Les sept pays en développement ont devancé le G7
Un nouvel éventail de leaders s’est ébauché dans l’économie mondiale. Sept plus grands pays en développement, notamment la Russie, la Chine, l’Inde, la Turquie ont déjà devancé d’après plusieurs indices le G7 traditionnel, ont conclu les experts en s’appuyant sur les données présentées dans le compte rendu du FMI diffusé cette semaine.
Le G7 : Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Canada, Etats-Unis, France et Japon – cède ses positions. Les pays en développement les rattrapent. Bien que le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, la Chine, le Mexique, la Russie et la Turquie ne forment pas un groupe, leur PIB réuni a devancé cette année l’indice du G7 de 3,5 billions de dollars. Ce ne sont pas les estimations classiques du PIB par habitant. On a pris pour base la parité de la capacité d’achat, explique l’expert économique Alexei Viazovski :
« La parité de la capacité d’achat est le rapport de deux ou plusieurs monnaies de divers pays établi d’après leur capacité d’achat d’un assortiment bien déterminé de marchandises et de services. L’assortiment est standardisé et les experts précisent en s’appuyant sur le cours de change de la monnaie nationale combien on peut acheter de marchandises et des services pour une somme déterminée. »
Le journal britannique The Economist a proposé l’un des moyens d’établir la parité de la capacité d’achat ayant introduit la notion d’indice Big-Mac. Le prix du Big Mac exposé à la vente par les restaurants de fast foad McDonald’s pratiquement dans le monde entier permet de comparer le cours réel de change des monnaies à l’indice fixé au marché monétaire suite aux spéculations.
Vu la différences des cours de change, la méthode d’évaluation du PIB d’après la parité de la capacité d’achat ne saurait être considérée comme adéquate, souligne l’expert Alexandre Iakovlev.
« On peut préciser d’après la capacité d’achat la force de la monnaie et le montant nominal du PIB, il est possible de former des groupes. Or, la capacité d’achat ne reflète pas la qualité de l’économie, ses centres de croissance, la longévité de la dynamique. »
Il ne faut pas oublier que les récentes évaluations de la situation dans le monde attestent des changements fondamentaux. 10 sur 12 plus grandes économies sont représentées actuellement par les pays en développement. Qu’il le veuille ou non, le G7 devra prendre en considération le groupe de pays en développement impétueux.
- Source : Nina Antakolskaïa