Elon Musk alerte sur l’extinction démographique : les smartphones pointés du doigt

Elon Musk met en garde contre une menace existentielle : la baisse du taux de natalité pourrait conduire à l’extinction de l’humanité. Une prédiction qui s’inscrit dans un contexte où l’ONU estime que la population mondiale culminera à 10,3 milliards d’habitants d’ici le milieu des années 2020 avant de se stabiliser. Autrefois théorisée sur plusieurs siècles, cette stagnation est aujourd’hui imminente, notamment en raison de la chute des taux de fécondité à travers le monde. Elon Musk multiplie les avertissements sur le déclin démographique, qu’il considère comme une menace plus grave que le réchauffement climatique. Aux États-Unis, le taux de fécondité a atteint un niveau historiquement bas en 2023. Selon les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC), entre 2014 et 2020, il a diminué de 2 % par an. Alice Evans, sociologue au King’s College de Londres, rejette l’idée que seules les difficultés financières expliquent cette tendance. Selon Alice Evans, les smartphones et le divertissement numérique, contribueraient à l’isolement social et à la chute des naissances. Elle recommandeune limitation drastique du temps d’écran, surtout chez les jeunes adultes.

Aux États-Unis, le taux de fécondité a atteint un niveau historiquement bas en 2023. Selon les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC), entre 2014 et 2020, il a diminué de 2 % par an. Les femmes de 20 à 39 ans ont moins d’enfants que les générations précédentes, en raison de divers facteurs socio-économiques : coût élevé de l’éducation et du logement, absence de congés familiaux payés, et difficultés d’accès aux services de garde. Toutefois, pour la sociologue Alice Evans du King’s College de Londres, l’économie n’est pas la seule responsable de cette crise démographique.

Les smartphones et le divertissement numérique pointés du doigt

Evans pointe du doigt une cause inattendue : l’expansion du divertissement en ligne et l’utilisation intensive des smartphones. Elle explique que les plateformes comme TikTok, Netflix, et les jeux vidéo tels que World of Warcraft captivent les jeunes adultes au point d’affecter leur vie sociale et amoureuse.Elle insiste sur l’impact du numérique sur les comportements sociaux :

« L’isolement augmente car les jeunes passent de plus en plus de temps seuls, scotchés à leurs écrans, au lieu de créer des liens affectifs réels ».

« Pourquoi sortir et rencontrer quelqu’un quand tout est accessible sur son écran, de Netflix aux visioconférences Zoom ? »

, interroge-t-elle dans le podcast Today, Explained de Vox.

Ses observations s’appuient sur plusieurs constats :

• Plus de 50 % des 18-34 ans ne sont pas engagés dans une relation stable.
• L’hyper-connexion (réseaux sociaux, jeux vidéo, séries) réduit les interactions sociales physiques.
• La solitude augmente, notamment chez la Génération Z, selon l’ancien Surgeon General américain, Vivek Murthy.

Une étude révèle même que les adultes pourraient passer 17 ans de leur vie devant des écrans, limitant les opportunités de rencontres.En effet, plus de la moitié des 18-34 ans ne sont pas engagés dans des relations sérieuses. Cette solitude accrue s’explique par une désocialisation progressive, où les interactions humaines sont remplacées par des relations virtuelles ou parasociales avec des influenceurs et des personnages fictifs.

Quelles solutions pour inverser la tendance ?

Certains, comme Elon Musk ou J.D. Vance, attribuent la baisse des naissances à l’émancipation des femmes (études supérieures, carrières). Evans réfute cette analyse :

Les femmes scandinaves, bien que suréduquées, ont des taux de fécondité plus élevés qu’en Corée du Sud.

La baisse de la natalité touche des pays aux politiques très différentes (ex. : la Suède, pourtant très favorable aux congés parentaux).

Elle insiste sur l’impact du numérique sur les comportements sociaux : « L’isolement augmente car les jeunes passent de plus en plus de temps seuls, scotchés à leurs écrans, au lieu de créer des liens affectifs réels ». Face à cette crise de la natalité, Evans prône des solutions communautaires pour favoriser la rencontre et le lien social. Elle propose des initiatives locales telles que des clubs sociaux et des activités de groupe pour encourager les interactions humaines authentiques mais aussi limiter le temps d’écran, surtout chez les jeunes adultes.Parallèlement, Elon Musk mise sur la robotique pour compenser le manque de main-d’œuvre.

Le déclin démographique n’est pas seulement une question économique : il reflète une transformation profonde des modes de vie, accélérée par le numérique. Si les robots peuvent pallier certains effets, retisser du lien social reste indispensable.