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M&M’S, DUCROS, SANEX… Ils ne vous disent pas que leurs produits contiennent des nanoparticules

Auteur : Capital | Editeur : Walt | Mercredi, 24 Janv. 2018 - 19h30

Concernant les nanoparticules, les risques sont encore mal définis. L’UFC-Que Choisir annonce ce mardi porter plainte contre neuf fabricants qui en utilisent dans leurs produits sans l’indiquer au consommateur sur l’étiquette.

L’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme : le consommateur n’est pas suffisamment informé sur la présence de nanoparticules dans les produits du quotidien, alors même que les risques sont mal connus. L’association a donc décidé de porter plainte contre 9 fabricants qui, malgré l’obligation légale, n’ont pas apposé la mention “nano” sur leurs étiquettes. Ces particules inquiètent parce que leur taille minuscule leur permet de pénétrer plus facilement dans notre organisme et qu’elles peuvent avoir un comportement imprévisible. Elles sont aujourd’hui largement utilisées pour, par exemple, rendre les crèmes solaires transparentes ou donner un aspect plus brillant aux bonbons.

Sur les 16 produits testés par l’UFC-Que Choisir, tous contenaient des nanoparticules, qu’il s’agisse de dioxyde de titane, de silicium ou encore d’oxyde de fer. Mais cette présence était indiquée sur seulement trois étiquettes. L’association donne ainsi la liste de ces produits qui ne respectent pas la réglementation : M&M’s Peanuts, déodorant Sanex Natur 48h, dentifrice Aquafresh triple protection + blancheur, soupe poule au pot déshydratée Casino, épices Ducros Mélange malin italien, Cappuccino instantané Maxwell House, crème solaire Lavera 100% minérale SPF 30, stick à lèvres nourrissant Avène Cold cream et gloss effet 3D - 33 brun poetic Bourjois. Dans les six derniers, les additifs sont intégralement sous forme nanométrique.

L’UFC-Que Choisir n’est pas la seule organisation à alarmer sur le risque présenté par les nanoparticules. L’association Agir pour l’environnement avait réalisé le même type de test sur quatre produits en 2016 et le magazine 60 Millions de consommateurs s’était penché sur 18 produits sucrés l’été dernier. A chaque fois, le constat est le même : des nanoparticules sont systématiquements retrouvées mais très rarement indiquées sur les étiquettes. Une étude publiée en janvier 2017, et menée par l’Institut national de recherche agronomique (INRA), avait conclu que l’exposition chronique de rats au dioxyde de titane par voie orale serait susceptible d’entraîner des lésions colorectales précancéreuses. Sans toutefois s’avancer sur les effets qu’il pourrait avoir sur l’homme.

Le gouvernement avait annoncé fin août que les contrôles seraient renforcés et avait demandé à l’Agence de sécurité de l’alimentation (Anses) de “finaliser à court terme” ses évaluations du dioxyde de titane. Cinq mois plus tard, l’association demande au ministère de l’Economie et à la Répression des fraudes (DGCCRF) de “publier la liste des produits alimentaires et cosmétiques silencieux sur la présence de nanoparticules” et de “poursuivre effectivement les fabricants en infraction avec la réglementation”.


- Source : Capital

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