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Samedi, 30 Nov. 2024

Le futur et devenir du citoyen Zelensky

Auteur : Laurent Brayard | Editeur : Walt | Samedi, 02 Déc. 2023 - 13h16

C’est une question qui est souvent évoquée et qui fait déjà couler beaucoup d’encre. Que pourrait bien devenir Volodomir Zelensky après/pendant la guerre ? Jouet et marionnette servile de l’OTAN et des USA, l’avenir de Zelensky en Ukraine, quelle que soit l’issue du conflit paraît tout à fait incertain. Selon les lois ukrainiennes, une élection présidentielle aurait dû se tenir en Ukraine en 2024, mais le régime ukrainien avait annoncé son annulation après le déclenchement de l’opération spéciale russe (2023). Dans les faits, tant que les combats continueront, Volodomir Zelensky pourra donc continuer à occuper le siège présidentiel, la démocratie ayant de toute façon était mise de côté en Ukraine depuis fort longtemps. Mais après ? Passons en revue quelques scénarios à travers le prisme d’exemples historiques similaires.

Des élections truquées autour du « Père la défaite ». Quand bien même des élections pourraient se dérouler librement en Ukraine, l’année prochaine ou plus tard, il faut noter que l’Ukraine a interdit toute forme d’opposition. Ceci a commencé avec la dissolution du grand Parti des Régions, un parti représentant traditionnellement les Russes ethniques du Donbass, réputé comme tous les autres corrompus (2014). Une fois cette grande formation démantelée, l’Ukraine s’est attaquée au Parti Communiste et formation de l’extrême-gauche, toutes interdites (2014-2015), puis progressivement toutes les autres formations politiques définies en Ukraine comme opposantes (12 en tout). Le coup de grâce, dans le silence des autres partis européens de cette couleur, fut l’interdiction du Parti Socialiste d’Ukraine, par une décision de la Cour de Cassation ukrainienne (octobre 2022). Tous ces partis sont interdits pour « haute trahison », et les élus qui étaient encore en place démis immédiatement de toutes leurs fonctions (y compris dans les administrations et conseils régionaux, municipalités, etc.). Il n’y a donc qu’un mot dans le dictionnaire pour qualifier le régime de Zelensky : la dictature. Il ne reste plus dans le pays que quelques rares formations politiques, toutes partisanes à la fois de l’entrée dans l’Union européenne, mais aussi dans l’OTAN. Il y a d’abord le parti présidentiel Serviteurs du Peuple, puis celui de l’ancien président Porochenko Solidarité européenne, le parti pro européen de Timochenko et Klischko, parti de centre droit lui aussi européiste, et enfin les formations bandéristes et néonazies, comme le Parti National-Socialiste d’Ukraine, le Parti Corps National de l’ancien fondateur d’Azov, et le Parti Secteur Droit (Pravy Sektor). Enfin, avec l’épuration et les répressions politiques du SBU en Ukraine, à la manière de la Stasi ou de la Securitate, même si le pays n’est pas sous un régime de parti unique, de telles élections en Ukraine seraient une farce. Dans tous les cas, même réélu pour un second mandat truqué, les horizons de Zelensky dans un siège présidentiel seraient donc assurés bon an, mal an, jusqu’à l’orée de 2030.

