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Lavrov: «Nous aimerions proposer de discuter d’un certain nombre de mesures visant à rétablir la confiance et à stabiliser la situation internationale… »

Auteur : Ministère des affaires étrangères de Russie (Russie) | Editeur : Walt | Vendredi, 19 Juill. 2024 - 13h48

Condamnant l’exception américaine, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a expliqué au Conseil de sécurité comment éviter la troisième guerre Mondiale et parvenir à une coexistence pacifique dans un monde multilatéral.

Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la coopération multilatérale dans l’intérêt d’un ordre mondial plus juste, plus démocratique et plus durable, New York, 16 juillet 2024

Je voudrais chaleureusement saluer les hauts représentants présents dans la salle du Conseil de sécurité. Leur participation à cette séance confirme l’importance du sujet discuté. Conformément à la règle 37 des procédures provisoires du Conseil, j’invite à participer à la réunion les représentants de l’Australie, du Bangladesh, de la Biélorussie, de l’État plurinational de Bolivie, du Brésil, de la Hongrie, de la République bolivarienne du Venezuela, du Vietnam, du Ghana, du Guatemala, de la République dominicaine, de l’Égypte, de l’Inde, de l’Indonésie, de l’Irak, de la République islamique d’Iran, du Kazakhstan, du Cambodge, de Cuba, du Koweït, des Maldives, du Maroc, du Népal, du Nicaragua, des Émirats arabes unis, du Pakistan, de l’Arabie saoudite, de la Serbie, de la République arabe syrienne, de la Thaïlande, du Timor-Leste, de la Turquie, de l’Ouganda, des Philippines, du Chili, de l’Éthiopie et de l’Afrique du Sud.

Conformément à la règle 39 des procédures provisoires du Conseil, j’invite à participer à cette réunion le chef de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations unies, Son Excellence Stavros Lambrinidis.

Le Conseil de sécurité de l’ONU commence l’examen du point 2 de l’ordre du jour. Je voudrais attirer l’attention des membres du Conseil sur le document S/2024/537 – une lettre du Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l’ONU datée du 9 juillet 2024, adressée au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, transmettant une note conceptuelle sur le point en discussion.

Mesdames et Messieurs,

Votre Excellence,

Aujourd’hui, les fondements mêmes de l’ordre juridique international, à savoir la stabilité stratégique et le système politique mondial centré sur l’ONU, sont mis à l’épreuve. Il est impossible de résoudre les conflits croissants sans en comprendre les causes profondes et sans restaurer la foi en notre capacité à unir nos efforts pour le bien commun et la justice pour tous.

Soyons francs: parmi tous les États représentés dans cette salle, peu reconnaissent le principe clé de la Charte des Nations unies: l’égalité souveraine de tous les États. Les États-Unis ont depuis longtemps proclamé leur propre exclusivité par la voix de leurs présidents. Cela concerne l’attitude de Washington envers ses alliés, desquels il exige une obéissance sans faille, même au détriment de leurs intérêts nationaux.

Dirige, Amérique! Voilà le sens du fameux “ordre fondé sur les règles”, une menace directe à la multilatéralité et à la paix internationale.

