RSF : Israël responsable de la mort d’un tiers des journalistes tués en 2024
RSF accuse Israël d'être responsable d'un tiers des journalistes tués en 2024, principalement à Gaza, qualifiée de région la plus dangereuse au monde pour les médias. Des plaintes pour crimes de guerre ont été déposées auprès de la CPI.
L’organisation internationale Reporters sans frontières (RSF) a publié un rapport alarmant affirmant qu’Israël est responsable de la mort d’un tiers des journalistes tués dans le monde en 2024. Selon les données de RSF, 54 journalistes ont trouvé la mort cette année, dont 31 dans des zones de conflit. Parmi eux, près de 30 % ont péri dans la bande de Gaza, qualifiée de « région la plus dangereuse au monde pour les journalistes ».
Gaza, épicentre des pertes humaines dans le journalisme
Dans son rapport, RSF souligne que la bande de Gaza a été particulièrement meurtrière pour les professionnels des médias. « Ces journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, la plupart par les forces israéliennes », précise l’organisation. Cette région est devenue un symbole tragique de la vulnérabilité des journalistes en zones de conflit.
???? BILAN RSF 2024 : Les journalistes ne meurent pas, ils sont tués. Ils ne sont pas en prison, des régimes les y ont jetés.
— RSF (@RSF_inter) December 12, 2024
Continuons à compter, à nommer, à dénoncer, à enquêter, à faire en sorte que justice soit faite.
Découvrez l’intégralité du #bilanRSF ?? pic.twitter.com/b3Jw5xORfZ
RSF dépose des plaintes pour crimes de guerre
RSF décrit la Palestine comme « le pays le plus dangereux pour les journalistes » au cours des cinq dernières années. Depuis octobre 2023, plus de 145 professionnels des médias ont perdu la vie dans cette région. Ce chiffre effarant reflète une escalade des violences envers ceux qui s’efforcent de documenter les réalités du terrain.
Face à cette situation, RSF continue d’enquêter sur les circonstances de ces décès. L’organisation s’est engagée à identifier et à condamner les attaques ciblées contre les journalistes. Jusqu’à présent, quatre plaintes pour crimes de guerre ont été déposées par RSF auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Ces démarches visent à obtenir justice pour les victimes et à renforcer la protection des journalistes dans les zones de conflit.
Un appel urgent à la responsabilité internationale
Le rapport de RSF met en lumière l’urgence de garantir la sécurité des journalistes dans le monde, en particulier dans les régions en proie aux conflits. En qualifiant Gaza de « tombeau des journalistes » et la Palestine de « zone rouge » pour la profession, l’organisation appelle la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour protéger ces acteurs clés de la liberté d’information.
- Source : Le Média en 4-4-2