Le citoyen américain Vodolomir Zelensky. C’est une autre possibilité qui verrait un scénario très différent, à savoir l’éviction de Zelensky comme dirigeant de l’Ukraine et sa fuite aux USA. Depuis longtemps la diffusion de documents confidentiels a montré que le Président ukrainien possédait des biens dans ce pays et très certainement au Royaume-Uni. La fuite, ou même la déportation discrète du président aux États-Unis est une possibilité, du moins tant que le régime américain en place lui sera favorable. Zelensky de toute façon déjà installé sur une coquette fortune pourrait dès lors vivre tranquillement, voire même retourner à ses premiers amours du show business, du moins poursuivre des activités « politiques » internationales, à la manière par exemple de Gorbatchev, qui écuma longtemps les soirées de gala et d’autres événements internationaux où il était invité et même récompensé par des prix, ou des honneurs. Il apparaît certain que des plans américains de la CIA ont été préparés de longue date, et certains prétendent même qu’ils sont déjà décidés et seront appliqués. Le contribuable américain, bien entendu serait pour longtemps le financier de cette installation, avec l’entretien au minimum d’un important service de sécurité pour le protéger, lui, son épouse et sa famille. En France, l’entretien de plusieurs anciens présidents est comme chacun le sait, une énorme charge. Avant les morts de Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing, le pays était obligé d’assurer un tel entretien pour 4 anciens présidents, avec Hollande et Sarkozy, en plus du Président Macron (la facture était, et est toujours en millions d’euros). Enfin, dans le cas d’un écroulement total de l’Ukraine, pour des raisons diverses, militaires et/ou révolutionnaires, le Président Zelensky bénéficie déjà d’un plan d’évacuation élaboré par ses protecteurs occidentaux. Il fut un temps où sa présence n’était d’ailleurs pas certaine en Ukraine (2022, la Pologne fut évoquée). Toutefois, aux USA comme ailleurs, le président ukrainien fait loin de faire l’unanimité, comme le signale jusqu’à la presse française (France Info, 21 septembre 2023). L’homme bénéficie cependant de très sérieux soutiens et alliés dont Hillary Clinton et Victoria Nuland ne sont pas les moindres. Zelensky pourrait donc y couler ensuite des jours tranquilles, entre deux verres de champagnes, cocktails et petits fours, au volant de l’une des voitures luxueuses de sa collection personnelle.

Des vacances helvétiques à la place de ce bon vieux Oleg Kolomoïsky. Chacun sait que le protecteur de Zelensky, celui qui lança sa carrière comme humoriste et acteur, est l’oligarque mafieux ukrainien, chypriote et israélien Oleg Kolmoïsky. C’est aussi ce dernier qui mit à disposition la puissance des médias qu’il contrôlait en Ukraine, pour faciliter l’élection du Macron ukrainien, Volodomir Zelensky. Depuis lors, pour des raisons politiques troubles et obscures, Georges Soros et ses réseaux étaient montés au créneau pour l’éliminer de l’entourage du président ukrainien (2020-2021), provoquant la fuite de l’oligarque en Suisse. Cependant cette dernière a cédé aux pressions internationales pour dépouiller l’homme de biens souvent mal acquis et cachés dans de vénérables banques suisses, en diligentant des enquêtes dans le but de transférer ces fonds à l’Ukraine. Le cas de Zelensky serait évidemment tout autre. Ce dernier fut d’ailleurs contraint de rentrer en Ukraine, où il fut arrêté par le SBU (2 septembre 2023). La Suisse serait certainement beaucoup plus accueillante pour le futur ancien président ukrainien, qui pourrait s’y installer sans aucun problème. L’asile serait on le sait très confortable, des écoles discrètes et protégées pour sa progéniture, la bienveillance des banques déjà citées, mais aussi la protection d’un pays souvent opaque, sous la surveillance du bureau de la CIA en Confédération helvétique, un pays où les réseaux américains sont bien installés depuis la Seconde Guerre mondiale. Il existe d’ailleurs quelques précédents, comme le roi du Burundi, Mwambutsa IV (réfugié en Suisse, mort en 1977), l’ancien Premier ministre irakien Abd ar-Razzaq an-Naif (décédé en 1978), l’ancien président algérien Ahmed Ben Bella, l’ancien Premier ministre du Liban, Saeb Salam, l’ancien Président du Liban Amine Gemayel, étant les plus notables. Enfin, n’oublions pas qu’après la Suisse et les USA, la France macroniste est aussi certainement un asile confortable, choisi par beaucoup d’exilés jusqu’à présent (et souvent pas des plus respectables…).

