France-Télévisions : Delphine Ernotte censure pour favoriser Macron aux européennes
Le reportage de France Télévisions consacré à Jordan Bardella a fait grand bruit. Un reportage consacré aux macronistes, et notamment à Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée depuis 2017, était prêt à être diffusé. Il n’était pas à la gloire de Macron. Et, ô surprise, Delphine Ernotte a décidé de ne pas le programmer, et d’interrompre l’information politique sur les chaînes qu’elle préside. Bizarre ? vous avez dit bizarre ? Le service public rappelle qu’il est au service du pouvoir.
L’émission “Complément d’enquête” diffusée sur France Télévisions, le groupe télévisuel officiel, a ciblé, début janvier, Jordan Bardella, président du Rassemblement National. Dans un souci de pluralisme et d’équité, on aurait pu penser que le même groupe d’Etat délivre quelques informations sur les dessous de la macronie, qui ne manquent pas de piquant. Mais que nenni ! si les reportages étaient prêts, Delphine Ernotte entend ne pas fâcher le pouvoir.
Ainsi, le directeur de l’information, Alexandre Kara, ancien d’Europe 1, a décidé de ne pas programmer le reportage qui visait la macronie, et notamment Alexis Kohler. L’argument officiel résume parfaitement la novlangue en vigueur dans les allées du pouvoir : pour ne perturber le débat démocratique, la chaîne ne parle plus de politique. Ah ben voilà ! la démocratie, c’est ne pas savoir.
On saluera une fois de plus la grande indépendance de la presse subventionnée, où des journalistes stipendiés passent leur temps à accuser les médias indépendants de désinformer le public. On marche sur la tête.
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La direction de France Télé décide de suspendre la diffusion des « Complément d’Enquête » sur Gabriel Attal, Rachida Dati et Alexis Kohler
France Télévisions sous le feu des critiques pour sa pause sélective dans les enquêtes politiques quand il s'agit du gouvernement : où est le respect du débat démocratique ?
Complément d’enquête : La démocratie prend-elle aussi des vacances selon France Télévisions ?
Dans un épisode digne d’une comédie absurde, le directeur de l’information de France Télévisions, Alexandre Kara, a récemment décrété une pause dans les enquêtes politiques menées par les magazines « Complément d’enquête« , « Envoyé spécial » et » 13h15 » concernant Gabriel Attal, Rachida Dati et Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée. La raison ? Offrir un soudain répit aux responsables politiques jusqu’aux élections européennes. Oui, vous avez bien lu !
Selon le journal Le Monde, La décision est intervenue après la diffusion d’un « Complément d’enquête » détonant sur Jordan Bardella, qui n’aura pas échappé au portrait incisif.
Jordan Bardella sur le Complément d'Enquête le concernant : «Quand on est donné en tête des intentions de vote, on a la meute aux trousses», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/P4CKHwsT19
— CNEWS (@CNEWS) January 24, 2024
Pour Caroline Parmentier, députée du Rassemblement National, qui s’exprime sur X :
« Les «Compléments d’enquête» à charge c’est bon pour Jordan Bardella, mais pour les membres du gouvernement on arrête l’émission jusqu’aux Européennes ! La merveilleuse neutralité de France 2 et du service public (payé avec nos impôts) à l’œuvre ».
De son côté, Alexandre Kara a expliqué cette mise en pause en invoquant le respect du pluralisme et le besoin de donner la priorité aux émissions de débat politique. Ah, le respect du pluralisme, toujours là quand on a besoin de faire une pause !
Interrogé par la Société des journalistes de France Télévisions lors d’une réunion, Alexandre Kara n’a pas hésité à confirmer et à assumer cette pause. Une pause qualifiée d’« inacceptable » par le Syndicat national des journalistes, qui ne comprend pas le lien « incompréhensible » établi par la direction entre le travail journalistique d’investigation et la crainte pour le débat démocratique.
La rédaction se demande si ce n’est pas là une nouvelle forme de justice à deux poids deux mesures. Le spectacle continue, et on se demande qui sera le prochain à avoir le privilège d’échapper aux enquêtes, car, après tout, la démocratie aussi a besoin de vacances !
- Source : Le Courrier des Stratèges