Ukraine la fantastique poule aux œufs d’or

Tandis que les nervis du TCC font la chasse à l’homme pour alimenter le hachoir à viande, l’Ukraine qui a annulé toutes les élections démocratiques, avec 20 partis politiques interdits, la plupart des syndicats, de très nombreux médias, et sans parler d’une police politique, le SBU qui n’a rien à envier à la Gestapo ou la Stasi, l’Ukraine sombre et agonise à petit feu. En Occident, des politiques et chefs d’État niant la situation du pays, et notamment celle du front qui commence à devenir inquiétante, continuent de fanfaronner, de parler de finances et de matériels à envoyer à l’Ukraine, sans se rendre compte du sang qui coule de leurs bouches. C’est ainsi qu’une conférence s’est déroulée à Rome, « sur la récupération de l’Ukraine » (10 et 11 juillet), à la suite de trois autres éditions à Lugano, Londres et Berlin, où dans les salons, entre deux cocktails, des tables bien garnies, et le confort décadent de l’Occident, ils continuent de discuter « de la victoire de l’Ukraine », alors que des centaines de milliers de personnes sont envoyées au massacre.
De l’argent, toujours de l’argent, encore de l’argent
C’est à peu près le résumé des sempiternelles palabres qui ressortent toujours de ces rencontres, avec le Président Zelensky quémanda partout et sans cesse, des fonds, des matériels, et se plaignant que si ces derniers n’étaient pas donnés, l’armée ukrainienne ne serait plus soldée, où même que la victoire n’a pas eu lieu, « car il fallait donner plus… ». Transformé en super VRP, les tournées du président ukrainien sont devenues célèbres, mais l’écœurement gagne les cœurs, et la fatigue s’installe dans les opinions publiques. De l’argent ??? Les pays occidentaux continuent d’alimenter le tonneau des Danaïdes ukrainien, un puits sans fond, un gouffre, qui d’ailleurs est aussi le pays certainement le plus corrompu du monde. Pendant ce temps là, les économies « des généreux donateurs » sont en lambeaux, une véritable dynamite qui explosera tôt ou tard. En 2023, l’Italie était le 7e pays le plus endetté au monde (137 % du PIB), suivi des USA (10e, 122 %), de la France (16e, 110 %), de l’Espagne (17e, 107 %), du Canada (18e, 107 %), de la Belgique (19e, 104 %), et du Royaume-Uni (20e, 101 %). Toutes ces économies sont en danger d’implosion, alors que la situation s’est encore aggravée en deux ans. Ces pays, s’ils devaient rembourser leur dette, ne le pourrait pas, car elle dépasse déjà leurs richesses. En France par exemple, le pays peine à rembourser chaque année les simples intérêts de cette dette… Dans un suicide absurde, les dirigeants européens entraînent donc leurs citoyens, vers une catastrophe qui marquera l’histoire, mais ils s’obstinent à mépriser leurs populations et à financer « la guerre de l’Ukraine démocratique », le « dernier rempart de l’Europe ».
Les mensonges sur le montant réel des finances envoyées à l’Ukraine
Divers chiffres ont été publiés sur les montagnes d’argent qui ont été englouties dans l’abîme ukrainien. Ils sont hélas tous faux, car ils ne prennent pas en compte des curseurs essentiels : 1) la guerre n’a pas commencé en 2022, 2) les financements ont commencé dès la préparation de la révolution US du Maïdan. La facture est donc énorme, et se compte en centaines de milliards de dollars. En février 2014, dans une vidéo célèbre, Victoria Nuland affirmait que le Maïdan avait coûté à lui seul, la bagatelle de 5 milliards de dollars (cookies compris ?). Dès 2015, 4 pays signèrent des accords pour financer l’armée ukrainienne, les USA, le Royaume-Uni (opération Orbital), la Suède et le Canada (pour ce dernier pays, Opération Unifier). Environ 78 000 soldats furent formés suite à ces accords, et de nombreux instructeurs envoyés en Ukraine (des Britanniques dans la 36e brigade d’infanterie de marine, en 2017, un exemple parmi d’autres). En 2018, à la refonte de la Défense Territoriale de l’Ukraine sur le modèle Estonien, l’OTAN aida à financer ces troupes de réserves, le matériel, les armes et les structures (notamment les 3 pays baltes, la Pologne, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada, parmi d’autres). La France elle-même, sous Hollande envoya du matériel militaire (dans l’hiver 2014-2015), ce qui fut défini honteusement « comme aide humanitaire ». Au début de 2024, le chiffre de 175 milliards de dollars fut lancé dans la presse, mais Zelensky s’empressa de le contester, affirmant que l’Ukraine n’avait pas reçu la moitié…
