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Lundi, 08 Sept. 2025

Situation (état) de l’«État de Palestine»

Auteur : Patrick Lawrence | Editeur : Walt | Lundi, 08 Sept. 2025 - 14h29

Les puissances occidentales ne semblent pas pressées de renoncer à leur soutien inconditionnel à l'État sioniste. La route sera longue. Mais le pas, aussi timide soit-il, que feront ceux qui s'apprêtent à apporter leur soutien à la création d'un État palestinien, montrera la bonne direction.

Chaque année en septembre, depuis que 51 nations se sont réunies dans une salle paroissiale méthodiste à Londres en 1946, les sessions de l’Assemblée générale des Nations unies s’enchaînent généralement sans incident. La 80e session de l’Assemblée générale doit s’ouvrir le 9 septembre, et tout porte à croire qu’elle ne se déroulera pas sans incidents. Pour faire simple, Israël a tué, affamé et terrorisé trop de Palestiniens pour que la réunion de cette année au siège de l’ONU à Manhattan se termine sans prise de position. Reste à savoir lesquelles.

Il y a quelques semaines, un collectif de 15 nations, dont des membres éminents de l’OTAN, a annoncé son intention de reconnaître officiellement l’État palestinien lors de cette session. Plusieurs des soutiens les plus puissants d’Israël se préparent donc à ce qui risque d’être une confrontation chaotique avec « l’État juif » et, naturellement, les États-Unis dans le rôle de l’indéfectible parrain d’Israël.

Ça n’a rien d’une supposition. Il est déjà évident que de nouvelles reconnaissances de la Palestine comme État légitime seront au cœur de la session de l’Assemblée. Depuis que ces 15 nations ont déclaré leur intention de reconnaître la Palestine, les Israéliens ont menacé de lancer une nouvelle opération de grande envergure dans la ville de Gaza. Le 25 août, l’armée israélienne a mené l’une de ces attentats répugnants que sont les “doubles frappes” — frapper, puis frapper à nouveau lorsque les secouristes et les journalistes sont sur place — contre un hôpital du sud de Gaza, tuant 20 personnes et portant à 247 nombre de journalistes tués. Quelques jours plus tard, Israël a lancé l’offensive à grande échelle contre la ville de Gaza — un acte de pur défi et en totale impunité.

Pour ne pas être en reste lorsqu’une bonne occasion de s’indigner se présente, le département d’État a annoncé vendredi son intention de refuser les visas à tous les responsables palestiniens qui ont prévu d’assister à l’Assemblée générale de l’ONU et de se rendre au siège de l’organisation, “pour avoir compromis les perspectives de paix”. Le terme “répugnant” s’applique également ici, car les États-Unis se sont engagés à permettre aux diplomates d’accéder librement aux instances diplomatiques, alors que le Secrétariat a été implanté sur le sol américain. Il est désormais question d’organiser l’Assemblée générale de cette année à Genève, afin que les représentants palestiniens puissent y assister. C’est peu probable, mais l’idée est révélatrice de l’état d’esprit général.

Je ne vois que deux issues possibles à l’orage en approche. La première, et la meilleure, serait que la France, la Grande-Bretagne et d’autres piliers de l’alliance occidentale honorent leurs engagements diplomatiques par des actions concrètes contre les campagnes de terreur sionistes et les violations flagrantes du droit international. Le paysage diplomatique en serait considérablement bouleversé. La seconde, la pire des deux, verrait ces nations ne rien faire, compromettant définitivement leur crédibilité sur la question israélo-palestinienne et exposant l’impuissance affligeante de l’ONU. Et pas de retour en arrière possible dans cette seconde éventualité.

Mais qui détient le pouvoir ?

Si vous ne connaissez pas la faille de la Charte des Nations unies qui prive l’Assemblée générale de tout pouvoir, c’est le moment de la découvrir : le pouvoir exécutif relève du Conseil de sécurité, dont les membres permanents disposent d’un droit de veto. Seul le Conseil peut adopter des résolutions juridiquement contraignantes et déterminer les mesures à prendre pour les faire appliquer. Hormis les questions quotidiennes liées à la gestion interne (budget de l’ONU, etc.), l’Assemblée générale se contente de voter des résolutions non contraignantes.

