Vaccin anti-covid et menstruations: « Où est mon cycle? » témoigne des effets secondaires sur France
Dans un entretien sur France 3 PACA diffusé lundi, Julie, membre du collectif "Où est mon cycle ?" témoigne, aux côtés de l'avocat Eric Lanzarone, et de la gynécologue Julia Maruani, sur les effets indésirables des injections anti-covid chez les femmes vaccinées. Après leur vaccination, des milliers d'entre elles, jeunes comme âgées, ne sont toujours pas prises au sérieux, malgré des retards, des douleurs intenses, ou même encore des reprises de règles, bien qu'elles soient ménopausées.
Seulement 15 jours après sa première dose, en août 2021, Julie raconte, non sans émotion, avoir subi des douleurs "équivalentes à des douleurs d’accouchement sans péridurale".
Après avoir sollicité plusieurs médecins et gynécologues, elle passe par une IRM pour vérifier ce qu’il se passait au niveau de son utérus, et on lui décèle une adénomyose, qui est souvent comparée à de l'endométriose interne. "Mon endomètre était parfaitement nickel", relate-t-elle, soulignant qu’elle avait pourtant fait une échographie gynécologique, avant la vaccination.
"Au niveau des médicaments, il n'y avait absolument rien qui ne pouvait me soulager", s’exclame-t-elle tandis que ses douleurs persistaient "jour et nuit".
Inquiète, elle finit par rencontrer un chirurgien qui lui recommande une hystérectomie (ablation de l’utérus), ce qu’elle voit comme l’unique "solution possible" pour ne plus subir ces souffrances. Elle ajoute qu’en raison de ces effets, elle ne pouvait plus faire des choses nécessaires au quotidien : s’occuper de sa fille, conduire ou encore faire les courses.
Julie souligne que la parole des femmes doit se libérer. Elle s'interroge du fait que les obligations vaccinales puissent revenir au cœur de l’actualité, au moment même où la quatrième dose est préconisée par la Haute Autorité de santé (HAS).
Malgré des troubles menstruels de plus en plus courants, les conséquences liées à la vaccination ne sont encore que trop peu prises au sérieux.
Soulignons que le 7 janvier, l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) indiquait 4432 cas d'effets secondaires concernant les troubles menstruels. Pour la période du 11 mars 2022 au 24 mars 2022, la base nationale de pharmacovigilance a enregistré 3 435 nouveaux cas d'effets indésirables. Aujourd'hui le nombre peut avoir doublé, bien que l'ANSM n'ait rien enregistré à ce sujet.
Exposant le fait que toutes les femmes peuvent observer des changements au cours de leur cycle, la gynécologue fustige des propos pouvant faire culpabiliser des victimes encore silencieuses. Elle rajoute même que le corps médical ne peut reconnaître avec certitude qu'il s'agisse d'un effet indésirable.
C'est alors que le présentateur évoque "l'effet nocebo", fonctionnant de manière psychologique sur l'individu qui ressent des effets indésirables, malgré l'inoculation du vaccin. Une comparaison douteuse puisque Julie décrit des dommages qui ont profondément bouleversé sa vie.
Malgré les témoignages de ses patientes, la gynécologue n'a fait aucune remontée de pharmacovigilance des effets secondaires potentiels, elle ajoute : "je dois dire que moi-même, je ne l'ai pas fait pour des déclarations ponctuelles, mensuelles, et je pense que mes confrères et consœurs non plus". Ces effets ne seront jamais pris en compte par l'ANSM.
Surpris par le nombre de médecins qui "refusent de faire remonter la pharmacovigilance", Me Lanzarone parle d’une "défaillance médicale". Il estime qu'une "action conjointe" de l'ensemble des victimes, bien que cela ne puisse pas rétablir la santé de ces femmes, permettrait une indemnisation de la part des fabricants de vaccins.
En février, une pétition en ligne avait sollicité le Sénat afin de reconnaître la légitimité des fabricants de vaccins sur ces effets secondaires. À travers un communiqué, la chambre haute avait décidé de privilégier l'expertise de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (l'OPECST) pour mieux répondre aux "inquiétudes".
Entendu par le Parlement européen, le collectif permet aux jeunes femmes de se faire entendre. Tandis que les témoignages sont de plus en plus médiatisés, une enquête sénatoriale est également en cours pour faire reconnaître les voix de ces victimes.
