Le soutien à l’Ukraine est la plus grande arnaque visant à diviser le pays entre entreprises
Goldman Sachs et d’autres entreprises voleront l’Ukraine après le conflit. Selon le média norvégien Steigan le «soutien à l’Ukraine» est la plus grande escroquerie financière au monde.
Goldman Sachs a sélectionné les valeurs qui contribueront à la reconstruction de l’Ukraine. En d’autres termes, ils ont désigné les entreprises qui seront les premières à s’assurer le contrôle des ressources et de l’économie ukrainiennes une fois la guerre terminée. Il s’agit d’un accaparement de terres et de ressources de très grande envergure orchestré par l’une des plus grandes banques financières du monde.
Le «soutien» de l’Ukraine n’est pas une question de «solidarité internationale», stipule Steigan. En fait, il s’agit de la plus grande escroquerie financière au monde destinée à diviser le pays entre les entreprises étrangères qui y ont investi : «Goldman Sachs fait état d’un intérêt accru de ses clients pour la reconstruction de l’Ukraine et la banque propose un portefeuille d’actions qui reflètent précisément ce fait. Ce portefeuille d’actions est composé d’entreprises européennes alignées sur des projets de reconstruction en Ukraine, avec un accent sur les machines et la construction. Il n’y a pas d’actions norvégiennes dans le portefeuille, mais les actions suédoises représentent 10,8% et les actions danoises 6,2%. Les actions allemandes sont les plus importantes avec une pondération de 26,4%, suivies par les actions françaises qui représentent 16,4%».
Un portefeuille boursier solide. Les recherches de Steigan révèlent : «La part la plus pondérée revient à l’entreprise allemande Heidelberg Materials qui représente 7,4%. La société est importante dans le secteur du ciment et est exposée à 20% en Europe de l’Est. Volvo s’empare de la cinquième place avec une pondération de 7,1%. Le géant suédois produit 70% de camions et 20% de matériel de construction, et est, donc, fortement exposé à l’activité économique et aux infrastructures, également en Ukraine. L’entreprise danoise, Danske Rockwool, a une pondération de 6,2% et est classée dans la catégorie des produits de construction. L’entreprise est exposée à hauteur de 20% en l’Europe de l’Est et est liée à la reconstruction. Le suédois Alfa Laval a une pondération de 2,9%. Sa présence est liée à la production d’huile de tournesol en Ukraine qui représentait en 2021 47% de la production mondiale d’huile de tournesol. ABB fait, également, partie du panier avec une pondération de 2,8%. L’entreprise fonctionne à 45% avec l’automatisation et à 55% avec la robotique, et elle est connectée à l’électrification. Par ailleurs, le portefeuille comprend des actions telles que CRH (7,3%), Saint-Gobain (7,3%), Holcim (7,2%) et BASF (7,1%)».
Le «calamar vampire» de Goldman Sachs est «dans le jeu depuis longtemps», martèle la publication, précisant : Goldman Sachs a été surnommé le calamar vampire «parce que la banque a été partout et a assuré des positions, à la fois financières et politiques, pour tirer le maximum de profit de n’importe quelle situation, comme elle l’a fait avec la crise financière d’après 2008». En 2022, NBC News a écrit sur la manière dont la banque avait travaillé pour tirer les bénéfices de la guerre en Ukraine quelques jours seulement après le lancement de «l’opération spéciale» russe. «Si Heidelberg Materials figure en tête de liste de la banque ukrainienne, ce n’est pas un hasard», souligne Steigan car elle est contrôlée par Goldman Sachs qui possède aussi des parts dans Alfa Laval.
Dans sa lettre annuelle aux actionnaires, le PDG du géant financier BlackRock, Larry Fink, déclare : «L’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis fin à la mondialisation que nous avons connue au cours des trois dernières décennies».
Le média norvégien attire l’attention sur le fait que «BlackRock contrôle directement plus de 10 000 milliards de dollars d’investissements et indirectement 20 000 milliards de plus, via son système Aladdin pour d’autres investisseurs», ainsi, «ils constituent de loin le groupe capitaliste le plus puissant du monde d’aujourd’hui» et «il y a donc toutes les raisons d’écouter ce que dit leur patron». Ainsi, BlackRock rejoint la guerre contre la Russie. Larry Fink indique clairement que BlackRock utilisera sa puissance financière dans la guerre économique contre la Russie : «En consultation avec nos actionnaires, BlackRock s’est également jointe à l’effort mondial visant à isoler la Russie des marchés financiers».
