Vladimir Macron : la démocratie, cette funeste connerie…
Réinventant à Saint-Denis les pleins-pouvoirs façon Pétain, Macron ajoute l’effronterie au culot, en parlant – lors de cette réunion à huis-clos qui sentait bon sa junte militaire sud-américaine – d’une « funeste connerie » à propos de la limitation du nombre de mandats présidentiels.
Le mari de Brigitte aurait-il oublié que cette mesure fait partie de celles censées protéger la démocratie contre son ennemi mortel et immémorial : le pouvoir personnel ?
S’il l’avait oublié, il ne peut hélas pas compter sur la dissidence pour le lui rappeler : d’autant plus onirique qu’elle est plus radicale, cette dernière surenchérit en réalité sur l’idéologie anti-démocratique de la Macronie, se contentant de regretter que Macron ne soit ni De Gaulle (car né après Sa mort), ni Poutine (car pas assez chauve).
Hélas, il est pratiquement sûr que Macron ne l’a pas oublié : il n’oublie pas ce peuple qui constitue la principale entrave à la réalisation du grandiose projet technocratique dont il est le porteur élu (élu par Davos, s’entend – et même un peu par l’électorat, après, à force de battage médiatique).
… dont je vis si grassement depuis tant d’années
A l’époque où j’étudiais les danses de Transylvanie, mon professeur de csárdás avait coutume de dire : « La danse, en soi, c’est facile. Mais il y a des circonstances adverses qui viennent la compliquer – notamment l’existence de la musique, de ta cavalière et des autres danseurs ».
Macron – comme cette Caste dont il n’est que le représentant parisien agréé – a, de plus en plus, un problème très semblable avec la démocratie, qu’il commémore bruyamment sur les plages du débarquement, qu’il défend quoi qu’il en coûte à Kherson et Marioupol, mais qui, tombant entre les mains des gens qui ne sont rien et qu’il avait encore récemment envie d’emmerder, devient brusquement une funeste connerie.
D’ailleurs, au-delà de la Macronie, c’est tout ce qui reste de l’UMPS qui passe désormais son temps à vous expliquer que « l’extrême-droite menace ». Y compris – dissonance cognitive oblige – en regardant simultanément le président de ladite extrême-droite (un certain Bardella) venir, à Saint-Denis, attablé entre Faure et Larcher, manger dans la main du Petit. L’extrême-droite menace donc la République exactement comme l’Europe est menacée par la Russie poutinienne – organisée autour du même principe de « démocratie souveraine » (démocratie sans opposition) que nous voyons à l’œuvre dans la Macronie.
- Source : Le Courrier des Stratèges