Le nouveau ministre de la Santé, François Braun, veut fermer les urgences la nuit
François Braun, nouveau ministre de la Santé, a rendu son rapport « Mission Flash » : pas assez d’urgentistes ? C’est qu’il y a trop d’urgences !
Le remaniement ne va pas faire plaisir à tout le monde. Avec le retour de Véran nommé porte-parole du gouvernement, les Français vont revoir le fantôme du passé qui leur rappellera les deux années de mensonges, de haine, de restriction et de jusqu’au-boutisme vaccinal… Alors, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Au grand désarroi de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), le nouveau ministre de la Santé est François Braun. Il ne fait pas l’unanimité.
Mais qui est donc François Braun ?
C’est le monsieur « mission flash » mandaté par le président Macron qui s’était rendu compte au bout de 5 ans de l’état catastrophique de l’hôpital public. Une fois la « mission flash » en main, François Braun n’avait pas trouvé opportun pour aider le personnel – après la fermeture des 17 600 lits et des 3000 démissionnaires soignants – de réintégrer les 15 000 soignants suspendus. Non ! notre nouveau ministre avait déniché une solution clé en main pour aider les soignants : fermer les urgences la nuit ! Fallait y penser, François l’a fait ! Le rapport Braun, commandé par le gouvernement, préconise tout bonnement de fermer partiellement les urgences la nuit. L’idée est géniale puisque, en fermant les urgences, les soignants vont enfin pouvoir se reposer et siroter un bon jus d’ananas en bronzant au bord de la piscine.
Mais petit problème qui a son importance… quand on ferme les urgences, on ne peut plus les traiter. Eh oui, c’est ballot ! C’est un peu comme mettre la poussière sous le tapis, t’as beau ne pas la voir, elle est toujours là. Quand on sait qu’un enfant de 4 ans, grièvement blessé, a dû attendre trois heures qu’un CHU l’accepte, on sent que l’idée de génie de François n’est pas si géniale que ça… En réalité, c’est même un peu de la merde. L’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) dénonce « la fin du service public ouvert 24 heures sur 24 […] avec comme conséquence des morts évitables ».
Voilà, on sent que cette année va être mouvementée pour les soignants à qui on promet monts et merveilles, mais qui doivent toujours bosser 15 heures par jour, se faire vacciner à tour de bras et fermer leur gueule. Avec un peu de chance, les soignants verront peut-être arriver Brigitte Macron dans leur hôpitaux pour inaugurer un canapé relaxant, histoire de rêver de s’y asseoir un jour. On croise les doigts !
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Remaniement : la nomination de François Braun comme ministre de la Santé est "une véritable provocation", selon l'Association des médecins urgentistes
François Braun a été nommé ce lundi ministre de la Santé dans le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne. Il avait été chargé en juin par Emmanuel Macron d'une mission flash sur la crise des urgences.
Le médecin urgentiste François Braun a été nommé lundi 4 juillet ministre de la Santé et de la Prévention en remplacement de Brigitte Bourguignon. François Braun, 59 ans, avait été chargé en juin par Emmanuel Macron d'une "mission flash" sur les "soins non programmés", en pleine crise des urgences.
"Pour nous, cette nomination est une véritable provocation", a réagi sur franceinfo Christophe Prudhomme, urgentiste et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF). "Comment pouvons-nous avoir confiance dans ce monsieur ? Les propositions qui sont faites par François Braun sont catastrophiques. C'est une rupture du service public. Il explique qu'on peut fermer les urgences la nuit. Monsieur Braun ne représente pas les urgentistes".
"Monsieur Braun n'est pas quelqu'un de responsable, de raisonnable"
Christophe Prudhomme estime que le nouveau ministre de la Santé "a été utilisé par Emmanuel Macron pour cette fameuse mission flash qui avait pour seul objectif de repousser le débat sur la question des urgences après les législatives".
"Monsieur Braun n'est pas selon nous quelqu'un de responsable, de raisonnable", a-t-il ajouté. "Cela va être un adversaire, il faut être clair." Christophe Prudhomme parle d'un médecin "qui a choisi les enjeux de pouvoir et l'accompagnement d'une politique de dégradation du service public". "Il y a un véritable problème politique aujourd'hui et je pense qu'il va y avoir une révolte dans le monde de la santé et dans la population face à la politique inquiétante préconisée par monsieur Braun", a terminé l'urgentiste.
Source: franceinfo
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- Source : Le Média en 4-4-2