Les composants essentiels du droit international, qui sont la Charte des Nations unies et les décisions de notre Conseil, sont interprétés de manière déformée et sélective par l’Occident collectif, en fonction des instructions venant de la Maison Blanche. De nombreuses résolutions du Conseil de sécurité sont même ignorées. Parmi elles, la résolution 2202, approuvant les Accords de Minsk sur l’Ukraine, et la résolution 1031, validant l’Accord de paix de Dayton sur la Bosnie-Herzégovine basé sur le principe d’égalité des trois peuples constitutifs et des deux entités. On pourrait parler indéfiniment du sabotage des résolutions sur le Moyen-Orient, l’exemple étant la déclaration de Antony Blinken dans une interview à CNN en février 2021, en réponse à une question sur ce qu’il pense de la décision de l’administration américaine précédente de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan syrien. Si quelqu’un ne s’en souvient pas, je vais rafraîchir votre mémoire. En réponse à cette question, le secrétaire d’État a déclaré: “Si on laisse de côté la question de la légalité, d’un point de vue pratique, le plateau du Golan est très important pour la sécurité d’Israël.” Et ce, bien que la résolution 497 du Conseil de sécurité de l’ONU de 1981, que nous connaissons bien, qualifie l’annexion du plateau du Golan par Israël comme illégale. Mais, selon ces “règles”, il faut, pour citer Antony Blinken, “laisser de côté la question de la légalité”. Et, bien sûr, tout le monde se souvient de la déclaration du représentant permanent des États-Unis selon laquelle la résolution 2728 adoptée le 25 mars de cette année, demandant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, “n’a pas de caractère juridiquement contraignant”. C’est-à-dire que les “règles” américaines sont plus importantes que l’article 25 de la Charte des Nations unies.

Au siècle dernier, George Orwell avait déjà prédit le sens d’un “ordre fondé sur des règles” dans sa nouvelle La Ferme des animaux: “Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres.” Si vous suivez la volonté de l’hégémon, tout vous est permis. Mais si vous osez défendre vos intérêts nationaux, vous serez déclaré paria et soumis à des sanctions.

La politique hégémonique de Washington ne change pas depuis des décennies. Tous les systèmes de sécurité euro-atlantiques ont été conçus pour assurer la domination des États-Unis, y compris la subordination de l’Europe et l'”endiguement” de la Russie. Un rôle clé était imparti à l’Otan, qui a fini par s’emparer de l’Union européenne, supposément créée pour les Européens. Les structures de l’OSCE ont été impudemment privatisées en violation flagrante de l’Acte final d’Helsinki.

L’expansion sans scrupules de l’Otan, en dépit des nombreux avertissements de Moscou au fil des ans, a provoqué la crise ukrainienne, à commencer par le coup d’État organisé par Washington en février 2014 pour prendre le contrôle total de l’Ukraine en vue de préparer une offensive contre la Russie avec l’aide du régime néonazi mis au pouvoir. Lorsque Piotr Porochenko, puis Vladimir Zelenski menaient la guerre contre leurs propres citoyens dans le Donbass, éliminaient législativement l’éducation russe, la culture russe, les médias russes et dans l’ensemble la langue russe, et interdisaient l’Église orthodoxe ukrainienne, personne en Occident ne le remarquait, n’exigeait de ses protégés à Kiev de “respecter les convenances”, de ne pas violer les conventions internationales sur les droits des minorités nationales, ni même la Constitution ukrainienne qui exige le respect de ces droits. C’est précisément pour éliminer les menaces à la sécurité de la Russie et protéger les personnes se sentant partie intégrante de la culture russe et vivant sur des terres établies depuis des siècles par leurs ancêtres, pour les sauver de l’extermination légale, voire physique, que l’opération militaire spéciale a été lancée.

Il est révélateur que même maintenant, alors que de nombreuses initiatives pour un règlement ukrainien sont proposées, peu se souviennent des violations des droits de l’homme et des minorités nationales par Kiev. Ce n’est que récemment que des documents de l’UE concernant le début des négociations d’adhésion de l’Ukraine ont formulé une exigence correspondante, principalement grâce à la position de principe et persistante de la Hongrie. Cependant, les capacités et la volonté réelles de Bruxelles d’influencer le régime de Kiev suscitent des doutes.

Nous appelons tous ceux qui manifestent un intérêt sincère pour surmonter la crise en Ukraine à inclure dans leurs propositions la question cruciale des droits de toutes les minorités nationales sans exception. Ignorer ce problème dévalorise les initiatives de paix et approuve de facto la politique raciste de Vladimir Zelenski. Il est à noter qu’en 2014 (il y a dix ans), Vladimir Zelenski disait: “Si les gens dans l’Est de l’Ukraine et en Crimée veulent parler russe, laissez-les faire, laissez-les parler russe légalement. La langue ne divisera jamais notre pays natal.” Depuis, Washington l’a bien rééduqué, et en 2021, Vladimir Zelenski déclarait dans une interview que ceux qui se sentent liés à la culture russe devraient partir en Russie pour l’avenir de leurs enfants et petits-enfants.

