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Le département d’État admet que les États-Unis achètent des voix à l’ONU

Auteur : southfront (Etats-Unis) | Editeur : Walt | Samedi, 28 Avr. 2018 - 19h33

Le Département d’Etat US est préoccupé par le vote des membres de l’ONU, car tous ne semblent pas être « loyaux » envers les Etats-Unis.

L’ambassadeur des États-Unis à l’ONU Nikki Haley s’est plaint que les États-Unis dépensent trop pour l’ONU et a encore une fois menacé de réduire l’aide étrangère pour les pays qui s’opposent aux États-Unis à l’ONU, a rapporté le magazine The Washington Examiner le 26 avril.

« Le peuple étatsunien paie 22 % du budget de l’ONU, soit plus que les trois pays donateurs les plus importants réunis », a déclaré Haley.

« Malgré cette générosité, le reste de l’ONU n’a voté avec nous que 31 % du temps, soit un taux inférieur à celui de 2016. C’est parce que nous nous soucions davantage d’avoir raison que d’être populaires et que nous défendons une fois de plus nos intérêts et nos valeurs. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas un retour sur investissement acceptable. »

Dans la liste noire des pays qui « manquent de respect » à Washington sont le Zimbabwe, le Burundi, l’Iran, la Syrie, le Venezuela, la Chine, le Turkménistan, Cuba, la Bolivie et la République d’Afrique du Sud (RSA).

Les allégations étatsuniennes de position « irrespectueuse » à l’ONU montrent que Washington est capable d’exercer son pouvoir par le biais d’organisations internationales et d’influer sur la politique mondiale. On pourrait noter que les résultats du vote de l’ONU ne reflètent pas les intérêts réels de tous les États membres, mais qu’ils sont influencés par les préférences étatsuniennes. L’allocation de l’aide militaire des États-Unis aux membres de l’ONU reflète les prévisions de la politique étatsunienne d’achat de voix.

Cependant, le rapport annuel, qui a lieu depuis 1984, montre l’efficacité de cette politique étatsunienne corrompue, puisque la moyenne de 31 pour cent marque « une chute de 10% par rapport à 2016″.

Washington tente maintenant de changer cette situation, du moins en ce qui concerne le conflit syrien. Actuellement, l’administration de Trump cherche à trouver des « investisseurs », qui paieront pour la présence militaire étatsunienne en Syrie.

Le 16 avril, le WSJ a affirmé que Washington avait prétendument demandé à l’Arabie Saoudite, au Qatar et aux Émirats Arabes Unis (EAU) de consacrer des milliards de dollars aux efforts de reconstruction dans la partie de la Syrie occupée par les États-Unis et avait demandé aux États du Golfe de fournir des troupes à une force arabe qui remplacerait les forces étatsuniennes. Le 17 avril, l’Arabie Saoudite s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Syrie dans le cadre de la coalition dirigée par les Etats-Unis si une décision est prise pour l’élargir. Cependant, selon les experts régionaux, le déploiement militaire saoudien en Syrie n’est guère possible car le pays est déjà impliqué dans une guerre longue et compliquée au Yémen.

Traduction SLT


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