Parlementaires français: la Crimée avait droit au referendum
La réunification de la Crimée avec la Russie a sauvé la péninsule de la guerre, estiment les parlementaires français qui ont effectué cette semaine une visite de deux jours en Crimée.
Un membre de la délégation de parlementaires français qui a visité la Crimée, Claude Goasguen, estime que les habitants de la péninsule avaient parfaitement le droit de tenir un référendum.
Selon lui, ce référendum a sauvé la région de la guerre.
"J'ai eu le sentiment que les habitants de la Crimée étaient soulagés de ne pas connaître la guerre", a déclaré M. Goasguen lors d'une conférence de presse à Moscou. "Est-ce que ce soulagement doit être critiqué? Je ne crois pas", a ajouté le parlementaire cité par l'AFP.
Le sénateur Yves Pozzo di Borgo a pour sa part souhaité que "l'ensemble des parlements européens puissent envoyer des missions en Crimée pour voir en fait que la situation n'est pas celle que les médias européens reproduisent".
La Crimée a adhéré à la Russie suite au référendum qui s'est déroulé en mars 2014. La majorité écrasante des habitants de la péninsule a jugé illégal le coup d'Etat opéré en février 2014 à Kiev et a voté pour le rattachement à la Russie. Moscou souligne que la tenue du référendum était conforme aux normes du droit international et à la Charte de l'Onu.
Un autre député ayant visité la Crimée, Thierry Mariani, estime pour sa part que dans sa politique extérieure, Paris obéit aux ordres de Washington.
Selon M. Mariani, le gouvernement français est complétement impliqué dans un jeu où il évolue dans le sillage de Washington.
Cet avis est partagé par Claude Goasguen persuadé que les Etats-Unis poursuivent leurs propres objectifs en imposant des sanctions antirusses à l'Europe.
Evoquant le conflit dans le Donbass, le sénateur Pozzo di Borgo a déclaré que les hostilités pourraient prendre fin d'ici janvier prochain. Selon lui, un armistice contribuerait à normaliser les relations entre l'Union européenne et la Russie.
Cette semaine, une délégation de 10 parlementaires français a visité la Crimée — Yalta, Simferopol et Sébastopol — où elle a rencontré les représentants des autorités locales. Kiev a qualifié ce voyage de "marque d'irrespect envers la souveraineté nationale de l'Ukraine" et de "violation délibérée de la législation ukrainienne". Le ministère français des Affaires étrangères a pour sa part indiqué que cette visite constituait une "violation du droit international".
La délégation française surprise par ce qu'elle découvre en Crimée
La situation réelle en Crimée se distingue drastiquement de celle éclairée par les médias occidentaux, déclarent les parlementaires français actuellement en visite en Crimée.
Les Tatars de Crimée: "nous sommes heureux d'être revenus à la maison"
Jeudi soir, les représentants français se sont baladés le long de la promenade de Yalta et ont parlé avec des dizaines de personnes sur la plage et quelques jeunes représentants des Tatars de Crimée. a différence de ce qu'ils ont vu avec l'image créée par les médias occidentaux s'avère énorme, a expliqué Marie-Christine Dalloz.
Les Français ont appris qu’il y avait actuellement trois langues officielles en Crimée: le russe, l'ukrainien, et le tatar de Crimée. Remzi Iliassov, vice-président du Conseil d'Etat de la République de la Crimée, a expliqué que la condition des Tatars de Crimée s'était beaucoup améliorée.
"Nous parlons notre langue. Et si en Ukraine nos fêtes ont été ignorées par l’Etat, en Crimée russe elles sont devenues officielles", a précisé le responsable de la république.
Aucun des interlocuteurs des Français n'a dit rien de négatif sur la réunification avec la Russie. "Nous sommes revenus à la maison, tout est bien", ont souligné les Criméens, en invitant les députés à revenir encore une fois dans la région.
Comme le veut la tradition russe, les habitants de Yalta ont accueilli les visiteurs avec du pain et du sel.
Quand il y a deux sons de cloche les gens commencent à réfléchir
Quant à la réaction du député Thierry Mariani, il a remercié les autorités locales pour l'entretien du cimetière militaire français. "A cause de la situation diplomatique actuelle, la France ne s'en occupait plus et donc je remercie Monsieur le Président d'avoir pris la relève", a dit le parlementaire.
Il a également précisé qu'actuellement, la France vivait la crise agricole et les gens commençaient donc à se rendre compte que c'était en partie un impact des sanctions.
Le résumé des deux jours, selon M.Mariani, "c'est qu'il vaut toujours mieux venir sur place pour discuter avec les gens et se rendre compte soi-même".
"On ne voit pas de forces militaires, d'occupation, on ne voit pas des gens qui sont forcés, c'est finalement une région qui vit en paix où les gens ont l'air heureux", a ajouté M.Mariani.
Le parlementaire a promis que sa délégation véhiculerait une image différente. Et "quand il y a deux sons de cloche les gens commencent à réfléchir".
Jérôme Lambert, quant à lui, a souligné que tous doivent avoir les mêmes droits. "Nous ne voyons pas de sanctions contre la Turquie classés Chypre du Nord. Pas de sanctions contre la Chine, qui ont pris le Tibet". Le député s'est demandé pourquoi la légitimité du référendum est remise en doute par la Communauté Internationale si le droit au référendum figure dans la Constitution de la Crimée.
- Source : Sputnik