Je m’adresse aux maîtres du régime ukrainien: faites en sorte qu’il respecte l’article 1.3 de la Charte des Nations unies, garantissant les droits et libertés fondamentaux de tous les peuples “sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion”.

Chers collègues,

La guerre que l’Otan a déclenchée contre la Russie par l’intermédiaire du gouvernement illégitime de Kiev ne suffit plus à l’Alliance de l’Atlantique Nord, tout comme l’ensemble de l’espace de l’OSCE. Après avoir presque totalement détruit les accords fondamentaux en matière de contrôle des armements, les États-Unis continuent d’exacerber la confrontation. Récemment, lors du sommet de Washington, les dirigeants des pays de l’Alliance ont affirmé leurs revendications d’un rôle de premier plan non seulement dans l’espace euro-atlantique, mais aussi dans la région Asie-Pacifique. Il est déclaré que l’Otan reste guidée par la mission de protéger le territoire de ses membres, mais pour ce faire, il est soi-disant nécessaire d’étendre la domination de l’Alliance à l’ensemble du continent eurasiatique et aux zones maritimes adjacentes. L’infrastructure militaire de l’Otan avance dans la région du Pacifique avec pour objectif évident de saper l’architecture axée sur l’Asean, construite pendant des décennies sur des principes d’égalité, de prise en compte des intérêts mutuels et de consensus. Les mécanismes inclusifs autour de l’Asean sont remplacés par des blocs fermés et conflictuels, soumis aux États-Unis et à leurs alliés, comme l’Aukus et divers types de “quartets” et de “trios”. Récemment, la sous-secrétaire américaine à la Défense, Kathleen Hicks, a déclaré que les États-Unis et leurs alliés “doivent se préparer à des guerres prolongées, et pas seulement en Europe”.

Pour “endiguer” la Russie, la Chine et d’autres pays dont la politique indépendante est perçue comme un défi à l’hégémonie, l’Occident, par ses actions agressives, démolit le système de mondialisation initialement créé selon ses propres règles. Washington a tout fait pour détruire (y compris littéralement, par des actes de sabotage des pipelines Nord Stream) les bases de la coopération énergétique mutuellement bénéfique entre la Russie, l’Allemagne et l’Europe dans son ensemble. Berlin est resté silencieux à l’époque. Aujourd’hui, nous voyons une autre humiliation de l’Allemagne, dont le gouvernement s’est soumis sans condition à la décision des États-Unis de déployer des missiles terrestres américains à moyenne portée sur le sol allemand. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a même dit naïvement: “Les États-Unis ont décidé de déployer des systèmes de frappe de haute précision en Allemagne, et c’est une bonne décision.” Les États-Unis ont décidé.

Et malgré tout cela, John Kirby, coordinateur de la communication stratégique à Washington, déclare au nom du Président des États-Unis: “Nous ne cherchons pas à déclencher une troisième guerre mondiale. Cela aurait des conséquences horribles pour le continent européen.” Comme on dit, un lapsus freudien: Washington est convaincu qu’une nouvelle guerre mondiale ne portera pas préjudice aux États-Unis, mais à leurs alliés européens. Si l’administration Biden fonde sa stratégie sur cette analyse, c’est une erreur extrêmement dangereuse. Quant aux Européens, ils doivent bien sûr comprendre quel rôle suicidaire leur est destiné.

Les Américains, en mobilisant tout l’Occident collectif, étendent la guerre économique et commerciale contre ceux qui leur déplaisent, lançant une campagne sans précédent de mesures coercitives unilatérales, qui se retournent avant tout contre l’Europe et conduisent à une fragmentation accrue de l’économie mondiale. Les pratiques néocoloniales des pays occidentaux nuisent aux pays du Sud global en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Les sanctions illégales, les nombreuses mesures protectionnistes et les restrictions d’accès aux technologies contredisent directement le véritable multilatéralisme et créent de sérieux obstacles à la réalisation des objectifs de l’agenda de développement de l’ONU.

