Un œil sur le "hollandisme révolutionnaire"
« Une démocratie fonctionne quand une partie des élites prend le parti du peuple. C’est ce qui pourrait se produire. D’où l’espoir que je place dans le “hollandisme révolutionnaire”... » Emmanuel Todd, mars 2012
Disparition progressive de La Poste !
Un « nouveau contrat de service public » a été présenté par le conseil d’administration de La Poste. Celui-ci est clairement un programme de réduction du financement de l’État, compensée par une réduction des missions qui incombent à ce service public : service postal, accessibilité bancaire, distribution de la presse, maillage territorial des agences.
Les objectifs pour la tranche 2013-2017 prévoient notamment :
la baisse du nombre de boîtes aux lettres, déjà passé de 149 200 à 144 600 entre 2009 et 2011.
la « mise en avant » de la « lettre verte » au détriment de l’envoi « classique » de lettres aux « timbres rouges’ », sous un prétexte « écologique » ; en fait, moins contraignante pour La Poste en termes de délais de traitement et de distribution...
le désengagement de la présence de La Poste sur l’ensemble du territoire avec la poursuite de la transformation de ses bureaux en simple « relais » implantés chez les petits commerçants ou au sein des mairies des communes rurales.
Hollande, bricoleur du dimanche
Alors que François Hollande met en avant sa « boîte à outils » destiné à « inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année 2013 », on remarque que les programmes « emplois d’avenir » peinent à trouver des candidats. À la fin du mois de mars, à peine 10 000 emplois d’avenir ont été signés... L’objectif étant d’en mettre en place 100 000 d’ici la fin de l’année...
17 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni scolarisés, ni salariés, ni en formation. Pire : la moitié d’entre eux ne cherche même pas d’emploi. Difficile pour cette fantomatique jeunesse de bénéficier de ces programmes... puisqu’au regard des structures étatiques, ils « n’existent pas »...
Principalement destinés à fournir du personnel dans des structures publiques ou associatives, on peut douter que les compétences qui seront acquises (vider les corbeilles à papier en mairie, servir des frites dans les cantines ou passer la serpillière dans les écoles...) puissent étoffer des CV inexistants ou maigrichons et faciliter le retour à l’emploi dans le secteur privé.
Visiblement, la formation de ces jeunes dans des secteurs « en tension » ne semble pas être l’objectif du gouvernement Ayrault, qui préfère laisser ces emplois à la disposition de travailleurs des pays du sud ou de l’est d’une l’Europe ravagée par la crise économique.
L’éléctricité, toujours plus chère :
D’après une enquête récente, une personne sur dix ont des difficultés à payer leur facture d’électricité . Depuis 2008, le prix de l’électricité a augmenté de 20 %. Ça n’est qu’un début puisque la Commission de régulation de l’énergie prévoit 30 % d’augmentation d’ici 2016...
Une loi dite « loi Brottes » (du nom de son concepteur, le député socialiste de l’Isère François Brottes) augmente peu à peu le nombre des bénéficiaires des tarifs sociaux. Une mesurette typiquement « socialiste » (donc sociale, mais pas trop...) : moins de 10 € par mois de réduction pour ceux qui y sont éligibles.
À mettre en relation avec la privatisation d’EDF (l’État restant, pour le moment, l’actionnaire principal), entreprise qui voit son bénéfice en hausse continuelle (3,3 milliards d’euros en 2012, en progrès de 5,3 % par rapport à 2011, pour une augmentation du chiffre d’affaire de 11,4 % à 72,7 milliards d’euros).
- Source : Egalité et Réconciliation