Certes, c’est au Conseil de sécurité que se joue l’essentiel de l’action de l’ONU, ou plutôt de l’inaction, comme c’est trop souvent le cas. On pourrait dire que l’Assemblée générale sert de boîte à idées pour les 193 États membres de l’ONU, mais cela sous-entend que rien d’important ne se passe jamais à l’Assemblée, ce qui n’est quand même pas tout à fait vrai. Je m’attends à vivre des événements cette fois. Qu’ils soient honorables ou honteux.

Un peu d’histoire peut-être, pour éclairer les sceptiques de l’ONU.

En septembre 1960, Fidel Castro, au pouvoir depuis un an et neuf mois, s’est adressé à l’Assemblée générale. L’ONU avait demandé à ses membres de limiter leur temps de parole à 15 minutes. Mais le fougueux Fidel a parlé quatre heures, dénonçant sans relâche le passé impérialiste des États-Unis et les abus dont Cuba a été victime depuis la révolution de 1959. L’ONU a qualifié son discours d’“épique” et de “moment charnière”. Ces descriptions paraissent justes : ce discours présageait l’intention de l’Amérique latine de se faire entendre et de s’opposer aux États-Unis, ce qu’elle venait précisément d’apprendre.

Quatorze ans plus tard, Yasser Arafat prononçait son célèbre discours devant l’Assemblée générale, un revolver à crosse en nacre à la ceinture. L’Assemblée a alors adopté deux résolutions : la résolution 3236, qui a officiellement inscrit “la question palestinienne” à l’ordre du jour de l’ONU, et la résolution 3237, qui a accordé à l’Organisation de libération de la Palestine une reconnaissance diplomatique sous la forme d’un statut d’observateur. Un an plus tard, la résolution 3379 de l’Assemblée générale “détermine que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale”. Ce n’est qu’en 1991 que les Israéliens et les Américains ont fini par obtenir un vote abrogeant la résolution 3379. (Je me demande quel serait le résultat d’un nouveau vote aujourd’hui.)

Plus récemment, il y a une douzaine d’années, Hassan Rouhani, qui venait d’accéder à la présidence de l’Iran quelques mois auparavant, s’est adressé à l’Assemblée générale et a stupéfait l’auditoire en tendant la main à l’Occident pour proposer des négociations avec les Américains et les Européens au sujet des programmes nucléaires de la République islamique. Un moment décisif, en effet. L’accord conclu deux ans plus tard a tenu jusqu’à ce que l’incroyable Dummkopf, en poste pour un deuxième mandat présidentiel, décide du retrait des États-Unis de cet accord.

Venons-en à la 80è session de l’Assemblée générale, longue de trois semaines et qui s’achèvera le 29 septembre.

La session de cette année ne votera pas l’envoi de casques bleus à Gaza et en Cisjordanie pour protéger les Palestiniens de la terreur quotidienne de l’État sioniste, ni l’imposition d’un régime de sanctions approprié et contraignant à ladite entité, ni une opération d’encerclement et d’application des sanctions à toutes ces réglementations illégales de Cisjordanie par les casques bleus de l’ONU. On aimerait que ce soit le cas, mais malheureusement, les choses ne se passeront pas ainsi.

Pour autant, la diplomatie en amont de cette assemblée générale n’est pas vaine et aura des conséquences, malgré tous les préjudices subis par les puissances occidentales ces dernières années. Nous en mesurerons les effets ce mois-ci.

Avant d’aller plus avant, posons une question a priori anodine, mais qui ne l’est pas : Bibi Netanyahu assistera-t-il à l’Assemblée générale de cette année ? Il y assiste habituellement, manquant rarement une occasion de dénoncer l’Assemblée et les pays membres comme un repaire d’antisémites — son numéro éculé de victimisation. Mais cet homme abject est actuellement recherché par la justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés.