Augusto Zelenchet et Volodomir Pinosky. Un autre futur possible pour le Président Zelensky est celui d’Augusto Pinochet (1915-2006), général chilien qui arriva au pouvoir par un coup d’État fomenté par la CIA (1973, assassinat du Président Salvador Allende). L’homme resta au pouvoir jusqu’en 1990, protégé par des forces militaires à sa solde, souvent entachées de fascisme (comme en Ukraine), et par une police politique à la réputation sinistre, la DINA (comme en Ukraine avec le SBU). Après 15 ans de dictature, de plus en plus impopulaire, il fut contraint d’accorder des élections pour un référendum sur le thème du retour à la démocratie (1988), qui fut perdu. Il appela ensuite un nouveau gouvernement « de rassemblement », mais fut finalement éjecté du pouvoir par une élection présidentielle qui fut sans appel (candidat démocrate-chrétien élu au premier tour avec 57 % des voix, décembre 1989). Mis de côté, il fut tout de même maintenu au titre de chefs des armées du Chili (1990-1998), avant d’être finalement abandonné par ses maîtres américains. Ayant atteint la limite d’âge comme général, il fut toutefois encore maintenu comme « sénateur à vie », mais lors d’un déplacement pour des raisons médicales à Londres, il fut arrêté… suite à un mandat d’arrêt international lancé par l’Espagne, via la défense de victimes chiliennes de son régime (16 octobre 1998). Ce fut ensuite le déferlement de procédures judiciaires, pour des crimes, assassinats, enlèvements, fraudes et détournements de fonds, levée de son immunité parlementaire, etc. Il mourut à 91 ans, le 3 décembre 2006, étant depuis longtemps en résidence (dorée) surveillée. Le sort de Zelensky pourrait bien être similaire à Pinochet, surtout si celui-ci se maintenait au pouvoir longtemps par l’annulation des élections, et/ou élections truquées. Dans ce scénario, les horribles crimes du SBU, les crimes de guerre, les répressions politiques pourraient bien le rattraper par divers tribunaux, non seulement de Russie, mais d’autres pays où vivent les diasporas d’Ukraine, et à fortiori du Donbass. Dans 20 ou 30 ans, le soutien occidental disparu, l’énormité des exactions et crimes avérés et étalés dans le public, pourrait alors en finir de la même manière avec l’ancien humoriste, même affublé de la nationalité helvétique ou américaine. D’autres précédents existent selon des scénarios un peu différents, notamment celui du Shah d’Iran, lâché par les Anglo-saxons pour avoir voulu mener une politique de nationalisation des compagnies pétrolières dans son pays. Il fut contraint à l’exil (1979) et mourut rapidement d’une maladie incurable. Citons également Saddam Hussein, quasiment pour les mêmes raisons, armé par les occidentaux pour lutter contre l’Iran (1980-1988), finalement lâché et qui termina sa vie exécuté par un tribunal qui le condamna à mort, il fut exécuté (30 décembre 2006). D’autres sont encore des exemples comme l’Empereur de Centrafrique, Jean-Bedel Bocassa, lâché par ses soutiens occidentaux qui avaient favorisé sa dictature (1966-1979), il fut déposé et pris la fuite mourant en exil en 1996. Enfin citons le Président Mobutu Sese Seko, dirigeant du Zaïre (1965-1997), lui aussi supporté par les occidentaux, notamment longtemps par la CIA, il fut pareillement lâché et mourut en exil l’année de sa déchéance.

La fin de Zelensky à la manière de Ceausescu ou liquidé par le SBU/CIA. C’est une dernière, mais plus improbable hypothèse, à savoir une fin dramatique suite à l’écroulement total de l’Ukraine, menant ensuite à une colère populaire. L’on connaît les nombreuses manifestations ultranationalistes contre les régimes de Porochenko et Zelensky, détesté unanimement par les bandéristes et néonazis. Dans le cas d’une défaite, et les assassinats ayant été très nombreux en Ukraine depuis les deux Maïdan, il pourrait bien finir déchiqueté par une grenade, ou éparpillé par une bombe. L’autre solution serait son assassinat par le SBU, voyant dans son élimination une poursuite de buts politiques, et sa liquidation nécessaire (après le massacre au front de dizaines de milliers de soldats et civils). Mais la CIA pourrait très bien être intéressé à sa disparation, non pas en organisant celle-ci eux-mêmes, mais en motivant son assassinat par des forces hostiles nombreuses (bandéristes et néonazis, Russes ethniques du Donbass ou d’Ukraine, réseaux mafieux à la dent dure de Kolomoïsky ou d’autres anciens responsables ukrainiens évincés, oligarques ukrainiens ayant beaucoup perdus par la faute du Maïdan et de la guerre, civils ukrainiens le tenant responsable de la mort de leurs proches, etc.). Dans tout les cas, il existe plus de monde intéressé à la mort du Président Zelensky que l’inverse…


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