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Mardi, 05 Nov. 2024

Le ministre de l’Enseignement veut exclure quatre étudiants propalestiniens de Sciences Po

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Mardi, 05 Nov. 2024 - 16h55

Déjà, Patrick Hetzel, on dirait le frère jumeau en plus jeune de Vincent Peillon, l’ancien ministre de l’Éducation nationale israéliste. On arrêtera là le parallèle morphopsycho, mais à peine nommé, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur a fait fort dans le genre soumission.

Il réclame la tête des quatre étudiants propalestos qui avaient fait fin septembre du tintouin à Sciences Po, une maison tenue par une direction israéliste mais avec une base anti-israéliste assez active. Une sorte de lutte des classes dans la fabrique des crétins de l’élite !

Ici, une action d’avril 2024 relayée par le HuffPost :

Avant de laisser la parole à notre champion du jour, revenons sur l’affaire des quatre terroristes du Hamas qui ont pris toute une école (payante) en otage. Le Monde nous affranchit :

"Après la levée de la sanction par la direction, les quatre étudiants de Sciences Po Paris qui avaient mené fin septembre une action en soutien au peuple palestinien et étaient depuis interdits d’accès à l’établissement vont pouvoir « revenir sur le campus lundi », a annoncé la direction, jeudi 31 octobre.

« J’ai reçu ce jour les étudiants qui faisaient l’objet depuis trois semaines de mesures conservatoires d’interdiction d’accès au campus (…) » et « à l’issue de notre échange, j’ai décidé de lever la mesure conservatoire et de leur permettre de revenir sur le campus lundi », a annoncé le nouveau directeur de Sciences Po Paris, Luis Vassy, dans un message adressé à la fois aux étudiants, professeurs et salariés, et dont Le Monde a obtenu une copie".

Invité à s’expliquer chez Praud, le jeune ministre bien mis montre toute sa fermeté : il veut aller plus loin, frapper fort, comme Tsahal à Gaza. Faire un exemple.

Hetzel  : Alors, je ne fais pas du tout la même analyse dans la mesure où en fait cette suspension était provisoire et surtout, je tiens à rappeler, et le directeur a eu des mesures extrêmement fermes depuis son arrivée, c’était assez inédit, jusqu’à présent il n’y avait jamais eu de suspension, je tiens à rappeler que sur l’histoire de Sciences Po Paris en fait la section disciplinaire reste saisie, et vous évoquez la possibilité d’une exclusion, en fait elle ne peut pas être prononcée de manière définitive par le directeur mais la section disciplinaire peut le faire, donc moi j’attends que la section disciplinaire maintenant se prononce, mais encore une fois c’est tout-à-fait possible.

Praud : Et vous, vous en pensez quoi ?

Hetzel : Moi je pense que il faut rester ferme, d’ailleurs vous noterez que depuis mon arrivée je ne fais que rappeler la loi et indiquer qu’il faut de la fermeté et qu’à aucun moment nos établissements d’enseignement supérieur et de recherche ne doivent être instrumentalisés à quelque finalité politique, la neutralité politique est une nécessité.

Praud : Le mot fermeté ne veut rien dire, est-ce que ces étudiants, selon vous, doivent être exclus définitivement de Sciences Po, oui ou non ?

Hetzel : Pour ma part, je serais favorable à leur exclusion.


 

On a bien écouté Bretzel pour qui « la neutralité politique est une nécessité ». Bien. Justement, on a trouvé cette archive quelque peu dérangeante qui date de 2021.

Korsia, c’est ce type qui, en 2024, en plein génocide des Palestiniens, déclare tranquillement à la télé qu’il faut « finir le boulot ». C’est-à-dire exterminer les Gazaouis. Ce Hetzel a de drôles de fréquentations. En tout cas, on sait maintenant de quel côté il penche. Pour exclure les quatre propalestos, il faudra qu’il démontre qu’il n’est pas juge et partie. C’est mal barré.


- Source : E&R

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