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Samedi, 21 Déc. 2024

Sur CNN, on apprend qu’Israël a saboté un cessez-le-feu en assassinant Nasrallah

Auteur : Le Média en 4-4-2 | Editeur : Walt | Vendredi, 04 Oct. 2024 - 12h46

Israël a délibérément assassiné Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, malgré un cessez-le-feu accepté par les deux parties. Cet acte de sabotage montre la volonté d'Israël de prolonger le conflit, au mépris des efforts internationaux pour la paix.

L’État sioniste d’Israël a une nouvelle fois choisi la voie de la violence en éliminant le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe aérienne à Beyrouth, le 27 septembre 2024. Pourtant, quelques heures avant cette attaque, Nasrallah avait accepté un cessez-le-feu avec Israël, une décision validée par les médiateurs internationaux, notamment les États-Unis et la France. Mais Israël a délibérément saisi l’occasion pour faire dérailler cet accord, préférant assassiner le leader du Hezbollah et intensifier le conflit.

Un accord saboté par Israël

Selon le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, Hassan Nasrallah avait accepté de suspendre les hostilités.

« Oui, la partie libanaise a accepté. Nous avons consulté le Hezbollah, et le président du Parlement Nabih Berri a également donné son accord. Les représentants américains et français ont été informés de cette décision. Et eux, à leur tour, nous ont dit que M. Netanyahu était également d’accord. », a affirmé Bou Habib dans une interview sur CNN.

Malgré cet accord imminent, Israël, sans scrupules, a mené une frappe ciblée pour éliminer Nasrallah, annihilant toute possibilité de paix. Cet acte de guerre est la preuve flagrante qu’Israël ne cherche pas à stabiliser la région, mais à perpétuer un cycle de violence qui lui permet de justifier ses interventions militaires et sa politique d’oppression dans la région.

Une escalade orchestrée par Israël

Les tensions entre Israël et le Hezbollah avaient déjà atteint un point critique à la mi-septembre, avec des explosions suspectes survenues au Liban, provoquant une nouvelle vague d’escalade. Le Hezbollah avait rapidement pointé Israël comme responsable de ces incidents. En réponse, le 23 septembre, Israël lançait une opération militaire massive, baptisée « Flèches du Nord », visant les positions du Hezbollah au Liban sous couvert de « sécurisation » de sa frontière nord. Mais cette offensive n’était rien de moins qu’une provocation déguisée pour justifier une intervention plus large.

La communauté internationale appelait à la paix

Face à cette montée de la violence, la communauté internationale, y compris des puissances comme les États-Unis, la France, l’Allemagne et plusieurs pays du Golfe, avait unanimement appelé à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours à la frontière israélo-libanaise. Le 26 septembre, le New York Times rapportait que l’accord de cessez-le-feu semblait sur le point d’être adopté. Cependant, au lieu de saisir cette opportunité de paix, Israël a choisi l’attaque, éliminant Nasrallah et relançant une opération terrestre dans le sud du Liban dès le 1er octobre.

Une stratégie de guerre perpétuelle

Israël, une fois de plus, montre qu’il privilégie la guerre à la paix. Le choix délibéré d’assassiner Hassan Nasrallah alors qu’un cessez-le-feu avait été accepté démontre une volonté claire de maintenir une instabilité chronique dans la région. Cet acte de sabotage en dit long sur la stratégie d’Israël : empêcher tout apaisement pour poursuivre ses opérations militaires et renforcer son contrôle sur le Liban.

En éliminant une figure clé comme Nasrallah, Israël a non seulement brisé un accord de paix, mais a également ouvert la voie à une escalade encore plus violente. Cette décision plonge à nouveau la région dans le chaos, soulignant le cynisme et la brutalité de la politique israélienne.

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Meyssan et Cie : l'Iran a-t-elle vraiment bombardé Israël ?

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L’opération « Vraie Promesse II » de l’Iran contre Israël. Souvenez-vous de Dick Cheney: « Laissons Israël faire le sale boulot pour nous ».

Le 1er octobre, l’Iran a lancé l’opération « Vraie Promesse II » (True Promise 2) : environ 180 missiles ont été déployés (NYT). Une attaque coordonnée de missiles a complètement détruit la base israélienne de F-35 de Nevatim « parmi d’autres cibles clés ». « L’installation abrite les deux escadrons de chasseurs de cinquième génération F-35 de l’armée de l’air israélienne, et devait auparavant accueillir un troisième escadron de chasseurs après leur livraison » (Military Watch Magazine).

Téhéran a confirmé que l’attaque avait été lancée en réponse à l’assassinat par Israël du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, et du président du Hezbollah, Hasan Nasrallah :

« Selon un communiqué publié par les Gardiens de la révolution iraniens, l’attaque visait « trois bases militaires » dans la région de Tel-Aviv :

Baptisée « Vraie promesse II », l’opération fait suite à une année d’escalade des tensions entre Téhéran et Tel-Aviv et représente une attaque de représailles attendue depuis longtemps après une frappe israélienne sur Téhéran le 31 juillet. L’Iran aurait précédemment accepté de ne pas riposter si Israël procédait à une désescalade des hostilités. L’invasion et le bombardement intensif du Liban par Israël ainsi que l’assassinat des dirigeants du Hezbollah, milice d’obédience iranienne, ont été perçus comme une rupture de cet accord. (Military Watch Magazine)

(Military Watch Magazine)

Un carrefour dangereux

La question fondamentale est de savoir si cette attaque de représailles conduira à une escalade, notamment à une contre-attaque israélienne contre l’Iran avec le soutien des États-Unis et de l’OTAN.