Des chiffres bidonnés qui sont loin de la réalité
Les chiffres sont d’ailleurs biaisés par l’absence du décompte total de l’aide fournie. En réalité, la facture totale devrait compter : 1) les fonds envoyés à l’Ukraine, 2) les matériels militaires, 3) la prise en charge des blessés, les matériels médicaux, médicaments, etc., 4) l’aide humanitaire ou censée être « humanitaire », 5) le coût réel de la formation de soldats ukrainiens, leur entretien durant cette dernière, le logis, la nourriture, le transport, 6) le transport des biens donnés à l’Ukraine, militaires ou civils, 7) la prise en charge des réparations des matériels endommagés, et le coût de leur transport vers les usines occidentales (Slovaquie ou Allemagne par exemple), 8) la prise en charge et l’entretien de 6 à 9 millions de réfugiés ukrainiens, en comptant toutes les aides sociales, la gratuité des transports, les allocations logements, ou logements sociaux fournis, etc, 9) l’écoulement de marchandises ukrainiennes en Occident, avec la perte des droits de douane qui avaient été annulés (et l’absence de contrôles sanitaires par ailleurs), 10) l’entretien et les salaires « des fantômes », des personnels occidentaux en Ukraine, spécialistes, instructeurs, officiers d’État-major, soldats déguisés en Ukrainiens, 11) le coût des opérations spéciales menées par les services secrets occidentaux (sabotages, comme pour le Nord-Stream, assassinats politiques, financements d’opérations secrètes en collaboration ou en substitution des services ukrainiens), 12) le coût des « commissions », et de la corruption, avec la disparition d’argent dans les poches d’intermédiaires occidentaux et ukrainiens. Certains chiffres sont donnés, mais sans plus de détails, comme ici par Statista, avec les 10 plus grands financiers de l’Ukraine. Fait intéressant, la 5e n’est pas un pays, mais l’Union européenne… hors certains membres donnent plus qu’ils ne reçoivent de l’UE (la France ou l’Allemagne), d’autres l’inverse. Par cette subtilité, l’argent des contribuables européens est aussi détourné, sans leur consentement. Certains pays financent à une hauteur délirante par rapport à leurs moyens, la guerre en Ukraine (comme l’Estonie et les deux autres pays baltes). Or, ces pays reçoivent plus de l’UE, qu’ils ne donnent… et c’est l’argent des principaux financiers, comme la France, qui est ainsi versé à l’Ukraine par proxy.
Des frais « diplomatiques » hallucinants
Dans son article sur la conférence de Rome, Fabrizio Poggi mettait aussi l’accent sur des frais qui ne sont jamais comptés : ce que j’appelle « les frais diplomatiques ». La seule conférence de Rome rassemblait : « plus de 8 000 délégués, 100 délégations officielles, 15 chef d’État, une quarantaine de ministres des AE, environ 2 000 représentants d’entreprises, dont environ 500 entreprises italiennes ». Le coût d’une telle conférence se chiffre elle-même en dizaines de millions d’euros, hôtels de luxe, buffets et frais de bouche, personnels, sécurité, la liste est longue. L’argent jeté par la fenêtre est énorme, et vient lui aussi des contribuables des pays participants. Parmi les plus coûteuses, rappelons la « réunion pour la résolution de la paix en Ukraine », qui se déroula en Suisse, mais les seuls trajets et voyages de Zelensky, sont à eux seuls un gouffre financier. Depuis 2022, rares sont les capitales des principaux pays occidentaux, où Zelensky ne s’est pas rendu. Il est certainement d’ailleurs, le principal « touriste » parmi tous les chefs d’État du monde, dans des voyages onéreux, qui sont eux aussi à charge des contribuables, y compris bien sûr d’Ukraine.
