L’inquiétante hémorragie financière de l’Etat illustrée en 3 chiffres

Pendant que le microcosme parisien fait ses jeux de chaises musicales au gouvernement, et pendant que les « experts » répètent en boucle que le risque d’un accident financier est inexistant, la situation de nos finances publiques ressemble de plus en plus à celle d’un éléphant sur une patinoire. Pour que chacun prenne bien la mesure de la menace (réelle, même si la caste la nie pied à pied) qui pèse, nous l’illustrons ici par 3 chiffres très parlants.

Si l’on écoute le membre moyen de la caste, la France n’est pas exposée au moindre risque financier, même si elle se trouve désormais en situation de surendettement. Il faut par exemple lire les hallucinants propos tenus sur BFM par une enseignante d’école de commerce :

« Il n’y a pas de quoi s’inquiéter », estime sur BFM Business Nathalie Janson, professeur à Neoma Business School qui rappelle que « l’euro permet de s’endetter davantage ».

Quand la doctrine officielle d’une école de commerce est celle-là, on s’étonnera peu de voir l’état cataclysmique de notre pays, et la faible conscience que la classe politique a de cet état.

On notera pourtant quelques ordres de grandeur qui soulignent la gravité de notre cas.

Plus de 3.300 milliards de dettes

Le déficit 2024 galope (et la France n’a trouvé aucun gouvernement pour s’en occuper). L’accumulation des déficits amène désormais la dette à un peu plus de 3.303 milliards… Rappelons que, dans le même temps, la France aura produit 3.000 milliards de richesses en 2024…

La France premier emprunteur de la zone euro en 2025

Voilà un record que plus aucun pays européen ne nous conteste : avec environ 330 milliards levés par l’Etat et probablement 65 milliards levés par la sécurité sociale, la France va consommer énormément de cash sur les marchés. Les « Zexperts » annoncent que tout va bien se passer. Qu’il nous soit permis d’avoir un doute, en signalant que nous serons les premiers emprunteurs de la zone euro.

En attendant, nous empruntons beaucoup plus cher que l’Allemagne.

Un déficit qui ne descendra pas sous les 5% de PIB

François Bayrou a commencé à lâcher le morceau : alors que Michel Barnier s’évertuait à contenir le déficit budgétaire à 5%, le nouveau Premier Ministre a enterré cet objectif en annonçant que le déficit pour 2025 dépassera les 5%.

Rappelons que l’Union Européenne ne compte que 7 pays avec un déficit supérieur à 3% du PIB, dont deux « grands » : la France et l’Italie. Tous les autres pays de l’Union ont un déficit inférieur à 3% du PIB.