La présidente d'Argentine rencontre son compatriote Pape François
On a dit beaucoup de choses sur les différents qui ont marqué les relations des autorités gouvernementales argentines avec leur cardinal d'alors Jorge Mario Bergoglio.
Aujourd'hui, la présidente d'Argentine et le pape François ont fraternisé et pris le temps de prendre le petit déjeuner pour échanger sur diverses questions d"intérêt de part et d'autre. Pour ceux qui voudraient les voir s'arracher les cheveux seront déçus. Une rencontre historique de la présidente d’Argentine avec ce nouveau pape, fils de cette terre d’Amérique latine. Cristina Fernandez dont nos médias parlent, peu en bien et beaucoup en sous-entendus, devient, avec cette élection, une personnalité incontournable pour comprendre ce qui se passe dans cette région du monde.
Celle à qui on accordait peu de crédibilité et de compétences pour diriger l’Argentine, ce pays de plus de quarante millions et demie d’habitants, en est à son deuxième mandat qu’elle a gagné dès le premier tour de scrutin, le 23 octobre 2010. Une femme de caractère et d’idées qui a su s’imposer, se faire respecter et aimer.
Il est certain que l’élection du cardinal Mario Bergoglio comme chef de la catholicité place l’Argentine à l’avant-scène des projecteurs du monde qui y scruteront la réalité pour en découvrir les multiples facettes de l’histoire de ce peuple. L’actuelle présidente y occupera une place centrale. Le monde la découvrira dans ses engagements en faveur des plus déshérités, des plus faibles, mais aussi sa détermination et fermeté à l’endroit des oligarchies qui se refusent à céder ce pouvoir qu’ils ont eu sur le peuple Argentin pendant des décennies.
Une femme de fer, non pas pour faire plier le peuple, mais pour faire plier ces oligarchies aux intérêts individualistes et corporatifs. Il sera donc fort intéressant de voir comment ce nouveau pape qui veut une Église pauvre au service des pauvres, se comportera avec les gouvernements et les peuples des pays émergents de l’Amérique latine et qui, d’ailleurs, s’attaquent justement à la pauvreté, cella-même qui est générée par l’exploitation de leurs richesses au profit d’intérêts oligarchiques et étrangers. Ses espoirs seront vite mis à l’épreuve des solidarités incontournables des peuples qui luttent pour vaincre cette pauvreté et cette exclusion.
Dans ce domaine, les zones grises ne peuvent pas exister, pas plus qu’elles n’ont existé en Jésus de Nazareth. Il a payé de sa vie pour rester fidèle aux paradigmes de ce nouveau règne du Père sur terre. À ce niveau, c’est le cas de le dire, il n’y a pas de place pour servir deux maitres à la fois, Mammon ou Dieu, l’argent ou les pauvres qui en sont victimes. C’est soit l’un ou l’autre, mais pas les deux. Tout indique que le pape François a choisi la pauvreté et la simplicité dans sa propre vie et qu’il souhaite que l’Église en fasse autant. Reste à savoir maintenant s’il l’a également choisie pour être avec les pauvres et les personnes de bonne foi pour les accompagner dans leurs luttes en vue du règne de justice, de vérité, de solidarité, de compassion, annoncé en Jésus de Nazareth.
LÀ SEULEMENT, NOUS VERRONS JUSQU’OÙ VA L’ENGAGEMENT DU PAPE FRANÇOIS POUR UNE ÉGLISE PAUVRE AVEC LES PAUVRES LES ACCOMPAGNANT DANS LA CONSTRUCTION DU ROYAUME, INAUGURÉ EN JÉSUS DE NAZARETH. IL NE POURRA PAS, EN MÊME TEMPS, SERVIR LES PAUVRES TOUT EN SERVANT CEUX QUI GÉNÈRENT LA PAUVRETÉ DE CES PAUVRES.
Un choix radical, fondamental qui ne saurait prêter à équivoque pour le monde et pour les croyants. Dans les premières communautés chrétiennes on donnait sa vie pour garder l’intégrité du message évangélique ouvrant sur un autre monde, fondé sur ces grandes de justice, de vérité, de paix.
- Source : oscar fortin