Scandale à l’ASE : un enfant de 8 ans rasé de force et filmé par des éducateurs à Paris
Les essentiels de cette actualité
- Un enfant de 8 ans rasé de force et filmé par des éducateurs dans un foyer parisien en février 2025. Humiliation et moqueries circulent sur WhatsApp.
- La mairie de Paris, informée tardivement en septembre, condamne l’acte mais l’inefficacité des institutions est mise en cause.
- La mère, soutenue par son avocat, hésite à porter plainte de peur que son fils soit transféré loin d’elle. Un choix déchirant pour les parents.
Un scandale révoltant frappe un établissement de l’Aide sociale à l’enfance. En février 2025, un enfant de huit ans à peine a subi l’impensable dans son foyer du 13ᵉ arrondissement de Paris. Sans son consentement, une éducatrice lui a rasé la tête. Pire encore : cette humiliation a été filmée, comme pour immortaliser ce moment traumatisant.
BFMTV a dévoilé l’affaire ce mardi 9 décembre, après que franceinfo eut levé le voile sur cette situation indigne.
Dans nos institutions censées protéger les plus fragiles, voilà qu’un enfant déjà éprouvé par la vie se retrouve victime de ceux qui étaient censés veiller sur lui. On peut légitimement se demander où sont passés les contrôles et les garde-fous dans ces structures financées par nos impôts.
L’État, si prompt à régenter nos vies jusque dans nos foyers, semble incapable d’assurer la dignité des enfants dont il a la charge directe. Tandis que nos dirigeants multiplient les leçons de morale aux familles traditionnelles, leurs propres structures défaillent lamentablement.
INFO FRANCEINFO. "C'est une sanction" : des éducateurs rasent les cheveux d'un enfant placé dans un foyer à Paris et le filment https://t.co/LLeu44v7XC
— franceinfo (@franceinfo) December 9, 2025
La formation et l’encadrement du personnel en question
La vidéo humiliante a circulé dans un groupe WhatsApp réunissant des éducateurs du foyer, où certains n’ont pas hésité à se moquer ouvertement de la scène.
La famille a lancé un signal d’alarme auprès de la juge des enfants à la mi-septembre dernier. Mais, comme souvent lorsqu’il s’agit de protéger les plus vulnérables, cette démarche est restée sans écho auprès de l’institution.
La mairie de Paris a dû sortir les grands mots mardi face à BFMTV, visiblement contrainte de réagir après que l’affaire a éclaté au grand jour :
« Nous avons pris connaissance avec consternation de l’initiative prise en février 2025 par quelques salariés du foyer Jenner, consistant à raser la tête d’un petit garçon de 8 ans et à filmer cet acte ».
Paris, qui cumule les pouvoirs de métropole et de département, s’est vu confier la responsabilité de la protection de l’enfance. Selon nos sources, la mairie n’aurait été informée qu’en septembre dernier, bien trop tard pour agir efficacement.
Comme d’habitude, les élites parisiennes montrent leur inefficacité crasse lorsqu’il s’agit de protéger les enfants, mais restent toujours promptes à augmenter les taxes et la bureaucratie.
Le foyer est géré par l'association Jean Cotxet, subventionnée par la Mairie de Paris
— CCyril (@CyrilCCCC) December 9, 2025
Les échanges choquants entre éducateurs
Des captures d’écran révélées par franceinfo montrent des conversations hallucinantes entre éducateurs. Ils ont rasé un enfant de 8 ans sans aucun consentement. Le ton des messages échangés oscille entre hilarité et affliction, selon l’humeur du moment.
« Vous avez vu avec les parents pour le raser à blanc ? », s’inquiète une éducatrice.
La réponse fait froid dans le dos :
« Non, nous avons pris la décision sans consulter personne ».

Echanges sur une boucle WhatsApp entre éducateurs d'un centre de l'aide sociale à l'enfance. (DOCUMENT FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Voilà comment ces supposés professionnels traitent des enfants — en prenant des libertés inacceptables avec leur corps, comme si ces mineurs leur appartenaient.
La discussion s’anime au sein du personnel du foyer. « Et l’enfant, on lui a demandé son avis ? », s’inquiète un quatrième éducateur, visiblement troublé par ce qu’il entend.
L’animatrice lui répond sèchement, avec un détachement glaçant : « C’est une sanction ».
