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Covid : l’échec cuisant de la combinaison vaccin + pass

Auteur : Zola | Editeur : Walt | Jeudi, 02 Déc. 2021 - 22h33

« On peut discuter de tout, sauf des chiffres ». Alors discutons des mesures discutables prises ces derniers mois, et des chiffres indiscutables qui vont avec.

Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, nous avons deux vagues avec le même variant, le delta. Ce qui permet de comparer parfaitement ces deux vagues, sans biais pouvant venir de la contagiosité ou de la virulence du virus. Cela permet de juger de l’efficacité des mesures en cours, plus spécialement du pass : a-t-il servi à quelque chose ? Même chose pour les vaccins, car nous sommes beaucoup plus vaccinés pour la dernière vague que pour la précédente.

Au départ de la quatrième vague, nous avions au premier juillet 51,3% de vaccinés une dose, 32% de vaccinés deux doses, et 0,1% de vaccinés trois doses.

Avec ces taux de vaccination, nous avons eu une vague qui à son apogée atteignait 23 000 cas par jour (moyenne 7 derniers jours). Au départ de la cinquième vague, nous avions 50% de vaccinés une dose de plus (76,2%, nous avions deux fois plus de vaccinés deux doses (68,2%), et 5% de vaccinés 3 doses.

Pour renforcer tout cela, nous avons en plus le pass. Résultat : deux fois plus de pleinement vaccinés + le pass, cela donne à ce jour 30 000 cas, soit 25% de cas en plus, à variant égal. On peut discuter de tout, sauf des chiffres, et ce sont les chiffres officiels. Au lieu de baisser, cela a monté.

Il n’y a pas que nous qui doutons de ce pass totalement inutile : la CNIL, à qui l’on a demandé de déroger à certaines règles éthiques, demande qu’on lui apporte les preuves d’une quelconque efficacité de ce pass. Il n’y en a pas, les chiffres ne se discutent pas.

Ce pass était une mesure sans justification épidémiologique, appliqué en dépit du bon sens. On a interdit aux soignants testés de travailler, alors qu’ils ne peuvent pas contaminer, tout en autorisant les vaccinés, tout autant porteurs et contaminants , non testés, à travailler. Comment voulez-vous freiner le développement d’une vague avec cette application stupide ? Dans un couple de vaccinés, le mari qui a la covid reste à la maison, mais la femme vaccinée, peut aller travailler sans tests, avec les virus de son mari, et donc contaminer. Comment voulez-vous freiner le développement d’une vague avec cette application stupide ? Des exemples comme cela, il y en a des centaines. Avec ce pass, tout est fait pour développer l’épidémie, rien n’est fait pour la freiner.

Depuis le début, les autorités ont dit que c’était pour éviter la contamination (et un confinement), alors que ce pass était un permis de contaminer pour les vaccinés, et qu’il ne pouvait dans ces conditions empêcher quoi que ce soit. Les preuves, les chiffres sont là, indiscutables. Une vague plus grosse, malgré deux fois plus de vaccinés plein pot.

Quant aux vaccins, on le constate, comme cela a été le cas dans nombre de pays : plus on vaccine, plus on a de cas, en tous cas cela ne baisse pas, au contraire, malgré plus de vaccinés. Omicron ne devrait pas arranger les choses, c’est lui qu’on accusera, alors qu’avant son arrivée, les faits sont là, indiscutables.

Même le président du Conseil scientifique a dit aujourd’hui devant les parlementaires, que l’on vaccinait avec n’importe quoi. Pas en ces termes, certes, mais cela revient au même : « on vaccine avec ce qu’on a », veut dire on n’a pas le vaccin qu’il faut, mais on n’en a pas d’autre. Il a expliqué qu’on allait vacciner avec un vaccin inadapté jusqu’à la fin du printemps. Avec un vaccin encore moins adapté pour l’omicron que pour le delta, on n’est plus dans le domaine de la médecine.

Reste la protection des formes graves. Dans un billet récent, j’avais dit peut-être qu’il y a diminution, mais avec d’autres facteurs pouvant diminuer ces formes graves, comme la virulence du virus. Ceci, c’était en comparant avec les vagues précédentes, plus meurtrières et encombrant les réanimations.

Cette fois, nous sommes à variant équivalent, et il est encore un peu tôt pour affirmer qu’il y a moins de cas graves (encore 2-3 semaines), car si on voit les courbes d’hospitalisations, on n’est pas tant que cela en dessous : pour les hospitalisés, on dépasse les 80% de la vague précédente, et on est bientôt à ce chiffre pour les soins critiques. Pour les décès, on est à 60%, mais cela suit 15 jours plus tard. La croissance des décès a été de 28% la dernière semaine, de 20% pour les hospitalisés.

Il n’y a pas que ces chiffres qui confirment ces échecs : même Le Lancet commence à comploter :

« Cette proportion (vaccinés positifs) augmente de semaine en semaine, ce qui prouve clairement la pertinence croissante des personnes entièrement vaccinées comme source possible de transmission. Une situation similaire a été décrite pour le Royaume-Uni…. 

De nombreux décideurs partent du principe que les personnes vaccinées peuvent être exclues en tant que source de transmission. Il semble que ce soit faire preuve d’une grave négligence que d’ignorer la population vaccinée en tant que source possible et pertinente de transmission lorsqu’on décide de mesures de contrôle de santé publique ».

PS : chiffres du jour (1/12) reçus quelques heures après la rédaction du billet : 34 547 cas pour la moyenne des 7 derniers jour. Ce n’est plus 25% en plus, mais 50%. Va-t-on arriver avec 2 fois plus de cas avec 2 fois plus de vaccinés, pour le même virus ? Les booster, ça marche ! (cf billet sur Israel). Je réactualise chiffres et courbes dans 3 jours.


- Source : Covid Factuel

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