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Jeudi, 23 Oct. 2025

Tu quoque mi fili ? Attal sonne l’hallali

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Mardi, 07 Oct. 2025 - 14h00

Ainsi commence le long chemin de croix du président actuel. C’est le jeune Attal, un véritable homme politique selon Alain Duhamel – politique, c’est possible, homme, c’est à voir – qui a porté le premier coup.

Pasqua disait : quand ton ennemi est à terre, achève-le

Tout le monde en a marre de Macron, il fallait bien que quelqu’un se dévoue. Ce sera, comme toujours dans l’histoire, un proche. Prends garde à tes ennemis, dit le proverbe, mais encore plus à tes amis. On sait pas si c’est Gengis Khan qui a dit ça, mais ça parle d’expérience. Un ami peut vous balancer, pas un ennemi. Un ennemi qui vous attaque, c’est dans l’ordre des choses.

Quand on fait de la politique, c’est la guerre, et il n’y a pas de loi, malgré le traité de Genève. Les lois, tout le monde les viole, surtout les Israéliens et les Américains. Les Israéliens, à la face du monde – c’est écrit dans la charte du peuple élu –, les Américains, plus sournoisement : ils ont des proxys pour ça.

En langage politique, on ne dit pas le Président est en plein délire, on dit « je ne comprends plus les décisions du Président ».

« Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République. Il y a eu la dissolution, il y a depuis des décisions qui donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main ».

Le cas de César et Brutus

Le cas de Jean-Marie Le Pen et de sa fille

Il a fallu deux bons coups de pompes pour que la Macronie, ce château de sable, s’effondre sur elle même. Le premier est venu de Retailleau ; le second, d’Attal. Y aurait-il complot ? Tous contre un ? Que dit Brigitte, la régente ? Va-t-elle laisser les insurgés s’en prendre à son fils spirituel ?

***

Pour survivre, Macron a tout fracturé

C’est une intelligence politique, à n’en pas douter, mais destructrice, pas créatrice. Pour tenir au pouvoir, alors qu’il est minoritaire dans le pays avec moins de 15 % des voix – et encore, on peut afficher 10 % –, Macron a fracturé tous les partis, toutes les tendances, toutes les alliances.

Macron ou la division cellulaire

La gauche est en morceaux : pour briser le Front de gauche ou Front populaire, il a posé une gamelle par terre et les socialistes ont accouru en rampant, laissant les écolos divisés (en deux tendances là aussi) et LFI isolée, à son corps défendant, dans son extrémisme.

Même opération à droite, avec le MoDem, LR et le RN (on ne compte pas Renaissance ! qui est un parti factice) : Les Républicains ont couru à la gamelle, malgré le discrédit que ça jette sur la droite, mais ils ont isolé le RN, ce qui était le but. Aujourd’hui, ils sont déchirés entre la gamelle du pouvoir et la tentation d’une alliance avec le RN pour 2027.

Le Président, lui, a tout ce qu’il veut : un jeu compliqué, des alliances impossibles, des ego irréconciliables. Il règne sur un paysage politique dévasté à souhait, sans aucune chance pour les Français d’être représentés ou guidés par une force solide. En réalité, Macron n’a pas seulement tué le gouvernement, qui ne sert plus à rien, mais il a tué la politique. Il règne seul, en populiste, mais en populiste du centre bourgeois, au milieu des deux grandes forces du pays, RN et LFI.

Il possède la minorité de blocage dans le paysage politique, alors qu’il est écrasé par les deux grands forces d’opposition, qu’il tient en respect avec une justice aux ordres : Marine et l’argent de l’UE, Mélenchon et son soutien à la Palestine. Se sachant moins fort, moins soutenu par l’opinion, Macron joue sur les faiblesses des adversaires. Une seule chose pourrait le couler, mais le CRIF veille, avec son nouveau cordon sanitaire : l’union des extrêmes.

Et les faiblesses de Macron ? En réalité, comme il a les moyens de guider le canon des médias (mainstream, qui appartiennent à ses amis ou à l’État) sur les faiblesses de ses adversaires, les siennes passent presque inaperçues, sauf sur les réseaux sociaux. Là est la clé de sa survie politique, c’est pourquoi il prépare des lois pour les mettre au pas. L’UE de Leyen a déjà commencé, la France va donc resserrer encore la corde sur la liberté d’expression.

Cependant, malgré tous ces trucs, toutes les ingénieries, toutes les malices, tous les mensonges, toutes les fracturations, la Macronie est un système négatif, fermé, mourant, ultra-minoritaire.

Macron se prend pour le maître des horloges, mais c’est aujourd’hui le maître des horloges déréglées, qui donnent n’importe quelle heure à n’importe quelle heure. La lucidité a du mal à monter dans les médias qui ont promu cet individu. Pourtant, ça crève les yeux. Preuve que la structure mentale, comme disait Einstein, est plus dure à casser que l’atome.

Macron, qui a détruit l’emploi industriel en France pour créer deux millions d’emplois au rabais dans l’uberisation, donne au moins à manger aux observateurs de la vie politique. La Macronie n’est plus qu’un fantôme squelettique, mais ça donne des os à ronger pour tous les vautours.


- Source : E&R

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