Quelle que soit l’issue, elle sera marquante. Si Bibi Netanyahu arpente les couloirs du Secrétariat le mois prochain, on devra admettre la quasi-impuissance des tribunaux internationaux. Les puissances occidentales auront fini de saboter une autre des institutions majeures de notre espace public international. Si Bibi n’y assiste pas, nous aurons au moins la satisfaction de savoir que le droit international a encore un sens, et d’envisager un avenir meilleur.

Comme l’ont largement rapporté les médias ces dernières semaines, l’opération de famine menée par Israël à Gaza, lancée le 2 mars, s’est avérée être une barbarie insoutenable. C’est la raison pour laquelle de nombreux pays occidentaux, y compris les alliés de longue date d’Israël, se sont engagés à reconnaître l’État palestinien lors de l’Assemblée de cette année. Un document intitulé New York Call, signé le 29 juillet, engage les 15 pays susmentionnés à reconnaître officiellement la Palestine.

Ces 15 pays rejoindront ainsi les 147 membres de l’ONU qui ont déjà reconnu la Palestine comme un État légitime, certains depuis les années 1990. Mais il ne s’agit pas seulement d’une question de chiffres. La Finlande, l’Irlande, le Luxembourg, la Norvège et le Portugal font partie des signataires de l’Appel de New York, et c’est déjà un très bon début. Mais c’est surtout le poids des pays adhérant au New York Call qui rend cette initiative significative : la France, la Grande-Bretagne, le Canada, la Nouvelle-Zélande et, depuis le 11 août, l’Australie. Les deux premiers font partie de ce que les plus de 50 ans appellent communément les grandes puissances occidentales. En d’autres termes, l’ensemble de l’anglosphère, à l’exception des États-Unis, ainsi que l’ensemble du Conseil de sécurité, s’apprêtent à reconnaître la Palestine.

Et donc ? Telle est la question.

“Reconnaître l’État de Palestine est primordial”, a déclaré Francesca Albanese, rapporteure spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, dans une interview accordée au Guardian et publiée le 13 août. “Il est tout à fait incohérent qu’ils ne l’aient pas encore fait”.

“Incohérent” est le mot juste, mais ce n’est qu’une partie de l’argumentation de Mme Albanese. Son argument principal, qu’elle défend sans relâche, met en avant les priorités absolues : mettre fin au génocide à Gaza et au nettoyage ethnique en Cisjordanie. Elle souligne que les actions de l’Assemblée générale ne doivent pas être considérées comme une fin en soi, mais comme une étape vers cet objectif.

C’est précisément dans cette optique qu’il faut aborder les sessions de l’Assemblée générale dans moins de deux semaines. D’accord, la majorité des puissances occidentales, à l’exception des États-Unis, apporteront officiellement leur soutien à la création d’un État palestinien. Mais qu’est-ce que cela changera concrètement ?

On est en droit de penser que cela n’aura que très peu, voire pas vraiment d’importance. Si tel est le cas, le rôle de l’Assemblée générale cette année aura été de démontrer son irrélevance. Mais attendons avant de tirer des conclusions.

D’emblée, les États-Unis ont clairement fait savoir qu’ils rejettent ces promesses de reconnaissance. Le 25 août, l’ambassadeur des États-Unis à Paris, Charles Kushner, a publié une lettre ouverte à l’attention d’Emmanuel Macron dans laquelle il se dit préoccupé par “la montée spectaculaire de l’antisémitisme en France” et affirme que la décision du président français de reconnaître la Palestine “risque d’encourager les extrémistes, d’alimenter la violence et de mettre en danger la vie des Juifs en France”.

