utilisation de ces substances par les organismes de réglementation à travers le monde est évident.
Pour donner un aperçu de l’impact sur la santé du modèle chimique intensif de l’agriculture, Mason montre qu’il est reconnu comme étant à l’origine de l’augmentation de la maladie d’Alzheimer aux États-Unis, de l’obésité, du cancer du sein, du cancer de l’œsophage, des anomalies congénitales et du fardeau croissant des handicaps, en particulier des troubles mentaux.
Elle affirme que les plans sont en cours pour dépeupler la planète de sept milliards de personnes pour atteindre un niveau plus gérable situé entre 500 millions et 2 milliards par une combinaison de divers moyens, y compris l’empoisonnement et la contamination des approvisionnements en aliments et en eau de la planète par l’intermédiaire de l’agriculture chimique intensive industrialisée. Mason note également que les OGM nocifs pour la santé sont mis à la disposition des masses (sous le couvert de «nourrir les pauvres»), tandis que les élites sont plus enclines à manger des aliments biologiques.
Nous serons peut-être morts avant que le dépeuplement prévu ne se concrétise
Bien que Mason cite des preuves pour montrer qu’une section de l’élite américaine a un agenda de dépopulation, étant donné la quantité de poisons trouvés dans l’environnement et chez l’homme, la force de son argumentaire est que nous pourrions tous être morts avant que cela n’arrive à maturité – à la fois les riches et les pauvres.
En conclusion, elle affirme que l’industrie des pesticides mondiaux a été autorisée à contrôler les organismes de réglementation et qu’elle a créé des produits chimiques de destruction massive qui ne peuvent plus être contrôlés. Mason a une certaine foi dans les avancées de la biologie des systèmes pour être en mesure de comprendre la complexité de l’organisme entier comme un système, plutôt que de simplement étudier ses parties d’une manière réductionniste. Mais Mason estime que finalement, le public doit faire pression sur les gouvernements et obliger l’agro-industrie à rendre des comptes.
Cependant, cela seul peut ne pas être suffisant
Il est important de mettre en évidence les effets toxiques de la révolution verte pétrochimique parrainée par Rockefeller. Elle a déraciné l’agriculture et les économies locales autochtones / traditionnelles et les a refondues dans un modèle qui convient à l’industrie agroalimentaire mondiale. Elle empoisonne la vie et l’environnement, menaçant la sécurité alimentaire à travers le monde, elle est insoutenable. La révolution verte a finalement été un outil de la politique étrangère des États-Unis, utilisée en conjonction avec diverses institutions comme le FMI, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce. Les OGM représentent le même modèle.
À cet égard, Mason suit l’argumentation du livre de William Engdah, Les graines de la destruction: L’agenda caché de la manipulation génétique, qui lie fortement la question des OGM et la révolution verte dans le contexte de l’Empire. Engdahl voit aussi la main de Bill Gates, des Rockefeller derrière le grand projet des OGM, une sinistre stratégie eugéniste de dépeuplement.
Les préoccupations de Mason au sujet de la dépopulation ne devraient donc pas être rejetées, compte tenu notamment de l’implication des clans Gates et Rockefeller, des divers programmes secrets de stérilisations qui ont été réalisés par les États-Unis au cours des dernières décennies et de la façon dont l’agriculture a été et continue à être utilisée comme un outil géopolitique pour faire avancer les agendas des intérêts des riches aux États-Unis.
Pour comprendre les processus qui ont conduit à l’agriculture moderne et le rôle des entités comme Monsanto, nous devons apprécier la géopolitique de l’alimentation et de l’agriculture, qui profite à un cartel mondial de plus en plus intégré autour des préoccupations de la finance, du pétrole, des industries militaires et de l’agroalimentaire. Cette entente agit par la guerre, la servitude par les dettes et le contrôle des ressources, indépendamment de toutes les notions relatives à la sécurité alimentaire, la bonne santé et la nutrition, la biodiversité, la démocratie alimentaire, etc.
L’analyste sur l’alimentation et la politique commerciale, Devinder Sharma, constate les impacts en Inde:
L’Inde est sur une voie rapide pour mettre l’agriculture sous contrôle des corporations … modifiant les lois existantes sur l’acquisition de terres, les ressources en eau, les semences, les engrais, les pesticides et la transformation des aliments, le gouvernement passe la surmultipliée pour instaurer l’agriculture contractuelle et encourager l’organisation de la distribution. Ceci suivant à la lettre les conseils de la Banque mondiale et du Fond monétaire international, ainsi que des instituts financiers internationaux.
Au Pendjab, en Inde, les pesticides ont transformé cet État en épicentre du cancer. En outre, les sols indiens sont en voie d’épuisement à la suite de l’application des intrants chimiques et de l’idéologie de la révolution verte. L’Inde est en train de perdre 5 334 millions de tonnes de sol chaque année en raison de l’érosion due à l’utilisation excessive et sans limites des engrais, des insecticides et des pesticides. Le Conseil indien de la recherche agricole rapporte que le sol est devenu déficient en nutriments et en fertilité.
Et maintenant, il y a une tentative de pousser aux cultures alimentaires à base d’OGM en Inde d’une manière secrète, non-transparente qui sent la délinquance réglementaire soutenue par des pratiques de corruption, ce qui suggère que des fonctionnaires travaillent main dans la main avec l’agrobusiness américain.
Comme les petits exploitants du monde sont chassés de leur terre et que le modèle de l’agriculture chimique industriel et des l’OGM prend le dessus, les problèmes vont continuer à croître.
L’environnement, la qualité de notre alimentation et de notre santé sont sacrifiés sur l’autel du profit des entreprises par un mode de pillage basé sur quelque chose que nous pouvons vaguement nommer capitalisme. La solution implique un changement vers l’agriculture biologique avec des investissements en conséquence et la réaffirmation des modèles autochtones de l’agriculture. Mais finalement elle implique ce que Daniel Maingi de Croissance Partenaires pour l’Afrique, dit sur ce que nous devons faire : «… sortir le capitalisme et les corporations du monde de l’agriculture».
On doit aussi capitaliser, selon Maingi, en investissant dans «… les connaissances autochtones et l’agroécologie, l’éducation et les infrastructures et en supportant le mouvement de la souveraineté alimentaire».
En d’autres termes, les agriculteurs et les consommateurs doivent s’organiser pour défier les gouvernements, les organismes de réglementation corrompus et l’agrobusiness à chaque occasion. Si nous ne faisons pas cela, ce que Mason met en perspective pourrait bien arriver.
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