Où sont tous ces attributs du marché libre auxquels les États-Unis et leurs alliés nous habituaient pendant tant d’années? L’économie de marché, la concurrence loyale, l’inviolabilité de la propriété, la présomption d’innocence, la liberté de déplacement des personnes, des biens, des capitaux et des services. Tout cela est aujourd’hui relégué aux oubliettes. La géopolitique a enterré les lois du marché autrefois sacrées pour l’Occident. Récemment, nous avons entendu des exigences publiques des responsables américains et européens envers la Chine de réduire la “surproduction” dans les secteurs de haute technologie, car l’Occident a commencé à perdre ses avantages de longue date dans ces domaines. Désormais, les fameuses “règles” remplacent les principes du marché.

Chers collègues,

Les actions des États-Unis et de leurs alliés empêchent la coopération internationale et la construction d’un monde plus juste, prennent en otage des pays et des régions entières, empêchent les peuples de réaliser les droits souverains inscrits dans la Charte des Nations unies et détournent l’attention du travail commun indispensable pour régler les conflits au Moyen-Orient, en Afrique et dans d’autres régions, pour réduire les inégalités mondiales, éliminer les menaces du terrorisme et des crimes liés à la drogue, à la faim et à aux maladies.

Je suis convaincu qu’on peut remédier à cette situation, bien sûr avec de la bonne volonté. Afin d’arrêter l’évolution des événements selon un scénario négatif, nous aimerions proposer à discuter d’un certain nombre de mesures visant à rétablir la confiance et à stabiliser la situation internationale.

1. Il est nécessaire d’éliminer une fois pour toutes les causes profondes de la crise qui a éclaté en Europe. Les conditions pour établir une paix durable en Ukraine ont été définies par le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, je ne vais pas les répéter.

Un règlement politique et diplomatique doit être accompagné de mesures concrètes pour éliminer les menaces contre la Fédération de Russie émanant de l’Occident et de la région euro-atlantique. Lors de la négociation de garanties et d’accords mutuels, il faudra prendre en compte les nouvelles réalités géostratégiques du continent eurasien où se forme une architecture pan-continentale de sécurité véritablement égale et indivisible. L’Europe risque de prendre du retard sur ce processus historique objectif. Nous sommes prêts à trouver un équilibre des intérêts.

2. Le rétablissement de l’équilibre des forces régional et mondial doit s’accompagner d’efforts actifs pour lutter contre les inégalités dans l’économie mondiale. Dans un monde multipolaire, par définition, il ne devrait y avoir aucun monopole en matière de réglementation monétaire et financière, de commerce ou de technologie. La grande majorité des membres de la communauté mondiale partage ce point de vue. La réforme rapide des institutions de Bretton Woods et de l’OMC, dont les activités devraient refléter le poids réel des centres de croissance et de développement non occidentaux, revêt une importance particulière.

3. Des changements sérieux et qualitatifs doivent se produire dans d’autres institutions de gouvernance mondiale si nous voulons qu’elles fonctionnent dans l’intérêt de tous. Cela concerne tout d’abord notre Organisation, qui reste malgré tout l’incarnation du multilatéralisme, possède une légitimité unique et universelle et une étendue de compétences généralement reconnues.

Un pas important vers le rétablissement de l’efficacité de l’ONU serait que tous ses membres réaffirment leur attachement aux principes de la Charte des Nations unies, et non de manière sélective, mais dans leur intégralité et leur interconnexion. Nous pouvons réfléchir ensemble à la forme que pourrait prendre une telle reconfirmation.

Le Groupe des amis pour la défense de la Charte des Nations unies, crée à l’initiative du Venezuela, fait un travail considérable. Nous invitons tous les pays qui croient à la primauté du droit international à se joindre à son travail.

