Terreur et mensonge
Le mensonge et le terrorisme d’Etat entretiennent entre eux des relations consubstantielles. La guerre n’est que le prolongement d’une offensive psychologique préalable. Aucune domination n’est possible sans un asservissement des esprits, un muselage des langues, une censure morale et intellectuelle explicite ou implicite. Le terrorisme vrai, celui qui tait son nom et se couvre des dépouilles du bien et de la justice, est toujours annoncé et précédé par le terrorisme intellectuel. Il est donc impossible de traiter l’un sans évoquer l’autre.
La qualification de terroriste et la réprobation morale qui s’y attache sont bien sûr uniquement réservées à ceux qui font le sacrifice de leur vie pour une cause qu’ils estiment juste et presque toujours avec des moyens rudimentaires, voire artisanaux. Par contre ce n’est pas le cas de ceux qui mettent en œuvre la guerre satellitaire, les armes de destruction massive, délivrées par les vecteurs balistiques, monopole de la superpuissance « Amérique ». Et si ses affidés peuvent espérer en posséder, les brandir voire les utiliser, c’est à la condition expresse que le « maître » en garde le contrôle absolu. Les vrais terroristes ne sont pas ceux que l’on croit, le véritable danger vient d’ailleurs. La nation du libre-échange et des lois antimonopolistiques veut en effet, et pour elle seule, les armes de la terreur. Les « terroristes », ceux qui font la une de vos journaux, les jihadistes, nos chouhada, nos martyrs, armés de leur seule foi et avec des moyens matériels sans commune mesure avec ceux des maîtres du monde, commettent indéniablement un crime de lèse-superpuissance.
L’on ne s’attaque pas impunément aux parrains du « nouvel ordre mondial ». Ces gens-là n’acceptent ni ne tolèrent, en bon mafieux qu’ils sont, aucun défi, aucune concurrence, aucune résistance qui remettrait en cause une autorité qui doit être incontestée.
Les mots que j’utilise pour stigmatiser la presse et toutes les grandes consciences morales qui ne se croient pas obligées de dénoncer à pleines pages la liquidation pure et simple de toute légalité internationale, ces mots ne seront jamais assez durs. Jamais aussi tranchants que les bombes qui ne manqueront pas un jour ou l’autre de vous rappeler à la réalité vraie, sans fard et sans faux-fuyants. Tout comme il vous faudra bien un jour admettre que vous avez inventé de toutes pièces la violence urbaine qui gangrène vos sociétés. La drogue, la délinquance, le crime, le sida tout comme la pornographie, des modes musicales décérébrantes, la consommation sans frein de sous-produits, aussi bien alimentaires que culturels, qui vous empoisonnent le corps et l’âme, l’Islam n’en est pas responsable. C’est votre « culture » et vous récolterez ce que vous avez eu la folie de semer. Vous devez en payer le prix. Et tant pis pour vous si vous avez laissé vos « bons » maîtres vomir « l’ordre moral », qu’il soit chrétien ou musulman.
Cependant, même quand on est prévenu, même quand on sait que tout ce processus n’est que l’actualisation de la logique interne du système, quand les masques tombent, la vérité dépasse tous les délires de l’imagination : votre aveuglement, votre lâcheté et votre duplicité sont réellement sans borne. Mais pour nous, il n’est de soumission qu’à Dieu et nous nous devons à nous-mêmes un devoir de vérité, et c’est en cela que nous sommes dangereux… »