Les réseaux mobiles affectent les populations d’insectes, selon une étude
Les analyses montrent que le rayonnement a de multiples effets néfastes sur les abeilles, les guêpes et les mouches.
Une étude allemande publiée le 17 septembre a démontré que le rayonnement des appareils mobiles et des champs Wi-Fi a joué un rôle dans le récent déclin spectaculaire des populations d’insectes en Europe. D’autres facteurs importants de ce déclin peuvent être énumérés comme la perte d’habitat due à l’expansion humaine et à l’utilisation de pesticides.
L’étude est une analyse de 190 articles. Les chercheurs ont jugé 83 de ces études scientifiquement pertinentes, et 72 d’entre elles ont établi une corrélation entre le rayonnement électromagnétique et l’impact négatif qu’il a sur les abeilles, les guêpes et les mouches.
Dans l’étude, la réduction de la capacité de navigation et les dommages au matériel génétique et aux larves sont les deux principaux effets secondaires documentés de la perturbation du champ magnétique.
Selon certaines sources, les radiations des téléphones portables et du Wi-Fi ouvrent les canaux calciques dans certaines cellules, les faisant absorber plus de calcium. Ceci, à son tour, peut déclencher une réaction en chaîne biochimique, perturbant leur rythme circadien et les fonctions du système immunitaire.
Johannes Enssle, responsable de la NABU dans l’Etat du Bade-Wurtemberg a déclaré à l’AFP (via Phys) : « L’étude montre que nous devons garder les yeux ouverts dans toutes les directions lorsque nous analysons les causes du déclin spectaculaire des insectes », et a ajouté que « le sujet est inconfortable pour beaucoup d’entre nous car il interfère avec nos habitudes quotidiennes et il y a de puissants intérêts économiques derrière la technologie de communication mobile ».
Peter Hensinger, de la Diagnose Funk, une organisation allemande de protection des consommateurs, a fait remarquer que nous devons être très attentifs aux effets néfastes des radiations sur les humains et les animaux, d’autant plus que nous sommes sur le point de passer au 5G.
Les infrastructures de réseau 5G offrent des vitesses de connexion 100 fois plus rapides que celles de la 4G, largement utilisée. Beaucoup s’y opposent cependant, notamment les défenseurs de l’environnement.
L’étude, qui est rédigée en allemand, attend d’être examinée par des pairs dès maintenant. Elle a été menée par une équipe de scientifiques de l’Union allemande pour la conservation de la nature et de la biodiversité (NABU), ainsi que par une organisation non gouvernementale (ONG) allemande et une luxembourgeoise.
Traduit par Anguille sous roche
- Source : Interesting Engineering (Etats-Unis)