Vaccin contre l'hépatite B : une très sombre histoire
La relation entre le vaccin contre l’hépatite B et la Multiple Sclérose revient dans l’actualité française. Cette fois avec des chiffres incontestables…
C’est la 14 novembre qu’est parue en anglais dans la revue scientifique Immunilogic Research, l’étude la plus récente sur l’éventualité d’une relation de cause à effet observée en France entre le vaccin contre l’hépatite B et la Sclérose en plaques ou Multiple Sclérose.
Elle est signée du professeur Dominique Le Houézec (« Evolution of multiple sclerosis in France since the beginning of hepatitis B vaccination ») et comme c’est souvent le cas de la part des medias généralistes, n’a fait l’objet que d’une publicité éditoriale des plus modestes.
A tel point que les réseaux REVAHB (Réseau Vaccin hépatite B) qui regroupe depuis 1997 les diverses victimes d’effets indésirables survenus à la suite d’une vaccination contre l’hépatite B dont le Docteur Le Houézec est d’ailleurs le conseiller médical, et E3M (Entraide aux Malades de Miofasciite à Macrophages) ont battu le rappel dans un communiqué du 1er décembre, relayant vers un public plus large, les conclusions du Dr. Le Houezec : « cette étude originale reprend, avec un recul de 20 années, les données chiffrées officielles concernant l’évolution de la sclérose en plaque en France. Elle suggère fortement un lien entre l’augmentation de cette affection et la campagne intensive de vaccination contre l’hépatite B menée dans notre pays dans les années 90 (environ 20 millions de personnes vaccinées sur un court laps de 4 années). Cette ‘expérimentation involontaire réalisée à grande échelle’ portant sur le tiers de la population française, éclaire ce qui est parfois qualifié de problème franco-français… ».
Des propos qui confirment évidemment ceux de l’étude elle-même qui, dans un style un brin moins polémique qui sied d’avantage à la science, établissent que sur la base des données officielles recueillies par le système de pharmacovigilance (l’ANSM ou Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) et par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) «Les résultats confirment à l’échelle de l’ensemble de la population nationale, une corrélation significative entre le nombre de vaccinations et le nombre de cas de SEP (Scléroses en plaques) notifiés à la pharmacovigilance un à deux ans plus tard, ainsi qu’une augmentation globale des cas de SEP identifiés en France.. »
Bref, du point de vue la CNAM, le pays enregistrait jusqu’en 1993, environ 2 500 nouveaux cas de scléroses en plaques chaque année. C’est à partir de 1996 qu’on observe une augmentation progressive de cette pathologie qui va plafonner à 4 500 cas en 2003 pour demeurer stable depuis.
Le réseau de pharmacovigilance pour sa part qui tient des comptes précis de la pathologie depuis 1981, constatera un pic des cas rapportés en 1995.
Or, c’est en 1994 que les autorités de santé hexagonales, suivant une recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé émise en 1992 qui tombait à pic, ont lancé la fameuse campagne de vaccination anti-hépatite B de tous les élèves de classes de 6ème. Dès l’année suivante, c’étaient les nourrissons et les adolescents qui y avaient droit. Dans l’euphorie ambiante, la population adulte n’a pas voulu être en reste. De telle sorte que de 1994 à 1997, ce sont 20 millions de personnes qui ont été vaccinées contre l’hépatite B. (23 millions de doses ont été vendues par les laboratoires pharmaceutiques)
Un succès impressionnant qui n’a pas suscité de la part de 2 ministres de la santé y ayant pris la part la plus active, un excès de fanfaronnade. Un travers dont ils sont pourtant coutumiers.
Kouchner et Douste au rapport
Il faut dire que le rôle de Philippe Douste-Blazy et de Bernard Kouchner dans cette affaire a fait l’objet d’un réquisitoire saignant de la part de plusieurs acteurs du scenario singulier qu’a constitué, selon les mots de l’auteur de l’étude, «une vague vaccinale spectaculaire en France dans les années 1994-1997 restée la seule dans son genre ».
Douste, qui ne passera pas à la postérité en tant que diplomate (Il a notamment confondu Taiwan et la Thaïlande lorsqu’il sévissait au Quai d’Orsay) a entre autre été ministre de la santé de Balladur du 31/3/1993 au 12/5/1995. C’est à ce titre qu’il a été l’orchestrateur de la campagne de lobbying de 1994 en faveur d’une vaccination massive contre l’hépatite B.
Le bon docteur Kouchner quant à lui, a occupé les mêmes fonctions dans un gouvernement Beregovoy du 5/4/92 au 30/3/93, puis sous plusieurs gouvernements Jospin. D’abord du 5/6/97 au 16/11/98 ; de nouveau du 17/11/98 au 7/7/99 ; et enfin du 6/2/2001 au 7/5/2002.
On se souvient que c’est Kouchner qui a commencé à expliquer publiquement en 1998 qu’il fallait suspendre la vaccination de masse dans les collèges, et s’en remettre à la prescription éclairée des médecins de famille. Une décision que ses plus féroces détracteurs ont toujours dénoncé comme une manœuvre habile destinée à dégager autant qu’il était possible de le faire, la responsabilité de l’Etat au cas où les rumeurs persistantes de l’époque sur une possible explosion inexplicable des cas de Multiple Sclérose, se seraient traduites par un désastre épidémiologique avéré.
A cet effet, on citera notamment l’étude – jamais publiée - de février 2000 commandée par l’ANSM à un certain D. Costagliola, qui concluait que le nombre réel de cas de Sclérose en Plaques explicable par une vaccination contre l’hépatite B était de 2 à 2,5 fois plus élevé que le chiffre officiellement admis…
Silence on pique
La croisade contre le silence fait par les autorités sur la probable corrélation entre la vaccination contre l’hépatite B et la Sclérose en Plaques a manqué de moyens face au puissant lobby de l’industrie du médicament.
Lucienne Foucras, dont le mari est décédé en 1999 de suites de la maladie, a été de tous les combats pour la transparence dans un dossier marqué du sceau de l’opacité et du soupçon. Après avoir publié « le dossier noir du vaccin contre l’hépatite B, mensonge d’Etat ? » aux Editions du Rocher en 2004, elle remettra le couvert en 2005 avec « Vaccin contre l’hépatite B, une sombre histoire ». Dans une longue interview (cf. youtube.com/watch ?v= ucCCN7sj9pI) pleine de fascinantes révélations sur la face cachée de la campagne de vaccination de 1994, elle égratigne méchamment l’image pieuse de Douste l’ex-maire de Lourdes, sur le thème de sa connivence avec les laboratoires pharmaceutiques, pas étrangers selon elle, à son ascension politique…
Signe que ces relations incestueuses sont au cœur de la polémique, après ses remerciements au professeur Sesboüe du Département de Statistiques de l’Université de Caen, « pour son interprétation statistique » et à un certain nombre de confrères, l’auteur de l’étude croit utile de préciser qu’il n’a aucun conflit d’intérêt.
Un coup de pied de l’âne à un certain Cahuzac Jérôme, ré-autorisé à exercer la médecine depuis le mardi 30 septembre 2014 ?
- Source : Woodward Et Newton