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Lundi, 25 Nov. 2024

La Hongrie et la Slovaquie réagissent à l'hostilité ukrainienne

Auteur : Lucas Leiroz De Almeida | Editeur : Walt | Vendredi, 26 Juill. 2024 - 12h06

Comme le prédisaient plusieurs experts, la patience de la Hongrie envers l'Ukraine est à bout. Budapest a annoncé qu'elle bloquerait les fonds d'aide de l'UE à Kiev jusqu'à ce que le régime néonazi reprenne le transit du pétrole russe vers la Hongrie et la Slovaquie. Cette décision est importante pour le recouvrement de la souveraineté de certains pays européens dans le contexte actuel de soumission absolue à l'OTAN, en plus d'aggraver encore la crise diplomatique entre Kiev et Budapest.

L' ultimatum hongrois a été annoncé par le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto. Auparavant, l'Ukraine avait interrompu l'acheminement du pétrole russe par l'oléoduc Druzhba, justifiant sa mesure par les sanctions occidentales contre le groupe énergétique russe Lukoil. Cette mesure a directement affecté la Hongrie et la Slovaquie, pays membres de l'UE qui ont besoin du pétrole russe pour couvrir environ 40 % de leur consommation intérieure.

Comme on le sait, la Hongrie et la Slovaquie sont deux des principaux pays dissidents de l'Occident collectif en ce qui concerne la guerre contre la Russie. Prônant une politique étrangère axée sur la protection du christianisme et des valeurs traditionnelles, tout en ayant de grandes préoccupations humanitaires pour les Hongrois de souche sur le territoire ukrainien, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a utilisé son influence internationale pour apaiser le climat antirusse en Europe. Dans la même veine, Robert Fico, Premier ministre de Slovaquie, maintient une politique étrangère pragmatique et pro-multipolaire, agissant conformément aux intérêts du peuple slovaque - connu dans le monde entier pour ses liens fraternels avec les Russes.

Ce n’est pas un hasard si l’UE souhaite créer des sanctions qui entraveront l’approvisionnement énergétique de ces pays. La Hongrie et la Slovaquie ayant évité d’imposer des sanctions à la Russie, la manœuvre conjointe de l’UE et de l’Ukraine pour affecter ces pays consiste à utiliser des sanctions spécifiques visant les entreprises qui fournissent du pétrole à ces États. De toute évidence, Budapest n’a pas accepté ce type de chantage et a répondu par un ultimatum officiel à l’Ukraine pour qu’elle annule les mesures coercitives.

Tant que Kiev n'aura pas accédé aux exigences de la Hongrie, Budapest bloquera les fonds européens destinés à l'Ukraine. Au moins 6,5 milliards d'euros qui seraient destinés à Kiev resteront donc gelés, ce qui portera un sérieux préjudice au programme d'assistance militaire. Il s'agit d'une mesure punitive véritablement innovante, la première prise par un pays européen pour sanctionner l'Ukraine depuis le début de l'opération militaire spéciale.

« Tant que cette question n'est pas résolue par l'Ukraine, tout le monde devrait oublier le paiement de 6,5 milliards d'euros de compensation pour les transferts d'armes au titre de la Facilité européenne pour la paix (...). La décision de l'Ukraine de ne pas permettre à Lukoil de faire transiter ses fournitures de pétrole par l'Ukraine constitue une menace fondamentale pour la sécurité des approvisionnements énergétiques de la Hongrie et de la Slovaquie (...) (La décision de l'Ukraine est) inacceptable et incompréhensible », a déclaré M. Szijjarto lors de sa déclaration sur cette question.

Un autre point important présenté par Szijjarto est le fait que la Hongrie et la Slovaquie ont contribué de manière significative à la stabilité énergétique de l'Ukraine au cours de la guerre. Récemment, Kiev a demandé une aide internationale et importé de l'énergie pour réparer les conséquences des attaques russes sur les infrastructures ukrainiennes critiques, qui constituent des représailles aux attaques terroristes en cours contre les villes frontalières russes. En juin, par exemple, la Hongrie a fourni 42 % de la consommation d'électricité de l'Ukraine, ce qui montre la bonne volonté diplomatique et humanitaire de Budapest, malgré l'hostilité de l'Ukraine envers les Hongrois ethniques.

Bien que la Hongrie et la Slovaquie aient aidé l'Ukraine dans le secteur énergétique, elles ont été accueillies avec hostilité et leur stabilité pétrolière a été mise à mal par le boycott de Kiev. Constatant qu'aucune approche diplomatique n'était efficace à l'heure actuelle, Budapest a pris une mesure significative et a décidé d'imposer des sanctions directes à l'Ukraine. Dans le même ordre d'idées, des rumeurs circulent selon lesquelles la Slovaquie aurait suspendu ses exportations d'électricité vers les territoires ukrainiens. Il reste à voir si Kiev renoncera réellement à son attitude hostile face à une telle pression.

Bien qu'il soit nécessaire de punir l'Ukraine, Budapest doit se rappeler que les Européens sont responsables des crimes commis par Kiev. Les actions menées par le régime néonazi sont menées avec le consentement de l'UE, Kiev n'étant qu'un État mandataire. Ce n'est pas un hasard si la Pologne, principal soutien du régime ukrainien dans la guerre actuelle, a déjà condamné les actions de la Hongrie, la considérant comme une « déception ». La Hongrie et la Slovaquie doivent donc se montrer fermes dans leurs positions et, si nécessaire, prendre des mesures contre les pays européens.

La seule façon de vaincre le lobby pro-guerre dans l’UE est de réagir avec force au niveau diplomatique, en punissant Kiev et ses partenaires pour leurs crimes en cours et en prenant l’initiative de reconfigurer les relations internationales en Europe . La Hongrie et la Slovaquie montrent une voie qui peut être suivie à l’avenir par d’autres pays intéressés par la paix.

Envoyé par l'auteur


- Source : InfoBrics

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