Les mails adressés à Hillary Clinton le révèlent : l’assassinat de Mouammar Kadhafi était programmé par la France
La France de Sarkozy a bénéficié de la complicité d’un des proches de Kadhafi pour localiser la position de ce dernier et mettre fin à sa vie.
C’est au moment où elle s’est déclarée candidate à la prochaine élection présidentielle et au moment même où la France et les États-Unis ne font plus bon ménage depuis la découverte des opérations d’espionnage de la NSA à l’égard de trois présidents français dont Sarkozy, que des mails, semble-t-il appartenant à Hillary Clinton, « révèlent les dessous de l’intervention française en Libye », rapporte le site d’investigation français Mediapart. Pourquoi maintenant ?
A qui profite la médiatisation des courriels destinés à l’ancienne secrétaire d’État des États-Unis ? En tout cas on aborde « les intérêts économiques, le rôle controversé de Bernard-Henri Lévy (BHL), l’intervention des services secrets français et l’assassinat du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi.
Décryptage des principaux enseignements : en apparence la France souhaitait protéger la population notamment à Benghazi, qu’on considère comme le coeur de la révolution contre Kadhafi, mais les enjeux étaient beaucoup plus importants que la survie d’une population qui ne signifie rien pour la France, ni pour ses alliés d’ailleurs, comme la Grande-Bretagne et les EU. Il est clair que les EU cherchaient à se faire blanchir de leur complicité dans ce qui s’est passé en Libye.
Un pays complètement détruit aujourd’hui sur tous les plans. Dans ces correspondances électroniques, l’ancien président français Nicolas Sarkozy « voulait redorer le blason et restaurer le prestige de l’armée française », rapporte le site Médiapart qui ajoute : « C’était une occasion pour réaffirmer la place de puissance militaire...et tirer des avantages économiques ». Quand on sait aussi que Kadhafi avait, semble-t-il, financé la campagne électorale de Sarkozy, cela devenait à l’évidence une raison pour l’ancien chef de la France de lui ôter la vie.
En même temps, « l’intervention militaire donnera ainsi des avantages économiques et des contrats pour les entreprises françaises ». C’est peut-être là tout l’intérêt de la France de Sarkozy qui a effectivement réussi grâce à une complicité d’un des proches de Kadhafi de localiser la position de ce dernier pour mettre fin à sa vie et jouir des richesses énergétiques d’un pays qui n’existe désormais que par le nom.
Le même site et dans ce contexte précis, souligne que la visite de certains grands patrons français de l’industrie pétrolière traduit parfaitement cette volonté de tirer un maximum de profits économiques.
Médiapart évoque aussi « ces chefs d’entreprises, réputés proches de Sarkozy, qui arrivaient en avion puis repartaient « discrètement » par route vers l’Égypte, escortés par des éléments paramilitaires de la Direction générale de la sécurité extérieure, (DGSE) ». Selon un courriel adressé à Hillary Clinton, le fameux CNT a été crée par la France qui nommera ses pions Mustapha Jalil et le général Abdelfattah Younès.
La France prendra sur elle le financement du CNT, qu’elle dirigera de façon indirecte. Soutenu par Bernard-Henry Lévy, qu’on présente comme un philosophe et un grand militant des libertés, le CNT va suivre les conseils et les instructions de la France sans discussion, rapporte le site, en ajoutant que le sort du leader libyen était déjà scellé et que ce n’était qu’une question de temps.
Les Etats-Unis, par ces emails qu’on ne dévoile qu’aujourd’hui, deviennent complice dans l’exécution du colonel Mouammar Kadhafi. Il ne serait pas étonnant que dans la situation actuelle de la Libye, qui vit au rythme des violences, permettront à la France de mettre en marche la partition de la Libye. Là où Sarkozy a échoué, Hollande pourrait réussir.
Les EU ne bougeront pas le petit doigt, même s’ils détiennent beaucoup plus que ce qui a été « volontairement » dévoilé, pour des raisons d’influence.
Rien n’excuse le silence des EU qui a été partie prenante dans la destruction d’un pays et de son peuple et notamment l’assassinat d’un chef d’Etat.
- Source : Ikram GHIOUA