Le sens de la maladie
Il est temps de mettre ce sujet à l’ordre du jour ! Tout d’abord de celui des êtres humains afin qu’ils éveillent leurs consciences pour capter ce que leurs maux ont à leur dire, pour qu’ils écoutent puis entendent ce que leurs inconscients expriment plus ou moins fort dans les symptômes dont ils perçoivent les signes directs ou indirects.
Qui va leur enseigner cette qualité de présence ? Déjà dans l’éducation il s’agit d’enseigner aux enfants à reconnaître ce qui se passe en eux. Puis aux soignants d’être à l’écoute et en empathie avec ce que vivent les patients. Évidemment, cette dimension de l’art médical est à enseigner dans toutes les facultés.
Le Dr Philippe Dransart nous livre sa pratique et répond, dans une vidéo à la question : « La maladie, un hasard ? Quel mal à dire ». Il explique clairement que la médecine s’est focalisée sur le côté objectif de ce que présente le patient, en arrivant à la conclusion que tout ce qui n’est pas mesurable n’existe pas ou, pour le moins, n’est pas à prendre en compte. Or, un être humain est comme une pièce de monnaie, avec un recto et un verso. Si l’une face est objective, l’autre est subjective. Si l’on ne peut pas regarder les deux faces à la fois, il est indispensable de porter son attention autant à l’une qu’à l’autre.
En suivant des patients pendant des décennies, il peut témoigner de ses observations dans un ouvrage : « La maladie cherche à me guérir ». Il illustre trois étapes : comprendre, accepter, guérir.
Il apporte aussi une nouvelle dimension : « La maladie n’a pas qu’une cause mais aussi une finalité : réveiller en moi une force que j’ignorais ». Effectivement, des personnes peuvent ressentir très profondément ce que la traversée d’une épreuve leur a apporté.
Le Dr Dransart reconnaît que la maladie a aussi d’autres causes, environnementales, héréditaires ou autres. Toutefois, la dimension affective semble être le maillon qui, lorsqu’il vit un traumatisme, casse la chaîne.
Un autre aîné, le Dr. Pierre-Jean Thomas-Lamotte, nous offre un large éventail de ses expériences dans un livre présenté dans cette vidéo : « Et si la maladie n’était pas un hasard ».
Et voici encore un autre praticien pour présenter le sujet avec ses propres observations et expériences : Michel Odoul. Il a écrit différents livres très vivants dont je retiens un titre très éloquent : « Un corps pour me soigner, une âme pour me guérir », Albin Michel, 2006. Il présente dans une vidéo un autre livre : « Dis moi où tu as mal je te dirai pourquoi ».
J’aurais aussi pu vous parler du Dr Olivier Soulier et de bien d’autres qui n’ont pas attendu que l’Académie de médecine les prenne par la main pour leur montrer le chemin pour accueillir le malade en deçà d’un diagnostic et du protocole officiel.
Je ne peux que souhaiter que chacun-e découvre assez d’affection pour soi pour explorer cette relation entre l’intérieur et l’extérieur de son être.
- Source : Le blog de Bien-être-soi