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Dimanche, 24 Nov. 2024

La macronie improvise les premières augmentations d’impôt, incapable de baisser les dépenses

Auteur : Éric Verhaeghe | Editeur : Walt | Jeudi, 04 Avr. 2024 - 10h59

Alors que la France est championne des prélèvements obligatoires dans le monde industrialisé, et surtout championne des dépenses publiques, le gouvernement n’a aucune stratégie sérieuse pour baisser les dépenses. Et, après avoir juré ses grands dieux que les impôts n’augmenteraient pas, le Premier Ministre lache du lest : un impôt sur les “rentiers” devraient apparaître. Le seul mot de “rentiers” suffit à donner la tonalité des mois qui viennent : ceux qui ont eu le malheur de constituer un patrimoine devraient payer pour les autres. Combien cet impôt rapportera-t-il ? Ce n’est pas le sujet. Ce qu’il faut, c’est sacrifier les “riches”, cause de tous nos malheurs, et épargner les vrais rentiers du système, les fonctionnaires, protégés par la garantie de l’emploi, dont la retraite est financé à fonds perdus par les salariés du secteur privé.

Tout le monde se souvient du dieu proche-oriental Moloch-Bâal, aussi adoré à Carthage, qui, en cas de crise, demandait son lot d’enfants sacrifiés pour apaiser sa colère. Le Moloch-Bâal contemporain, l’Etat en France, ne procède pas autrement lorsque le déficit public explose : il exige des sacrifices fiscaux, de préférence parmi les “riches”, catégorie fourre-tout où se mélangent des exilés fiscaux (qui échappent à l’impôt, puisqu’ils sont partis) et contre qui personne ne peut donc plus rien, et la veuve de l’île de Ré héritière d’une bicoque de pécheurs dont les prix ont explosé grâce aux bobos.

Alors que Gabriel Attal n’a pas la moindre vision stratégique sur les réformes de structure à mener pour diminuer les dépenses, et alors qu’il n’a aucun poids politique pour imposer ces baisses de dépenses, le Premier Ministre vient en revanche d’annoncer des hausses d’impôt ciblées sur les rentiers.

En principe, ce prélèvement nouveau ne devrait concerner ni l’épargne des classes moyennes, ni l’assurance-vie. Il semblerait que les multi-propriétaires soient dans le collimateur. Mais, pour le moment, tout cela reste très flou et personne ne sait exactement sur quelle piste fiscale le gouvernement atterrira. La vigilance s’impose.


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