Kushner, un sioniste revendiqué dont le fils, Jared, est marié à Ivanka Trump, joue clairement la carte de l’antisémitisme, tout comme l’a fait Netanyahu en réponse à l’appel de New York. Tous deux semblent particulièrement préoccupés par l’opinion des Français, et pour cause. En effet, le président français Charles de Gaulle, fervent soutien d’Israël lors de sa création en 1948, s’est retourné contre lui après la guerre des Six Jours, en 1967. Il a rapidement interdit les ventes d’armes françaises, soutenu la création d’un État palestinien et qualifié l’occupation des terres conquises par Israël pendant la guerre d’« aventure impérialiste ».

Rappelons que Macron nourrit depuis longtemps des rêves de grandeur gaulliste. L’Assemblée générale lui offre une occasion formidable de briller sur ce point, et il sera intéressant de voir s’il va saisir cette opportunité. (mais je ne parierais pas là-dessus.)

Mis à part Macron, les signataires du document New York Call creuseront effectivement l’écart déjà manifeste dans l’alliance transatlantique lorsqu’ils déclareront leur soutien à la création d’un État palestinien. Comme la Grande-Bretagne et les autres pays ne manqueront pas de le remarquer, on peut en conclure que les Européens sont désormais prêts à affirmer très progressivement leur autonomie en matière de politique étrangère, après huit décennies de soumission aux États-Unis.

Ceux qui se sont récemment engagés à reconnaître l’État palestinien risquent maintenant de tomber dans le piège qu’ils se sont eux-mêmes tendu. Il ne faudra pas s’étonner si tel est le cas, vu l’expérience des Européens en la matière. Ils sombrent actuellement dans un piège appelé “Ukraine”. Dans le cas d’Israël et de la Palestine, les nations sur le point de reconnaître ces États n’ont désormais plus qu’un seul choix : soit elles signalent à l’Assemblée générale leur intention de prendre les mesures qu’implique la reconnaissance, soit elles porteront le poids de leur impuissance et de leur incompétence pour longtemps.

John Whitbeck, avocat de renom et défenseur de la cause palestinienne depuis de nombreuses années, l’a exprimé ainsi le 13 août dans son blog privé. Voici un exemple de pensée créative :

“Il serait intellectuellement et diplomatiquement incohérent d’accorder la reconnaissance diplomatique à un État dont l’ensemble du territoire est illégalement occupé par un autre État, puis de ne pas prendre les mesures significatives et efficaces nécessaires pour y mettre fin. Si des États occidentaux influents, comme la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, ainsi que d’autres États, reconnaissent l’État de Palestine le mois prochain, le courage d’agir selon des principes sera peut-être plus facile à trouver”.

En outre, après avoir imposé plus de 20 cycles de sanctions à la Russie dans le but explicite de provoquer l’effondrement de son économie pour avoir occupé une partie relativement modeste d’un État qu’ils reconnaissent, comment les gouvernements occidentaux pourraient-ils justifier auprès de leurs concitoyens de plus en plus horrifiés de ne pas imposer de sanctions à un pays qui occupe l’ensemble du territoire d’un État qu’ils reconnaissent et qui affiche publiquement son intention et sa détermination à intensifier le génocide perpétré contre le peuple de cet État ?

Le courage fondé sur des principes : je partage l’avis de John Whitbeck, même si je ne suis pas aussi catégorique, selon lequel une telle vertu serait en jeu dès l’ouverture de l’Assemblée générale. Je n’ai tout simplement pas l’habitude d’associer des notions comme “principes” et “courage” à des États comme la France, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Australie. La possibilité plutôt déprimante que le grand événement de l’Assemblée générale du mois prochain se résume à un fiasco monumental pour les nations occidentales autres que les États-Unis est bien réelle.

D’une part, l’appel de New York et plusieurs déclarations de nations individuelles proclament sans exception leur soutien à une solution à deux États : une nation palestinienne et une nation israélienne (ou juive, comme le disent les sionistes). Or, c’est tout simplement inconcevable : d’une part, parce que tout ce qui reste aux Palestiniens en termes de territoire se résume à des points sur une carte, à la manière des bantoustans. D’autre part, parce que les Israéliens ont clairement fait savoir qu’ils n’accepteront pas la création d’un État palestinien, et enfin, parce que (selon les témoignages en provenance de Cisjordanie) la barbarie et le sadisme croissants des soldats et des colons israéliens ont très probablement rendu la coexistence inenvisageable.