Le grand Capital et les entreprises en embuscade pour rafler une partie du gâteau
Fabrice Poggi dénonce par ailleurs la nature de ces « foires entrepreneuriales ». Selon lui, la présence de centaines de représentants d’entreprises montre que le financement de la guerre, est aussi une affaire juteuse pour ces dernières. Elles se bousculent donc pour obtenir des marchés, des miettes de ce tombereau d’argent qui se déverse sur l’Ukraine, et surtout dans beaucoup de poches insoupçonnées. Dernièrement, dans cette conférence, Zelenski a déclaré qu’il avait trouvé la solution « pour abattre les centaines de drones qui s’abattent sur l’Ukraine ». Il suffirait selon lui de produire en masse des centaines de drones intercepteurs… et « de partenaires euro-américains pour financer les projets des ingénieurs et techniciens de Kiev ». Des entreprises sont d’ailleurs alignées, comme la firme française Renault, qui après avoir perdu des milliards en partant de Russie (où elle se trouvait depuis les années 70), tente cyniquement de vivre sur la guerre atlantiste en Ukraine. Ces contrats sont connus, mais beaucoup d’autres existent, dans tous les domaines, car l’ensemble des besoins de l’Ukraine, ou plutôt de l’OTAN, dans cette guerre, font aussi l’objet de contrats avec des milliers d’entreprises. En Norvège par exemple, une usine de munitions tourne à plein pour l’Ukraine. En Allemagne, les marchands de mort, comme autrefois Krupp, en l’occurrence aujourd’hui Rheinmetall produisent eux aussi à plein pour l’Ukraine et remplissent les coffres en banque. Les parasites de « guerre », sont donc plus nombreux que jamais, et l’argent n’est pas perdu pour tout le monde. Le pillage de l’Ukraine est aussi une autre conséquence, port d’Odessa (sous contrôle anglo-saxon, de longue date dans le viseur d’investisseurs internationaux), terres à céréales, terres rares et métaux, les faits furent dénoncés dès 2014, notamment dans le Wall Street Journal. Pire encore, sur les ruines de l’Ukraine les vautours occidentaux spéculent déjà : Banque Mondiale, Union européenne, FMI, l’annonce que l’Ukraine sera reconstruite fait penser à ce qui se déroula après la destruction de l’Irak : d’autres contrats juteux, d’entreprises US et britanniques. Les contrats à venir sont tellement énormes, qu’ils font déclarer aux plus importants des politiques en Europe : « nous ne nous arrêterons pas de financer l’Ukraine »… Dans la seule conférence de Rome, Fabrizio Poggi dénonçait le fait que « qu’environ 200 accords ont été signés entre des entreprises et l’Ukraine, pour un total de 10 milliards d’euros ».
La tentative de Zelensky de juguler l’administration du NABU
Tandis que les VRP européens venaient signer des contrats et toucher des rétro-commissions, Zelensky a été pris la main dans le sac… Dans une tentative maladroite, il s’est attaqué au NABU, le Bureau de lutte contre la Corruption en Ukraine (fondé en 2015). Bien que sous contrôle total américain et britannique, le bureau avait joué un rôle, peut-être modeste, mais réel dans la lutte dans la corruption. Quelques 800 affaires contre des gros poissons ukrainiens (notamment des politiques, des fonctionnaires, des oligarques) avaient été traitées. Le service du NABU était entré en conflit avec le SBU, la police politique, pour des questions d’écoutes de citoyens ukrainiens (chasse gardé en principe du SBU), mais surtout contre le Procureur général d’Ukraine. Ce dernier, sous Zelensky, avait réussi à subordonner les affaires soulevées par le NABU contre des fonctionnaires, à son administration. Jugulé, le NABU restait toutefois sous contrôle occidental, et un instrument de chantage contre le Président Zelensky. Ce dernier avait voulu dernièrement en prendre le contrôle, parlant « de la Russie », comme responsable… de la corruption, ou de l’inefficacité du NABU. Le résultat fut des dizaines de milliers d’Ukrainiens dans les rues. Cette tentative était motivée par plusieurs scandales de corruption, impliquant des proches du président ukrainien. Cerné et exaspéré, c’est alors que Zelensky avait chargé Andreï Yermak d’en finir avec le NABU pour juguler une série d’enquêtes gênantes.