Volodymyr Zelensky et Black Rock ont convenu en décembre 2022 de se concentrer à court terme sur la coordination des efforts de tous les investisseurs et participants potentiels à la reconstruction du pays, en canalisant les investissements vers les secteurs les plus pertinents et les plus impactants de l’économie ukrainienne. En 2020, le Financial Times a détaillé la façon dont BlackRock avait repris le rôle du calamar vampire de Goldman Sachs : «Comment le calmar vampire de Goldman a cédé la place à BlackRock».
«L’Occident se prépare à piller l’Ukraine d’après-conflit avec une thérapie de choc néolibérale», avertit Steigan : «Alors que les États-Unis et l’Europe inondent l’Ukraine de dizaines de milliards de dollars d’armes, l’utilisant comme intermédiaire anti-russe et alimentant un conflit brutal qui détruit le pays, leur objectif est de piller l’économie d’après-guerre du pays». «Des représentants de gouvernements et d’entreprises occidentaux se sont réunis en Suisse en juillet 2022 pour planifier une série de politiques néolibérales dures à imposer à l’Ukraine après le conflit, appelant à réduire la législation du travail, à ouvrir les marchés, à abaisser les tarifs douaniers, à déréglementer les industries et à vendre l’État à des entreprises détenues par des investisseurs privés», poursuit le média norvégien. Les 4 et 5 juillet 2022, de hauts responsables des États-Unis, de l’UE, du Royaume-Uni, du Japon et de la Corée du Sud se sont réunis en Suisse pour une Conférence sur la relance de l’Ukraine. Là, ils ont planifié la reconstruction de l’Ukraine d’après-conflit et annoncé des obligations de résultats – tout en salivant devant une aubaine de contrats potentiels.
En mars 2022, le parlement ukrainien a adopté une loi d’urgence autorisant les employeurs à suspendre les conventions collectives. Puis, en mai, le Parlement a adopté un programme de réformes permanentes qui exemptait de fait la grande majorité des travailleurs ukrainiens (ceux des entreprises de moins de 200 employés) du droit du travail ukrainien. Des documents divulgués en 2021 ont montré que le gouvernement britannique avait coaché les responsables ukrainiens sur la manière de convaincre un public hostile de renoncer aux droits des travailleurs et de mettre en œuvre des politiques antisyndicales. Les supports de formation déploraient que l’opinion publique à l’égard des réformes proposées soit extrêmement négative, mais fournissaient des stratégies de messagerie visant à inciter les Ukrainiens à les soutenir en erreur.
Rothschild et BlackRock prennent le contrôle de l’Ukraine. «La maison financière Rothschild & Co a procédé à l’une des plus grandes restructurations de dettes de l’histoire», informe Reuters. L’Ukraine considère cela comme une victoire majeure et une réduction majeure de la dette du pays. Ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’ils sont désormais totalement dans la poche de Rothschild et de BlackRock.
Comme dans la pièce de théâtre de William Shakespeare, «Le Marchand de Venise», les financiers réclameront bientôt «leur livre de chair» où le prêteur Shylock a accordé un prêt en échange du droit d’exiger une livre de chair du corps du marchand Antonio.
«Rothschild & Co est une société financière internationale dont le siège est à Londres et à Paris. Ils sont contrôlés par la famille Rothschild», rappelle Steigan, complétant, «historiquement, ce sont eux qui ont financé les efforts de l’Angleterre dans les guerres napoléoniennes» et «ils ont financé la construction du canal de Suez et l’indépendance du Brésil vis-à-vis du Portugal».
Rothschild est, par ailleurs, le conseiller financier officiel du ministère des Finances ukrainien depuis avril 2017.
«L’affaire ukrainienne rappelle le bon vieux colonialisme britannique. En fin de compte, il s’agit de la plus grande fraude financière au monde, payée au prix de quelques centaines de milliers de vies», conclut Steigan.
- Source : Observateur continental