Que se passe-t-il quand on soutient quelque chose qui ne se réalisera jamais ? Soutenir sans soutien ? On est tenté de qualifier cette vague de nouvelles reconnaissances de mise en scène, de démonstration de pur cynisme.

Les principaux signataires du document New York Call, dont la Grande-Bretagne, la France et l’Australie, ont réprimé le soutien populaire à la cause palestinienne dès les premiers jours suivant les événements du 7 octobre 2023. Cette contradiction n’est nulle part plus flagrante qu’au Royaume-Uni. Le 9 août, la police londonienne a arrêté 532 manifestants pour avoir soutenu Palestine Action, un groupe dédié à l’action non violente contre le génocide à Gaza. Palestine Action est désormais désigné comme organisation terroriste ; les personnes arrêtées à Parliament Square sont poursuivies en vertu de la loi britannique de 2000 sur le terrorisme et encourent jusqu’à 14 ans de prison.

Et c’est cette même Grande-Bretagne qui s’engage à reconnaître l’État de Palestine à l’Assemblée générale dans quelques semaines ? Cela n’a tout simplement pas de sens.

Mais l’hypocrisie habituelle ne suffit pas à expliquer une telle situation. Depuis que l’opération de famine menée par Israël fait la une des journaux depuis quelques semaines, les dirigeants occidentaux, à l’exception de Donald Trump et de sa clique de marginaux, ont parfaitement conscience qu’ils entreront dans l’histoire comme acteurs ou témoins de cette atrocité humaine. Les biographies se préparent ; les historiens attendent. Pour conclure, le “courage fondé sur des principes” de John V. Whitbeck pourrait bien figurer dans les débats du Secrétariat des Nations unies le mois prochain.

À mon avis, les plus de 500 personnes arrêtées lors de la manifestation à Londres sont peut-être la meilleure preuve que des mesures concrètes pourraient suivre la vague de reconnaissances diplomatiques qui se profile. Après tout, elles ne seront pas les 500 dernières à descendre dans la rue. Le dégoût du public à l’égard des Israéliens est manifestement en hausse. Les dirigeants des post-démocraties occidentales ayant corrompu les institutions censées exprimer la volonté populaire, la perspective d’un soulèvement généralisé devient bien réelle — une menace pour ces élites, une source d’espoir pour le reste d’entre nous.

N’oublions pas non plus les manifestations permanentes des années 1960 et 1970. Les Vietnamiens ont gagné la guerre du Vietnam, et le mouvement anti-guerre a grandement contribué à faire évoluer les mentalités au sein des sphères de pouvoir à Washington et dans les capitales européennes. Une guerre ne peut être menée sans un consensus national en sa faveur — telle a été la grande leçon pour les élites qui ont soutenu et mené la guerre du Vietnam. Il n’est pas non plus tenable de soutenir un génocide et l’État d’apartheid qui le commet, quand un grand nombre de manifestants protestent dans la rue.

Francesca Albanese a tout à fait raison d’affirmer que nous ne devons pas laisser une série de reconnaissances diplomatiques nous distraire des souffrances et des pertes en vies humaines subies par les Palestiniens, ni de l’impératif urgent de mettre fin au carnage. Mais l’inverse me semble tout aussi vrai. Les puissances occidentales ne semblent pas pressées de renoncer à leur soutien inconditionnel à l’État sioniste. La route sera longue. Mais le pas, aussi timide soit-il, que feront ceux qui s’apprêtent à apporter leur soutien à la création d’un État palestinien, montrera la bonne direction.

Traduit par Spirit of Free Speech

L'auteur, Patrick Lawrence, correspondant à l’étranger pendant de nombreuses années, principalement pour l’International Herald Tribune, est critique médiatique, essayiste, auteur et conférencier.


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