La voix du Président Zelensky enregistrée par le NABU
Le NABU était en effet sur les traces d’un vaste système de corruption, quand une écoute mis en cause le président ukrainien. Selon la presse ukrainienne, la conversation se déroulait dans l’appartement d’un ami du président, Timour Minditch, également associé dans son studio de productions télévisées et cinématographiques, Kvartal 95. La conversion portait sur la vente d’armes, les pots de vins qui seraient reçus, des problèmes liées à l’énergie, et de la pression d’une grande entreprise ukrainienne. Minditch et d’autres proches furent dernièrement suspectés de l’organisation d’un vol record, notamment de 962 millions de dollars versés par les Occidentaux, pour la construction de fortifications militaires (mai 2025). le scandale éclata d’abord par les révélations de journalistes ukrainiens (Bihus.Info), qui fit une onde de choc jusqu’au delà des frontières de l’Ukraine. Très vite, une autre affaire éclata, celle ouverte contre Oleksiy Tchernichov, Vice-Premier ministre d’Ukraine et Ministre de l’Unité nationale, un proche du président. Il fut accusé de détournements de fonds (30 millions d’euros), d’abus de pouvoir, dans des contrats douteux dans le secteur de la construction (23 juin 2025). Sa famille prit la fuite d’Ukraine, et lui-même bien que mis en accusation reçu l’autorisation… de rester ministre, avec une caution de 2,5 millions d’euros. Des perquisitions furent effectuées, notamment chez un autre ami du Président, Rostislav Shurma, ancien chef du cabinet présidentiel de Zelensky, plus tard limogé et ayant prit la fuite en Allemagne (septembre 2024). La perquisition fut effectuée à son domicile… à Munich (15 juillet 2025), sous la pression occidentale. Affolé par les attaques portées contre ses amis, et pouvant aller très loin, mettant en cause sa propre personne, c’est alors qu’il donna l’ordre d’en finir avec le NABU. Dénoncé en Occident, contré par la population ukrainienne, le Président Zelensky est alors rentré dans sa niche… Son avenir et sa survie sont de jour en jour plus qu’incertain.
Jusqu’au dernier ukrainien, pour quelques milliards de dollars de plus…
Pendant ce temps là, l’Ukraine se meurt. Gavés de petits fours, les responsables principaux de cette guerre, ne prête de toute façon ni attention aux populations occidentales dans des pays ruinés et en crise, ni au peuple ukrainien dans un pays dévasté. Était-ce cela les promesses « de la Révolution de la Dignité », du fameux Maïdan ? Où sont les promesses d’un monde meilleur, d’un pays intégré au monde « fabuleux » de l’Union européenne, « protégé » par l’OTAN ? D’un pays comprenant encore 45 millions d’habitants en 2014, 7 millions ont choisi la liberté dans le giron russe, 3,5 millions ont émigré en Russie (2014-2021), et 1,7 million se sont réfugiés dans son sein (après 2021). Pire encore, entre 6 et 8 millions se sont réfugiés en Occident et dans d’autres pays, et bien peu reviendront dans l’Ukraine anéantie. Pour les autres, c’est aussi la mort sur le front, les pertes ne sont pas connues, au moins 600 000 morts, un nombre d’invalides de guerre hallucinant, des dizaines de milliers d’orphelins, de veuves de guerre, et la fuite des élites vers des horizons plus prometteurs. Je ne parle pas des milliers de déserteurs, des dizaines de milliers de réfractaires, terrés pour échapper à la mort, des plus de 70 000 portés disparus, à qui Kiev ne peut ou ne veut donner de réponses aux familles. Enfin, il y a aussi les « ignorés », ceux qui encore très nombreux attendent la Russie… les humiliés, les réprimés, « les sous-hommes », les sous-citoyens de l’Ukraine, sans parler d’autres minorités, comme la minorité hongroise dans l’Ouest du pays.
Pendant ce temps, les dirigeants occidentaux boivent le champagne, les chefs d’entreprises et actionnaires se frottent les mains… L’argent pour eux n’a pas d’odeur, même s’il empeste celle des cadavres en Ukraine.
***
Colonie britannique du XXIe siècle ? Zelensky prête son pays au Royaume-Uni pour 100 ans
par RT France
Kiev a officiellement lancé la procédure de ratification d’un partenariat militaire de 100 ans avec Londres. Déposé par Zelensky à la Rada, le projet prévoit la présence prolongée de l’armée britannique en Ukraine, un droit d’exploitation des ressources, et des mécanismes de coopération qui pourraient limiter durablement la souveraineté du pays.
Un projet de loi portant sur la ratification d’un «partenariat stratégique centenaire» entre l’Ukraine et le Royaume-Uni a été officiellement déposé à la Rada le 2 août. Signé en janvier dernier lors de la visite du Premier ministre britannique Keir Starmer à Kiev, cet accord n’est pas encore entré en vigueur mais prévoit une coopération militaire étroite sur un siècle.
