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Des chercheurs encouragent la population à jeûner 2 jours par semaine

Auteur : Marc Gomez | Editeur : Walt | Samedi, 29 Nov. 2014 - 13h30

Le jeûne intermittent pourrait protéger de maladies de civilisation comme le cancer, le diabète et la maladie d'Alzheimer, selon une nouvelle étude qui fait la synthèse des données scientifiques.

Le modèle d'alimentation classique des sociétés modernes, soit trois repas par jour plus des collations, serait en fait «anormal» du point de vue de l'évolution, et en probable contradiction avec les rythmes naturels du corps, selon les auteurs d'une étude qui prend en compte les données scientifiques les plus récentes.

L'article procède à l'examen d'un grand nombre détudes sur les effets d'une restriction calorique et demande aux médecins d'encourager leurs patients à adopter une forme de jeûne intermittent, par exemple une alimentation normale pendant 5 jours, et pas plus de 500 calories (kcal) pendant 2 jours.

Ces habitudes alimentaires, écrivent-ils, "sont en fait beaucoup plus conforme à celles des animaux sauvages et des chasseurs-cueilleurs qui ne souffrent que rarement, sinon jamais, d'obésité, de diabète et de maladies cardio-vasculaires."

L'article est publié dans la revue américaine PNAS.

Il recense plus de 80 articles scientifiques couvrant la biologie, les neurosciences et l'oncologie en relation avec les horaires des repas, les quantités ingérées et la santé humaine.

Le jeûne aide le corps à mobiliser les graisses corporelles, réparer les cellules, inverser le processus du vieillissement, inhiber les tumeurs et préserver les neurones des dommages causés par les maladies neurodégénératives telles que Alzheimer et Parkinson.

Les auteurs de l'article écrivent : "Pour nos ancêtres, la nourriture était rare et principalement consommée pendant les heures du jour, faisant place à de longues heures de jeûne nocturne. Avec l'avènement de l'éclairage artificiel et l'industrialisation, les humains modernes ont commencé à prolonger leur journée après l'obscurité avec pour résultat une consommation supplémentaire de nourriture."

La perturbation de l'horloge biologique du corps, ce qu'on appelle les "rythmes circadiens", a encouragé l'homme et  les animaux domestiques à manger plus, ce qui les rend plus vulnérables à l'obésité et des maladies associées, disent les auteurs.

Les auteurs sont des experts de l'Institut national du vieillissement de Baltimore et de l'Ecole de médecine de Harvard aux Etats-Unis, et du Centre de prévention du cancer du sein de l'hôpital Wythenshawe à Manchester (Royaume-Uni).

Pour le Dr Michelle Harvie, co-auteure de l'étude et chercheuse à Manchester, "il ya beaucoup de mythes et d'hypothèses sur les régimes et les habitudes alimentaires, y compris la croyance qu'un mode de vie sain devrait reposer sur trois repas complets, ainsi que des collations, tous les jours. Cependant, ce modèle d'alimentation est en fait une anomalie dans une perspective évolutionniste. Les études suggèrent que des périodes intermittentes de restriction énergétique peuvent en effet améliorer la santé et même contrer les processus de la maladie, tels que le développement du cancer du sein."

Les auteurs de l'article demandent que ces données émergentes soient prises en compte dans les recommandations officielles et que la population générale soit encouragée à adapter son alimentation et son rythme de vie en conséquence.

Les effets biologiques du jeûne, qui se caractérise entre autres par la production importante de corps cétoniques, sont proches de ceux du régime cétogène, riche en graisses et pauvre en glucides.


- Source : Marc Gomez

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