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Samedi, 22 Févr. 2025

La France dégringole dans le classement anti-corruption de l’ONG Transparency International

Auteur : Yoann | Editeur : Walt | Mercredi, 12 Févr. 2025 - 13h54

Selon le dernier rapport de Transparency International, la France a perdu cinq places dans l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) pour 2024, se classant désormais à la 25e position mondiale. Cette chute, qualifiée d’« alarmante et inédite » par l’ONG, place le pays loin derrière des nations comme l’Allemagne, qui occupe la 15e place. Ce recul marque un tournant préoccupant, la France étant désormais considérée comme un État « risquant de perdre le contrôle de la corruption ». Pour Franceinfo, cette situation sonne comme un « signal d’alerte pour la démocratie ».

Une crise institutionnelle en toile de fond

Plusieurs facteurs expliquent cette dégradation. Transparency International pointe du doigt une « multiplication des atteintes à la probité » dans un contexte de crise institutionnelle. Depuis 2017, pas moins de 68 ministres ont été impliqués dans des affaires politico-judiciaires, dont des figures comme Alexis Kohler, Rachida Dati, Philippe Tabarot et Aurore Bergé. Ces scandales révèlent, selon l’ONG, un « affaiblissement des principes d’exemplarité au sein de l’exécutif ». L’abandon du principe de démission en cas de mise en examen, pourtant défendu par Emmanuel Macron en début de mandat, a également renforcé le sentiment d’impunité parmi les élus.

Le financement politique sous surveillance

Le financement de la vie politique française est un autre point noir soulevé par Transparency International. L’ONG évoque notamment le procès des financements libyens de la campagne présidentielle de 2007, ainsi que les enquêtes judiciaires récentes sur les comptes de campagne d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022. « La question du financement de la vie politique en France est une nouvelle fois posée avec acuité », souligne Franceinfo. Ces affaires mettent en lumière les lacunes persistantes dans la régulation des fonds politiques.

Anticor dans le collimateur

Un autre sujet d’inquiétude concerne le rôle d’Anticor, une association clé dans la lutte contre la corruption. En 2024, son agrément, indispensable pour agir en justice, n’a pas été renouvelé pendant plusieurs mois. Pour Transparency International, cet épisode reflète une « dangereuse dérive des pouvoirs publics », suggérant un affaiblissement des contre-pouvoirs nécessaires à la transparence démocratique.

Des réformes urgentes pour rétablir la confiance

Face à cette situation critique, l’ONG appelle à des réformes structurelles. Parmi les mesures préconisées figurent un renforcement des moyens du Parquet National Financier (PNF), une plus grande transparence des interactions entre élus et lobbies, ainsi qu’un contrôle plus strict des financements politiques. Transparency International propose notamment que les parlementaires et membres de l’exécutif rendent publics leurs rendez-vous avec des groupes d’intérêt, et que les comptes de campagne fassent l’objet d’un contrôle continu.

Corruption et enjeux climatiques : un lien inquiétant

L’ONG souligne également un lien entre corruption et défis internationaux, en particulier la lutte contre le « changement climatique ». Selon elle, la corruption détourne « des fonds essentiels à la transition écologique » et favorise des lobbies dont les intérêts sont contraires à ceux de la planète. Une critique que l’on n’est pas obligé de partager car la peur du réchauffement climatique semble une manipulation selon les scientifiques. Quant à l’indépendance de Transparency International financée par l’Open Society de Soros, la Commission européenne, les divers ministères des Affaires étrangères, on a du mal à y croire.

Un appel à l’action transpartisane

Malgré les alertes répétées des associations et organismes spécialisés, la classe politique française semble sous-estimer l’ampleur du problème. Richard Ferrand (affaire des Mutuelles du Mans) est proposé comme président du Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron, en remplacement de Laurent Fabius ( jugé pour « homicide involontaire » dans l’affaire du sang contaminé). Transparency International exhorte le gouvernement à prendre des mesures « transpartisanes immédiates » pour restaurer la confiance des citoyens et préserver la démocratie. Sans une action rapide et déterminée, la France risque de s’enliser davantage dans une crise de légitimité qui menace ses institutions et son avenir.


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