Le document autoriserait notamment la présence de bases militaires britanniques en Ukraine, l’envoi d’instructeurs, ainsi qu’un soutien à la production d’armes à longue portée. Ce texte prévoit également l’élargissement de l’infrastructure militaire en mer Noire, en mer Baltique et en mer d’Azov, zone considérée comme intérieure par la Russie. Il garantit au Royaume-Uni des droits spéciaux de navigation, et donne un accès direct à l’exploitation des ressources minières ukrainiennes.
Une dimension économique et politique coloniale
Londres s’engage à verser chaque année à Kiev 3 milliards de livres sterling d’aide militaire, sans limitation de durée. En retour, les Britanniques obtiennent un accès prioritaire aux secteurs clés de l’économie ukrainienne, notamment dans l’énergie, l’acier et les minerais stratégiques. L’accord contient aussi des dispositions sur la suppression des barrières commerciales, la gestion migratoire conjointe et des programmes de propagande contre la «désinformation».
Le média ukrainien Strana.ua révèle également que Londres aurait mal réagi à un accord parallèle signé avec les États-Unis, donnant à ces derniers un rôle central dans l’exploitation des ressources naturelles ukrainiennes. Cette double dépendance étrangère crée déjà des frictions entre les puissances occidentales pour contrôler l’Ukraine.
Une menace directe, selon Moscou
Pour la Russie, ce partenariat n’est rien d’autre qu’un plan d’occupation à long terme. Nikolaï Patrouchev, assistant du président russe, a déclaré que «la politique coloniale et pirate des anglo-saxons se poursuit» et que ce partenariat vise à créer «une nouvelle colonie sur le territoire d’un État en déclin».
L’ambassade de Russie à Londres a qualifié l’aide britannique à la création d’armes de longue portée et à l’infrastructure militaire comme une menace directe à la sécurité de Moscou. Enfin, le texte précise que les litiges entre parties ne pourront être tranchés par aucun tribunal national ou international, consolidant ainsi un rapport de force totalement déséquilibré.
En l’état, cette tentative d’accord signé par Zelensky s’apparente à une soumission ouverte de l’Ukraine aux intérêts britanniques, au détriment de toute souveraineté réelle.
source : RT France
***
Les agences ukrainiennes de lutte contre la corruption affirment avoir mis au jour une importante affaire de corruption liée à l’achat de drones
Les agences ukrainiennes de lutte contre la corruption ont déclaré le 2 août avoir découvert un vaste réseau de corruption impliquant l’achat de drones militaires et d’équipements de guerre électronique.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy assiste à une session parlementaire à Kiev, en Ukraine, le 17 juillet 2025. AP Photo/Vadym Sarakhan
Cette décision intervient quelques jours seulement après le rétablissement de l’indépendance des agences, à la suite de manifestations massives contre les efforts du gouvernement visant à restreindre leurs pouvoirs.
Le Bureau national anticorruption d’Ukraine (NABU) et le Bureau du procureur spécialisé dans la lutte contre la corruption (SAPO) ont déclaré samedi dans un communiqué que le complot présumé impliquait un législateur en exercice, des fonctionnaires régionaux actuels et anciens, des membres de la Garde nationale et un dirigeant d’entreprise.
Les enquêteurs ont affirmé que les personnes impliquées avaient mis au point un stratagème au cours des deux dernières années afin de détourner systématiquement les fonds budgétaires alloués par les autorités locales pour les besoins de la défense et d’obtenir « des avantages indus en quantités particulièrement importantes ».
Le média ukrainien Ukrainska Pravda, citant des sources anonymes au sein des forces de l’ordre, a identifié le député accusé comme étant Oleksii Kuznetsov, membre du parti Serviteur du peuple du président Volodymyr Zelenskyy.
Le chef du parti, Davyd Arakhamiia, a déclaré plus tard sur Telegram que l’adhésion de Kuznetsov à la faction parlementaire serait suspendue pendant la durée de l’enquête et qu’une commission disciplinaire envisageait son expulsion.
The Epoch Times a contacté le service de presse du Parlement ukrainien pour lui demander de transmettre une demande de commentaires à Kuznetsov.