L’humiliation est ainsi justifiée par un simple règlement intérieur. L’un des éducateurs a tenu bon et s’est farouchement opposé au geste commis sur l’enfant. Ce geste d’opposition, aussi salutaire soit-il, est toutefois resté cantonné au groupe WhatsApp, un espace informel dépourvu de portée institutionnelle.
Il a écrit, visiblement choqué, se contentant d’un rappel à l’ordre professionnel :
« Pour rappel, c’est un groupe WhatsApp professionnel et non un groupe de potes. Si ce n’est pas une blague, c’est très, très grave ».
Le calvaire d’un enfant et la défense de la mère
L’avocat de la mère révèle ce qui s’est réellement passé au foyer. Les encadrants ont d’abord affirmé que l’enfant avait des poux. Puis, sans consulter la famille ni demander l’avis d’un médecin, ces mêmes « professionnels » ont décidé que le traitement standard contre les parasites n’était pas efficace.
Leur solution ? Raser complètement la tête de l’enfant.
« Ni l’accord de l’enfant, ni le feu vert de sa mère, ni même les échecs répétés pour se débarrasser des poux ne peuvent excuser cette humiliation », martèle la municipalité parisienne, toujours prompte à donner des leçons de morale.
Informée des faits en septembre, la mère s’est précipitée au foyer pour exiger des explications. Un déplacement qui n’aura servi à rien, ou presque. Accueillie par la directrice du centre, celle-ci lui a simplement indiqué que l’éducatrice impliquée n’était « pas sur place » pour s’expliquer.
D’après l’avocat, l’éducatrice en question s’est mise en arrêt maladie le soir même de l’incident. Mais ce qui est particulièrement choquant, c’est qu’elle a tout de même pris son téléphone pour appeler la mère de l’enfant. Et, comble du culot, elle a affirmé n’avoir aucune responsabilité dans la coupe de cheveux forcée.
Elle a même prétendu que la vidéo qui circule ne montrerait pas la « vraie » version des faits.
La mairie de Paris a indiqué que « la mère a par ailleurs été encouragée à porter plainte, et une attention particulière a été portée à l’enfant victime, qui souhaite vouloir rester dans ce foyer et dit s’y sentir bien malgré l’épisode violent de février ».
Impossible de ne pas noter le choix des mots : l’enfant « souhaite vouloir » rester dans le foyer… un double conditionnel qui laisse planer un sérieux doute sur ce qu’il ressent réellement. Pour la mairie, l’affaire semble close au seul motif que l’enfant affirme s’y sentir « bien ».
"C'est une sanction" : des éducateurs rasent les cheveux d'un enfant placé dans un foyer à Paris et le filment
— Mister Rod (@MisterRodFWI) December 9, 2025
Le garçon de 8 ans fait l'objet de moqueries sur une boucle WhatsApp d'éducateurs du foyer qui ont posté plusieurs vidéos.#ASE #enfance pic.twitter.com/dSxGpTZIf0
La bataille juridique et la peur des parents
La mère s’est tournée vers Me Axel Delaunay-Belleville. Face au silence assourdissant des institutions, il tente d’obtenir des réponses. L’avocat a immédiatement interpellé l’Aide sociale à l’enfance ainsi que la direction du foyer concerné.
Le 23 septembre, l’avocat a saisi la juge des enfants au sujet de ces « faits de maltraitance ». Il lui a transmis les captures d’écran accablantes. Un simple accusé de réception lui est parvenu et, depuis, c’est le silence radio. L’avocat a clairement recommandé de porter plainte.
Mais la mère, malgré sa volonté de faire valoir les droits de son enfant, a finalement reculé. Sa peur était légitime : elle craignait que son fils soit éloigné de Paris — et donc d’elle — par un transfert dans un autre foyer.
Un choix déchirant qu’aucun parent ne devrait avoir à faire. Il révèle à quel point le système peut coincer les plus vulnérables entre l’enclume et le marteau.
La mère et son avocat piétinent dans l’attente d’une réaction de l’Aide sociale à l’enfance et du tribunal. Une situation qui dure depuis bien trop longtemps, alors que le garçon vient à peine de souffler ses neuf bougies il y a quinze jours.
- Source : Géopolitique Profonde












