Taxes et impôts 2025 : En hausse, pour notre bien

La loi de financement de la Sécurité sociale arrive dans les foyers. Certes, elle vous fait les poches, mais vous n'allez pas refuser de sauver la Sécu, quand même ! En plus, pour vous complaire, l'État met les formes. Rarement le mot « augmentation » n'apparaît dans ses textes de loi. Le ministère de l'Économie vous aide simplement à financer de nobles causes et vous devriez lui en être reconnaissants. Exemples.

Le ministère annonce une « baisse de plafond » des indemnités journalières. Une baisse, vous dites-vous au premier coup d’œil, c’est toujours bon à prendre. Attention ! la cible est cette catégorie de feignants qui prennent des arrêts de travail sous prétexte de maladie. Pas question de les brusquer en évoquant d’horribles baisses d’indemnités. Ils seront moins payés. Tout simplement.

La « contribution à la lutte contre l’obésité et la consommation excessive de sucre » n’est qu’une augmentation de la taxe sodas. Pour lutter contre vos kilos superflus, vous paierez plus cher au bar ou à l’épicerie. Votre balance donnera raison à l’habile rédacteur de la loi.

La « baisse du seuil d’exonération » dissimule une très classique « hausse ». Engager des apprentis permettait aux employeurs d’être exonérés de cotisations sociales. À présent ils vont en payer. Quant à ceux qui bénéficiaient d’un taux réduit, ils paieront plus.

Quand le ministère annonce un « renforcement de l’écotaxe sur les véhicules polluants », il s’agit de faire payer plus les automobilistes qui n’ont pas les moyens du dernier modèle. Une hausse de taxe pourrait être mal accueillie. En revanche, il faudrait avoir l’esprit mal tourné pour s’opposer à son « renforcement » pour une bonne cause (transition climatique).

La taxe de solidarité augmente sur les billets d’avion lesquels, eux, n’augmentent pas. C’est la solidarité qui se renforce. Les voyages en avion coûteront plus cher, mais il faudrait vraiment manquer de civisme pour trouver à y redire.