Voir aussi :
"Il y a une volonté de ne pas savoir": le collectif "Où est mon cycle" au Parlement européen
Le Sénat à l’écoute des victimes présumées d’effets secondaires graves du vaccin
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Le site Marie Claire en parle également:
Vaccin contre la Covid-19 : un collectif dénonce des effets secondaires graves sur le cycle menstruel
Après la campagne de vaccination contre la Covid-19, de nombreuses femmes ont constaté des effets indésirables, pouvant être liés à l'injection selon elles, sur leur cycle menstruel. Le collectif "Où est mon cycle ?", qui recense leurs témoignages, est entendu ce mercredi par une commission d'études au Sénat.
Règles anormalement abondantes, douleurs lancinantes, caillots de sang à la taille inédite... De nombreuses femmes affirment que leur cycle menstruel a été perturbé après qu'elles aient été vaccinées contre la Covid-19. Le collectif Où est mon cycle ?, lancé par Mélodie, ébéniste, en recense déjà plus de 300 sur son compte Twitter.
Il doit être entendu ce mercredi 6 avril 2022 par une commission d'études sur les effets secondaires du vaccin anti-Covid au Sénat. "Nous y amènerons les témoignages alarmants", promet Où est mon cycle ?, qui invite les femmes ayant des expériences similaires à le contacter. Le collectif a déjà été auditionné le lundi 4 avril au Parlement européen.
Une hystérectomie pour en finir avec les douleurs
Julie, l'une des membres, témoigne auprès de France 3 Provence-Alpes Côte d'azur : "Quinze jours après [avoir été vaccinée, ndlr], j'ai commencé à avoir des douleurs extrêmement fortes qu'on peut comparer à des douleurs d'accouchement, non-stop jour et nuit et qui duraient pratiquement trois semaines".
Elle explique qu'on lui a diagnostiqué une adénomyose, une endométriose qui touche l'utérus, juste après ces premiers signaux d'alerte. Julie ne tolère pas de traitement hormonal, alors une seule solution radicale s'offre à elle : elle subit une hystérectomie. "Depuis, j'ai retrouvé une vie normale", confie-t-elle au média local.
Il y a des mécanismes qu'on ne connaît pas sur la vaccination et les effets sur l'utérus.
À France 3, Julia Maruani, gynécologue libéral et hospitalier à Marseille, fait remarquer que "l'adénomyose est une maladie qui évolue lentement". Elle se dit surprise par le timing du diagnostic, mais ajoute "qu'il y a des mécanismes qu'on ne connaît pas sur la vaccination et les effets sur l'utérus". Elle souligne également que, d'ordinaire, les troubles du cycle menstruel et les variations de quantité de saignement pendant les règles sont "extrêmement fréquents".
C'est la Dr Kate Clancy, anthropologue médicale à l’Université de l’Illinois, en février 2022, qui s'est inquiétée la première au sujet d’un éventuel lien entre règles plus douloureuses et abondantes, et vaccin anti-covid. Ayant eu elle-même des règles anormalement abondantes après avoir reçu une première dose du vaccin Moderna, la scientifique a lancé une enquête conjointe avec sa consœur, la Dr Katharine Lee, post doctorante à l’École de médecine de l’université de Washington. Les chercheuses ont alors recueilli plus de 13 000 témoignages. Les résultats n'ont pas encore été publiés.
Pas de consensus scientifique à ce jour
En France, le 21 décembre 2021, l'Agence Nationale des Produits de Santé et du Médicament (ANSM) avait publié un second avis, estimant que ses données ne permettaient pas "de déterminer le lien direct entre le vaccin et la survenue de ces troubles du cycle menstruel".
"Il s’agit majoritairement d'événements non-graves, de courte durée et spontanément résolutif", déclarait alors l'ANSM qui a observé 3 870 cas de troubles menstruels après la vaccination avec Comirnaty et 562 cas après la vaccination avec Spikevax depuis le début de la campagne. Des effets secondaires tels que des "saignements anormaux, des retards de règles et des aménorrhées", sont survenus "aussi bien après la première injection, qu’après la deuxième injection".
Des conclusions contredites par une autre étude, publiée le 5 janvier 2022 dans la revue Obstetrics & Gynecology, qui démontre que la vaccination contre la Covid-19 pourrait bien entraîner de légers retards dans l'apparition des règles, mais sans aucune gravité d'après les scientifiques. "Dans l'ensemble, le vaccin contre la Covid-19 a été associé à un changement de moins d'un jour dans la durée du cycle" après une injection, conclut-elle.
Les scientifiques notaient alors des résultats "rassurants" et un phénomène "temporaire".
- Source : FranceSoir