Baisse de natalité historique en France depuis 30 ans
1816 bébés sont nés en moyenne par jour en mars 2023. Selon l’Insee, c’est le niveau le plus bas depuis 1994, le début des mesures des données mensuelles, à l’exception « des naissances de janvier 2021 qui correspondaient à des conceptions pendant le premier confinement ». En janvier 2021, l’institut statistique a décompté 1742 naissances par jour en France.
Graphique: Ouest-France Source: Insee
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Le phénomène varie en fonction des territoires. Parmi toutes les régions métropolitaines, la baisse la plus importante se trouve dans la région Occitanie, où une diminution de 10,6 % a été constatée entre mars 2020 et mars 2023, toujours selon l’institut statistique. Vient ensuite l’Ile-de-France avec un recul de 10,2 % dans la comparaison sur la même période.
En revanche, la baisse la moins marquée s’observe en Bretagne, avec -2 %. Concernant les territoires d’Outre-mer, les naissances ont enregistré une augmentation à La Réunion et en Mayotte.
Carte: Ouest-France Source: Insee Récupérer les données
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Ce recul de la natalité s’explique en partie par la diminution du nombre de femmes de 20 à 40 ans, en âge de procréer, selon une publication de l’Insee en janvier.
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Antastesia a trouvé son argument
« Je pense que la meilleure solution pour l’environnement ce serait qu’il y ait une diminution drastique du nombre d’êtres humains »
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Dénatalité : le Figaro vous jure que ce n’est pas ce que vous pensez
Commentant les chiffres historiquement bas des naissances en France pendant les premiers mois de 2023, le Figaro-Pravda répond aux questions que tout le monde se pose – malhonnêtement, mais sans jamais les formuler.
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Comportement humain parmi les plus naturels, le mensonge n’est en effet pas – contrairement à ce que d’aucuns s’imaginent – une exclusivité des régimes totalitaires. Deux éléments caractérisant bien plus efficacement de tels régimes sont :
1) que certaines questions, transformées en tabous, ne sont jamais formulées ouvertement par personne, et
2) que – du fait même de cette tabouisation – ce sont des questions que tous ont en permanence à l’esprit.
D’où ce curieux hermétisme de la communication des sociétés totalitaires, produisant des messages pourtant publics, mais rigoureusement ininterprétables pour quiconque n’a pas été mis au parfum des sales petits secrets desdites sociétés. Le Figaro vient, justement, d’accoucher d’un chef-d’œuvre de ce genre jadis typiquement soviétique – aujourd’hui avant tout français.
ARNm : le grand éléphant blanc au milieu du Figaro
Construit comme le compte-rendu d’un procès (mais dont les chefs d’accusation ne sont nulle part mentionnés), l’article commence par la plaiedoirie de l’accusation : on remarque, l’air de rien, qu’en comparaison de la Métropole, l’effondrement des naissances affecte beaucoup moins nos frères « de Mayotte et des DOM-TOM » – lesquels se trouvent aussi être (par le plus grand des hasards !) ceux des Français qui ont le moins adhéré à la nouvelle religion du salut par la seringue.
Cette corrélation n’est bien entendu pas mentionnée non plus. Et pourtant, le paragraphe suivant (en réalité consacré à la plaiedoirie de la défense) apporte, comme par hasard, des arguments tendant à combattre l’hypothèse que cette corrélation suggère.
On nous fait remarquer que la natalité a – en termes relatifs – rebondi après chaque confinement. Façon particulièrement faux-jeton de rappeler que le covidisme ne se résume pas aux injections magiques, et qu’il n’est pas le seul délire néo-malthusien qui sévisse dans ce meilleur des mondes davosiens : entre les ravages du féminisme et la propagation des anxiétés climatiques, le petit européen qui n’est pas né cette année a en effet eu l’embarras du choix des raisons de ne pas venir au monde.
Grâce au Figaro, au moins, les complotistes savent comment il est recommandé de faire semblant d’aborder la question, impunément.
Source: Modeste Schwartz - Le Courrier des Stratèges
- Source : Ouest-France