Un élément clé de la réforme de l’ONU devrait être un changement dans la composition du Conseil de sécurité, même si cela ne permettra pas à elle seule d’aboutir à un travail productif à moins qu’il n’y ait un accord de base sur le modus operandi entre les membres permanents. Cette considération n’annule cependant pas l’impératif d’éliminer les déséquilibres géographiques et géopolitiques au Conseil de sécurité, où aujourd’hui les pays de l’Occident collectif sont clairement surreprésentés. Parvenir à l’accord le plus large possible sur les paramètres spécifiques de la réforme visant à renforcer la représentation de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine est une mesure attendue depuis longtemps.

Des changements sont également nécessaires dans la politique des services du personnel du Secrétariat afin d’éliminer la domination des citoyens des pays occidentaux dans les structures administratives de l’Organisation. Le Secrétaire général et son personnel sont tenus de respecter strictement, sans aucune exception, les principes d’impartialité et de neutralité prescrits par l’art. 100 de la Charte des Nations unies, que nous ne nous lassons pas de vous rappeler.

4. Outre l’ONU, d’autres associations multilatérales sont appelées à contribuer au renforcement des principes multipolaires de la vie internationale. Parmi elles le G20, qui comprend à la fois les pays de la majorité mondiale et les États occidentaux. Le mandat du G20 est strictement limité aux questions d’économie et de développement. Il est donc important qu’un dialogue de fond sur cette plateforme soit exempt de tentatives opportunistes d’introduire des thèmes géopolitiques. Sinon, nous ruinerons cette plateforme utile.

Les Brics et l’Organisation de coopération de Shanghai jouent un rôle de plus en plus important dans la construction d’un ordre multilatéral équitable fondé sur les principes de la Charte des Nations unies. Ils rassemblent des pays représentant différentes régions et civilisations, coopérant sur la base de l’égalité, du respect mutuel, du consensus et de compromis mutuellement acceptables, ce qui est la règle d’or de l’interaction multilatérale impliquant les grandes puissances.

Les associations régionales telles que la CEI, l’OTSC, l’Union économique eurasiatique, l’Asean, le Conseil de coopération du Golfe, la Ligue arabe, l’Union africaine et la Communauté d’États latino-américains et Caraïbes revêtent une importance pratique pour l’établissement de la multipolarité. Nous considérons comme une tâche importante d’établir des liens polyvalents entre eux, notamment en utilisant le potentiel de l’ONU. La présidence russe du Conseil consacrera l’une de ses prochaines réunions à l’interaction entre l’ONU et les organisations régionales eurasiennes.

Chers collègues,

S’exprimant lors du forum parlementaire des Brics le 9 juillet 2024 à Saint-Pétersbourg, le Président russe Vladimir Poutine a déclaré: “La formation d’un ordre mondial qui reflète le véritable équilibre des forces est un processus complexe et même douloureux à bien des égards.” Nous pensons que les discussions sur ce sujet doivent être menées sans tomber dans des polémiques inutiles, sur la base d’une analyse sobre de l’ensemble des faits. Il faut avant tout restaurer une diplomatie professionnelle, une culture du dialogue, la capacité d’écouter et d’entendre, et maintenir des canaux de communication de crise. La vie de millions de personnes dépend de la capacité des hommes politiques et des diplomates à formuler une vision commune de l’avenir. La diversité et l’équité de notre monde dépendent uniquement des pays membres. Je voudrais souligner une fois de plus qu’il existe un point d’appui, c’est la Charte de notre Organisation. Si tout le monde, sans exception, suit son esprit et sa lettre, l’ONU sera alors en mesure de surmonter les divergences actuelles et de parvenir à un dénominateur commun sur la plupart des questions. La fin de l’histoire n’a pas eu lieu. Travaillons ensemble pour commencer l’histoire d’un véritable multilatéralisme, reflétant toute la richesse de la diversité culturelle et civilisationnelle des peuples du monde. Nous vous invitons à une discussion, bien évidemment, elle doit être honnête.

Fin


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