Le prix Nobel de médecine Luc Montagnier dénonce une « dictature vaccinale »
Le prix Nobel de médecine Luc Montagnier a joint sa voix mardi à celle du controversé professeur Henri Joyeux pour dénoncer la « dictature vaccinale » que représente selon eux l’extension du nombre de vaccins obligatoires pour les enfants, lors d’une conférence à Paris.
« Nous ne sommes pas ici pour créer des polémiques mais pour lancer une alerte: nous risquons, avec une bonne volonté au départ, d’empoisonner petit à petit toute la population », a dit M. Montagnier, prix Nobel 2008 pour la découverte du virus du sida.
Le professeur Montagnier a estimé que certains vaccins pourraient être liés à des « risques de mort subite du nourrisson » en raison de la présence d’un adjuvant, l’aluminium, ce qui n’est corroboré par aucune étude.
Cette conférence était organisée dans un théâtre, devant des journalistes et un public acquis au discours anti-vaccin.
"Nous ne sommes pas contre les vaccins mais pour qu'ils soient utilisés à bon escient et qu'il n'y ait pas d'abus", a affirmé le professeur Joyeux.
Ce cancérologue a été radié de l'Ordre des médecins en première instance en 2016 après une pétition sur les dangers de certaines vaccinations mais fait valoir que cette radiation est suspendue par des procédures d'appel.
L'Assemblée nationale a voté le 27 octobre l'extension de 3 à 11 du nombre de vaccins obligatoires pour les enfants qui naîtront à partir du 1er janvier 2018.
L'argument premier de la ministre de la Santé Agnès Buzyn est la baisse du taux de couverture vaccinale et la réapparition de certaines maladies, dans un contexte de défiance grandissante envers la vaccination.
"Le meilleur de tous les vaccins, c'est le lait maternel", a lancé le professeur Joyeux.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l'allaitement au sein de façon exclusive jusqu'à l'âge de six mois, puis complété par une autre alimentation jusqu'à au moins deux ans.
Faute d'allaitement maternel, le professeur Joyeux préconise que chaque médecin juge quel vaccin administrer aux enfants en fonction des cas, sans caractère obligatoire.
"Vous devez dire au médecin: +mon enfant a telle allergie+, et le médecin doit prendre ses responsabilités", a-t-il poursuivi.
"Des allergies, chez les enfants, il y en a beaucoup. Je ne dis pas (aux parents) qu'il faut dire que les enfants ont des allergies s'ils n'en ont pas, mais face aux allergies, les médecins ont la trouille" de vacciner, a-t-il dit.
"Rentrons en résistance, pas une résistance violente mais intelligente et scientifique", a-t-il ajouté, en dénonçant pêle-mêle "une dictature vaccinale", "une manipulation de la population" et "des experts dans les ministères qui sont extrêmement proches des labos".
- Source : Boursorama