Dans une déclaration séparée, le parti a déclaré qu’il soutenait le travail du NABU et du SAPO, et a souligné que la responsabilité des actes de corruption « doit être assumée par tous, indépendamment de leur position, de leur statut ou de leur affiliation politique ».
Il a déclaré que la loi récemment adoptée rétablissant l’indépendance des agences « créait des garanties supplémentaires pour leur travail », leur permettant d’agir de manière décisive et professionnelle dans la lutte contre la corruption.
Zelenskyy a déclaré samedi dans un communiqué publié sur X qu’il avait été informé de l’enquête par les dirigeants du NABU et du SAPO, confirmant qu’un législateur, des fonctionnaires locaux et plusieurs membres de la Garde nationale avaient été « exposés pour corruption ».
« Je suis reconnaissant aux agences de lutte contre la corruption pour leur travail », a-t-il écrit. « Il ne peut y avoir que zéro tolérance pour la corruption, un travail d’équipe clair pour la démasquer et, en fin de compte, une sentence équitable. Il est important que les institutions de lutte contre la corruption fonctionnent de manière indépendante, et la loi adoptée jeudi leur garantit tous les outils nécessaires pour lutter efficacement contre la corruption. »
La loi à laquelle il fait référence marque un revirement spectaculaire pour son administration.
Le 22 juillet, Zelenskyy a signé une mesure qui confère au procureur général des pouvoirs étendus sur la NABU et la SAPO, notamment celui de réaffecter les procureurs et de transférer les affaires hors de ces agences.
Zelenskyy a défendu cette mesure à l’époque, affirmant qu’elle contribuerait à purger l’influence russe des structures chargées de l’application de la loi en Ukraine et à accélérer les enquêtes au point mort.
« L’infrastructure anti-corruption fonctionnera. Mais seulement sans l’influence russe, dont elle doit être débarrassée », avait écrit Zelenskyy sur les réseaux sociaux à l’époque, affirmant que l’Ukraine devait garantir « l’inévitabilité de la punition pour ceux qui enfreignent la loi ».
En réponse à cette mesure, des milliers d’Ukrainiens se sont rassemblés à Kiev et dans d’autres villes pour participer aux plus grandes manifestations depuis l’invasion russe en 2022, accusant le gouvernement de saper les mesures anti-corruption durement acquises.
L’Union européenne, qui a accordé à l’Ukraine le statut de candidat en 2022, a averti que cette loi violait l’une des conditions fondamentales d’adhésion au bloc : le maintien de l’indépendance des institutions anti-corruption.
La commissaire européenne à l’élargissement, Marta Kos, a qualifié la loi du 22 juillet de « grave recul », tandis que la délégation de l’UE en Ukraine a déclaré que le démantèlement des mesures de protection du NABU compromettrait la confiance dans les efforts de réforme de Kiev.
Le ministre allemand des Affaires étrangères a également averti que la limitation des pouvoirs des agences risquait de ralentir le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
La réaction négative a été aggravée par une autre opération de sécurité menée cette semaine-là, au cours de laquelle les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont procédé à environ 70 perquisitions visant des responsables du NABU, en arrêtant un pour espionnage présumé au profit de la Russie et un autre pour des liens commerciaux présumés avec ce pays.
Si la plupart des accusations portaient sur des infractions administratives mineures, le NABU a averti que certaines mesures étaient allées trop loin et a accusé les autorités de tenter d’intimider les organismes de surveillance.
Face aux protestations publiques et à la pression croissante des alliés occidentaux, Zelensky a fait marche arrière. Le 24 juillet, il a présenté un nouveau projet de loi rétablissant l’indépendance des agences, qualifiant le texte de « bien équilibré » et excluant « tout lien avec la Russie », tout en garantissant la protection du système répressif ukrainien contre l’influence ou l’ingérence russe.
Le Parlement ukrainien a adopté la mesure à l’unanimité le 31 juillet, et Zelensky l’a signée le jour même, la qualifiant de « bonne décision ».
« Il est très important que l’État écoute l’opinion publique », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. « Qu’il entende ses citoyens. L’Ukraine est une démocratie, cela ne fait aucun doute ».
La loi interdit au procureur général de donner des ordres au NABU ou au SAPO, ou d’interférer dans leurs enquêtes, et rétablit les garanties procédurales essentielles perdues sous la législation antérieure.
Traduction de The Epoch Times par Aube Digitale
- Source : International Reporters