Vente d’organes de fœtus par Planned Parenthood : nouvelles péripéties
En Amérique, les réactions ont été extrêmement vives aux deux effroyables vidéos montrant que Planned Parenthood (Planning américain) vendait des morceaux de fœtus avortés. Une troisième vidéo vient d’être mise sur internet par le Center for Medical Progress. Elle montre dans quelles conditions sont préparés, stockés et vendus au marché noir ces restes humains. Ce trafic rapporte 23 millions de US dollars à Planned Parenthood ; mais aussi des sommes considérables aux intermédiaires en aval comme StemExpress. Cette vidéo présente même une facture sur laquelle on voit écrit : Fœtal cadaverous specimen procurement. Les prix varient selon l’âge du fœtus. Sur une quatrième vidéo qui sort à l’instant, on voit la vice-présidente de l’association, le Dr Ginde, négocier les prix. Il faut compter entre 488 et 24.250 US dollars selon les organes : les cerveaux fœtaux de bonne préservation sont les plus onéreux. Ce trafic rapporte 23 millions de dollars par an à Parenthood : le prix du sang. Bien sûr les dirigeants se servent bien ! En 2007, le salaire annuel du Dr Nucatola (première vidéo) était de 207.000 dollars, soit 190.000 euros. Faire du fric sur la vente de morceaux de cadavres est manifestement très payant. Il existerait en tout une douzaine de vidéos qui vont progressivement être révélées au grand public.
Un certain nombre d’organisations et de pétitions demandèrent que cet organisme ne soit plus subventionné par l’Etat fédéral. Celui-ci verse en effet 500 millions de dollars à cette chaîne d’avortoirs ; ce qui irrite les contribuables. D’emblée Obama déclara qu’il n’était pas question de supprimer cette manne financière et même remercia Planned Parenthood pour son activité ; ce qui n’est pas étonnant dans la mesure où le Dr Nucatola est conseillère médicale de l’administration du président. Au Sénat une proposition de loi est en cours de rédaction pour faire cesser les subventions à Planned Parenthood. Des parlementaires des deux chambres ont demandé un moratoire sur les activités de Planned Parenthood ; ils proposent que l’argent donné à titre de subvention soit envoyé à des associations de nécessiteux. De plus, neuf Etats ainsi que 137 membres du Congrès demandent des enquêtes sur les activités de ce groupe. Plusieurs grandes entreprises ou associations comme American Express (carte de crédit), American Cancer Society, Coca-Cola, Xerox et Ford Motor Company ont décidé de ne plus subventionner Planned Parenthood. Des acteurs de cinéma ou des vedettes de la chanson font part de leur désillusion, leur stupéfaction voire de leur colère.
Cécile Richards qui dirige Planned Parenthood s’est défendue en disant que les responsables de ces diffusions étaient les associations pro-vie qui avaient piégé certaines de leurs représentantes ; ce qui est exact, mais ne change rien au fond de l’affaire. Elle a contesté que Planned Parenthood ait fait des profits en vendant des organes d’enfants avortés ce qui est absolument faux ; puis a vanté les qualités professionnelles de Nucatola, sans donner son avis sur le trafic mené par celle-ci. Toutefois, elle accuse de mensonge ceux qui avaient publié les vidéos… alors qu’elle-même nie l’évidence. Face aux preuves, ces propos sonnent creux.
Par ailleurs, des hackers sont entrés dans le système informatique de Planned Parenthood pour évacuer les vidéos et correspondances compromettantes. Trop tard ! Pour se défendre, cette organisation a même contrefait un extrait des gaffes présentées par le film « Les Minions » pour stigmatiser ceux qui avaient diffusé la vidéo.
La suite nous réserve sans doute de nouvelles surprises.
- Source : Jean-Pierre Dickès