Quelles sont les sources d’électricité qui alimentent le monde ?
En 2022, 29 165,2 térawattheures (TWh) d’électricité ont été générés dans le monde, soit une augmentation de 2,3 % par rapport à l’année précédente.
Dans cette visualisation, Chris Dickert et Sam Parker, de Visual Capitalist, examinent les données de la dernière Revue statistique de l’énergie mondiale et s’interrogent sur ce qui alimentera le monde en 2022.
Le charbon est toujours roi
Le charbon reste en tête de la production d’électricité, représentant 35,4 % de la production mondiale en 2022, suivi du gaz naturel (22,7 %) et de l’hydroélectricité (14,9 %).
Source : Institut de l’énergie
Plus des trois quarts de l’électricité produite à partir du charbon dans le monde sont consommés dans trois pays seulement. La Chine est le premier utilisateur de charbon, avec 53,3 % de la demande mondiale, suivie par l’Inde (13,6 %) et les États-Unis (8,9 %).
La combustion du charbon – pour la production d’électricité, de métallurgie et de ciment – est la plus grande source d’émissions de CO2 au monde. Néanmoins, son utilisation pour la production d’électricité a augmenté de 91,2 % depuis 1997, année où le premier accord mondial sur le climat a été signé à Kyoto, au Japon.
Les énergies renouvelables en hausse
Cependant, même si les énergies non renouvelables jouissent d’un temps de gloire, leurs jours pourraient être comptés.
En 2022, les énergies renouvelables, telles que l’énergie éolienne, solaire et géothermique, représentaient 14,4 % de la production totale d’électricité, avec un taux de croissance annuel extraordinaire de 14,7 %, grâce à la forte progression de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne. Les énergies non renouvelables, en revanche, n’ont connu qu’une croissance anémique de 0,4 %.
Les auteurs de la Revue statistique n’incluent pas l’hydroélectricité dans leurs calculs sur les énergies renouvelables, même si beaucoup d’autres, y compris l’Agence internationale de l’énergie, la considèrent comme une « technologie d’énergie renouvelable bien établie ».
L’hydroélectricité ayant été intégrée dans la colonne des énergies renouvelables, elle représentait plus de 29,3 % de l’ensemble de l’électricité produite en 2022, avec un taux de croissance annuel de 7,4 %.
L’année noire du nucléaire en France
L’énergie nucléaire est un autre élément important du rapport de cette année.
Outre les perturbations survenues à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia en Ukraine, les arrêts du parc nucléaire français pour remédier à la corrosion constatée dans les systèmes d’injection de sécurité de quatre réacteurs ont entraîné une baisse de 4 % de l’utilisation globale, d’une année sur l’autre.
La quantité d’électricité produite par l’énergie nucléaire dans ce pays a chuté de 22 % pour atteindre 294,7 TWh en 2022. En conséquence, la France est passée du statut de premier exportateur mondial d’électricité à celui d’importateur net.
Alimenter l’avenir
Transformer l’énergie mécanique en énergie électrique est un processus relativement simple. Les centrales électriques modernes sont des merveilles d’ingénierie, certes, mais elles fonctionnent toujours sur le même principe que le tout premier générateur inventé par Michael Faraday en 1831.
Mais c’est au niveau de l’obtention de l’énergie mécanique que les choses se compliquent : le charbon a alimenté la première révolution industrielle, mais a réchauffé la planète dans le même temps ; le vent est gratuit et propre, mais n’est pas fiable ; et la fission nucléaire produit de l’électricité sans émissions de manière fiable, mais génère également des déchets radioactifs.
Avec les records de température enregistrés dans le monde entier au cours de l’été, la résolution de ces tensions n’est pas seulement théorique et le rapport de l’année prochaine pourrait être un test crucial de l’engagement du monde en faveur d’un avenir énergétique propre.
- Source : AubeDigitale