The Guardian sur le mandat d’arrêt de Netanyahou et Gallant : La décision est un séisme mondial. Elle doit être respectée par les 124 membres de la CPI
Le journal britannique The Guardian a estimé que les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre le Premier ministre de l’occupation, Benjamin Netanyahou, et contre le ministre de la Défense limogé, Yoav Galant, «représentent un séisme sur la scène juridique mondiale, car c’est la première fois que des accusations sont portées contre un allié occidental pour ce type de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, par un organe judiciaire mondial».
The Guardian a ajouté : «À long terme, les accusations contre Netanyahou et Gallant pourraient s’aggraver avec le temps, ce qui réduirait l’espace qui leur est encore ouvert dans le monde. Il est difficile de se débarrasser de la honte collée aux accusés pour avoir commis des crimes de guerre».
Le journal britannique a poursuivi : «Dans le monde vu de La Haye, l’approbation des mandats d’arrêt par les juges de la Cour pénale internationale changerait à jamais le statut de la Cour», notant que «les États-Unis réagissent violemment, mais à au détriment de sa crédibilité internationale et de sa prétention restante à la défense de la justice mondiale».
The Guardian a souligné que «les autres alliés d’Israël, comme l’Allemagne, prendraient leurs distances par rapport à cette décision» (et que le gouvernement Starmer en Grande-Bretagne devrait formuler une réponse neutre), notant qu’«un groupe de pays, compte applaudir cette décision sachant qu’il estimait que la Cour pénale internationale était comme un outil entre les mains du monde occidental».
«Même si le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas fait grand-chose pour atténuer la guerre à Gaza», selon The Guardian, «la CPI sera largement considérée, en particulier dans les pays du Sud, comme un défenseur plus efficace de la Charte des Nations unies».
De son côté, le journal britannique The Financial Times a indiqué que «la décision de la Cour pénale internationale contre Netanyahou et Gallant signifie que ses 124 États membres seront obligés d’arrêter Netanyahou et Gallant s’ils entrent sur leur territoire».
Quant au journal américain The New York Times, il a affirmé que les mandats d’arrêt contre le Premier ministre du gouvernement d’occupation et son ancien ministre de la Sécurité «risquent d’exacerber le déclin de la légitimité d’Israël sur la scène mondiale, alors qu’il fait face à une condamnation de plus en plus féroce en raison de son comportement dans la guerre à Gaza».
Aujourd’hui, jeudi, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahou et Gallant, accusés d’avoir commis des crimes de guerre à Gaza.
La première chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a rejeté les appels déposés par Israël, soulignant que «l’acceptation par Israël de la compétence de la Cour n’est pas nécessaire».
***
Amsterdam et Bruxelles se disent prêts à arrêter Netanyahou à la suite de mandats d’arrêt émis par la CPI
Les Pays-Bas se disent prêts à mettre en œuvre la décision de la CPI concernant l’arrestation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis, ce jeudi 21 novembre, des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza.
Dans ce droit fil, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Kasper Veldkamp, a confirmé la détermination d’Amsterdam à mettre en œuvre la décision de la CPI.
En écho avec Amsterdam, la vice-première ministre belge, Petra De Sutter, a appelé jeudi l’Europe à se conformer à la décision de la Cour pénale internationale. L’Europe «doit imposer des sanctions économiques, suspendre l’accord d’association avec Israël et exécuter ces mandats d’arrêt», a-t-elle écrit sur X. «Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ne peuvent rester impunis», ajoute De Sutter.
Le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a lui aussi déclaré que la décision de la Cour devait être respectée et mise en œuvre.
Quant à la France, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a rappelé l’importance de la justice internationale pour garantir la stabilité mondiale.
«La lutte contre l’impunité est notre priorité», a-t-il déclaré lors d’un point de presse, ce jeudi, tout en soulignant que la France soutient pleinement l’indépendance et l’impartialité du procureur de la CPI. Concernant la possibilité d’une arrestation de Benjamin Netanyahou en France, il a répondu qu’il s’agissait d’une «question juridiquement complexe» nécessitant une analyse approfondie.
Cette décision a cependant suscité, dans la foulée, l’indignation du régime de Tel-Aviv.
Rejetant l’appel du régime sioniste, la CPI a déclaré qu’il existe des motifs raisonnables démontrant que Netanyahou et Gallant ont supervisé les attaques contre des populations civiles et ont utilisé la famine comme arme de guerre dans la bande de Gaza.
source : PressTV (Iran)
- Source : Al-Manar (Liban)