Comme l’a dit le Premier ministre Netanyahou, « l’Iran a fait une grosse erreur ce soir :

« Le régime iranien ne comprend pas notre détermination à nous défendre et à exercer des représailles contre nos ennemis ». (NYT, accentuation ajoutée)

Les précédentes attaques israéliennes contre l’Iran et le Liban ont été menées en étroite consultation avec Washington et le siège de l’OTAN à Bruxelles.

Selon le NYT :

L’Iran a tiré des vagues de missiles balistiques sur Israël mardi soir lors d’un assaut qui a été en grande partie déjoué, selon les autorités israéliennes, mais qui a rendu plus probable la perspective d’une guerre totale directe entre les deux armées les plus puissantes du Moyen-Orient.

L’offensive a laissé la région sur le qui-vive, dans l’attente d’une éventuelle riposte israélienne. ( souligné par l’auteur)

Quelles sont les intentions de Washington ? Un mois avant les élections de novembre ?

Moins d’une heure après l’attaque, le conseiller à la sécurité nationale des États-UnisJake Sullivan, a lancé un avertissement inquiétant :

« Cette attaque aura de graves conséquences et nous travaillerons avec Israël pour qu’il en soit ainsi. M. Sullivan a refusé de préciser la manière dont les Etats-Unis ou Israël allaient riposter, mais certains analystes pensent que la riposte pourrait intervenir dès mardi soir. » (cité par Mike Whitney)

La réponse du Pentagone a été dans l’ensemble « modérée », sans tenir compte de l’ampleur de l’attaque. Voir la conférence de presse (en anglais) ci-dessous.

Quelle est l’intention inavouée de Washington ? Laisser ses alliés faire le sale boulot à sa place ?

Revenons en 2005. Au début du second mandat de Bush, le vice-président Dick Cheney a lâché une bombe, laissant entendre qu’Israël allait, pour ainsi dire, faire le sale boulot à notre place (paraphrase) sans implication militaire des États-Unis et sans que nous fassions pression sur eux « pour qu’ils le fassent ».

Je dois admettre que je suis (à contrecœur) d’accord avec Cheney en ce qui concerne les récentes attaques d’Israël contre le Liban et l’Iran. Israël a fait le sale boulot pour le compte des États-Unis et de l’OTAN.

Selon Cheney : (2005)

« Les Israéliens pourraient bien décider d’agir en premier, et laisser le reste du monde s’inquiéter du désordre diplomatique par la suite ».

« Israël ne serait pas en mesure d’agir unilatéralement contre l’Iran sans le feu vert du Pentagone, qui contrôle des éléments clés du système de défense aérienne israélien.

En pratique, une guerre contre l’Iran, si elle devait avoir lieu, serait une initiative conjointe des États-Unis, de l’OTAN et d’Israël, coordonnée par le Commandement stratégique américain (STRATCOM), les alliés de l’Amérique jouant un rôle clé (subordonné). » (extrait de mon article de 2018)

Source: Council on Foreign Relations

Coopération militaire israélienne avec le Pentagone et l’OTAN

La coopération militaire avec le Pentagone et l’OTAN est considérée par les forces de défense israéliennes (IDF) comme un moyen de « renforcer la capacité de dissuasion d’Israël à l’égard des ennemis potentiels qui le menacent, principalement l’Iran et la Syrie ».

Israël est membre de facto de l’OTAN (avec un statut spécial) depuis 2004, ce qui implique une coordination militaire et de renseignement active ainsi que des consultations concernant les territoires occupés.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a confirmé (conférence de presse, Bruxelles, 12 octobre 2023) qu’Israël est attaqué et que les déploiements militaires américains au Moyen-Orient se poursuivent, prétendument pour éviter une escalade :

Il y a toujours le risque que des nations et/ou des organisations hostiles à Israël tentent d’en tirer profit. Et cela inclut, par exemple, des organisations comme le Hezbollah ou un pays comme l’Iran. Il s’agit donc d’un message adressé aux pays et aux organisations hostiles à Israël pour qu’ils n’essaient pas d’exploiter la situation.

Et les États-Unis ont déployé, ou sont en train de déployer, des forces militaires supplémentaires dans la région, notamment pour dissuader toute escalade ou empêcher toute escalade de la situation. (Conférence de presse de l’OTAN, Bruxelles, 12 octobre 2023, soulignement ajouté)

L’OTAN appuie son allié de facto : Israël. Elle est complice du génocide perpétré contre les Palestiniens. En outre, l’OTAN a simplement rejeté (malgré de nombreuses preuves) l’idée que l’opération du 7 octobre 2023 était une opération sous fausse bannière.

« Tout d’abord, le ministre israélien de la Défense, M. Gallant, nous a informés des horribles attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël. Et de la réponse d’Israël.

Les Alliés ont fermement condamné les attaques injustifiables du Hamas contre des civils et ont appelé à la libération immédiate de tous les otages.

Nos pensées vont à toutes les personnes touchées par ces horribles attaques.

Israël a le droit de se défendre. Et alors que le conflit se déroule, la protection des civils est primordiale.

Aucune nation ou organisation hostile à Israël ne doit chercher à tirer profit de la situation ou à intensifier le conflit.

Aujourd’hui, un certain nombre d’Alliés de l’OTAN ont clairement indiqué qu’ils apportaient un soutien pratique à Israël.

Et qu’ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour venir en aide à leurs citoyens touchés. »

La guerre contre l’Iran est envisagée depuis les années 1990.

Vous trouverez ci-dessous mon article publié pour la première fois en janvier 2018.

Michel Chossudovsky, 2 octobre 2024

Article original en anglais : Iran’s Operation “True Promise 2” against Israel. Remember Dick Cheney: “Let Israel Do the Dirty Work for Us”

Traduction : Mondialisation.ca


- Source : Le Média en 4-4-2

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