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Lundi, 16 Sept. 2024

Musk réagit face aux « regrets » de Zuckerberg sur la censure

Auteur : Lalaina Andriamparany | Editeur : Walt | Jeudi, 29 Août 2024 - 16h07

Dans une missive adressée au Congrès, le PDG Mark Zuckerberg a exprimé ses « regrets » d’avoir supprimé des messages susceptibles de diffuser de fausses informations sur le Covid-19 et sur le fils de Joe Biden. Il espère désormais pouvoir résister à de futures pressions. Cette révélation a été suivie d’une réponse rapide d’Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX et fervent défenseur de la liberté d’expression, qui a réaffirmé son engagement en faveur de la liberté d’expression sur sa plateforme X (anciennement Twitter).

Marc Zuckerberg, le patron de Meta, a admis son regret d’avoir cédé à la pression de l’administration Biden concernant la censure des contenus liés au Covid-19 pendant la pandémie. Dans un message sur X, Elon Musk s’est exprimé sur la question. Il a réitéré son engagement à défendre la liberté d’expression. « Si cela ne semble pas être le cas, veuillez me crier dessus (idéalement sur X) » a-t-il ajouté.  

Elon Musk en faveur de la liberté d’expression

Elon Musk s’est dit inquiet des conséquences démocratiques de la purge des nouvelles sur les réseaux sociaux. Il a réitéré son engagement à défendre la liberté d’expression même pour des opinions avec lesquelles il est en désaccord. Dans un message publié sur X (l’ancien Twitter), il a déclaré :

« Cette plateforme est vraiment destinée à soutenir tous les points de vue dans les limites des lois des pays, même ceux des personnes avec lesquelles je suis en désaccord total et que je n’aime pas personnellement. Si cela ne semble pas être le cas, merci de m’engueuler (idéalement sur X) ».

Notons que cette déclaration du PDG de Tesla et SpaceX intervient après la publication de la lettre de Marc Zuckerberg à Jim Jordan, président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis, dans laquelle il détaille les pressions subies par Meta de la part de l’administration Biden.

Selon Zuckerberg, ces pressions visaient à censurer divers contenus liés au Covid-19, y compris la satire et l’humour. Dans ce document, le patron de Meta a expliqué en détail son expérience. Il a déclaré que « en 2021, de hauts responsables de l’administration Biden, y compris la Maison Blanche, ont fait pression à plusieurs reprises sur nos équipes pendant des mois pour censurer certains contenus liés au Covid-19 ». Le patron de Meta a aussi admis avoir subi des pressions pour la suppression de l’article New York Post d’octobre 2020 sur l’ordinateur portable de Hunter Biden. Il a admis que le reportage n’était pas de la désinformation russe. Ainsi, il n’aurait pas dû le supprimer.

Cette déclaration survient alors que les Républicains, notamment Donald Trump, ont utilisé ces révélations pour renforcer leur discours sur une ingérence présumée du gouvernement dans le contrôle des informations diffusées sur les réseaux sociaux. Les républicains ont émis des plaintes sur les politiques de modération de contenu de Meta et l’excès de pouvoir du gouvernement pendant la pandémie.

Des conséquences sur l’élection présidentielle

Les déclarations de Zuckerberg et la réponse de Musk interviennent à un moment crucial, alors que les États-Unis se préparent pour l’élection présidentielle de 2024. Donald Trump a rapidement exploité ces révélations pour renforcer sa rhétorique sur une élection de 2020 prétendument truquée, notamment en mettant en avant le rôle des médias sociaux dans la suppression de l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden.

Le patron de Meta a également annoncé dans sa lettre qu’il va arrêter de soutenir les efforts liés aux élections après les critiques concernant son don de 400 millions de dollars présenté sous le nom de « Zuckerbucks ». Selon les allégations, il a été utilisé en faveur de Biden.

Zuckerberg a déclaré « mon objectif est d’être neutre et de ne pas jouer un rôle d’une manière ou d’une autre ».

Selon Bloomberg, Zuckerberg tente d’offrir aux républicains un levier politique tout en proclamant sa neutralité, avec ses déclarations récentes et son éloge sur la réaction de Trump suite à la tentative d’assassinat.

Par ailleurs, l’entreprise propriétaire du réseau social le plus populaire du monde continue son blocage de contenu.  Un rapport de l’organisation Human Rights Watch accuse Meta de restreindre les contenus propalestiniens sur Facebook et Instagram depuis le 7 octobre. Les slogans comme «Palestine libre», «Stop au génocide» ou «Cessez-le-feu maintenant» sont régulièrement supprimés sur Facebook ou Instagram.

Dans son rapport « Les promesses non tenues de Meta : Censure systémique de contenus propalestiniens sur Instagram et Facebook », HRW dénonce « la censure de Meta qui contribue à l’effacement des souffrances des Palestiniens ».


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