Syrie : Que se passe-t-il dans Alep et sa région ?
Revue de presse
Le 28 novembre à 18H39, le chercheur syrien Basel al-Khatib décrivait la situation brièvement et en ces termes :
Tableau général et contexte stratégique :
• Opérations ordonnées par les sionistes…
• Mot de passe : «Al-Assad joue avec le feu», (phrase prononcée le 26 novembre 2024 par Netanyahou lorsqu’il a annoncé son accord sur le cessez-le-feu au Liban, Ndt)…
• Attaque des campagnes d’Alep et d’Idlib par des troupeaux terroristes…
• Attaque planifiée censée se transformer en une guerre d’usure longue et cruelle et dont l’exécution était prévue pour le cas où la Syrie participerait directement à la guerre contre l’entité sioniste…
• C’est donc une attaque qui se prépare depuis longtemps…
• L’attaque est actuellement gérée par une cellule d’opérations comprenant des sionistes, des Turcs, des Américains, des Britanniques et des Ukrainiens…
• Tous les équipements, munitions et armes, que les Américains ont transportés ces derniers temps vers leurs bases illégales en Syrie étaient destinés aux terroristes afin de préparer cette attaque…
• Les Turcs participent directement en personnel et en armement…
• Les Ukrainiens participent en tant qu’officiers du commandement opérationnel…
• L’attaque n’est qu’une étape de la guerre contre Gaza et le Liban, dans le prolongement de la guerre majeure qui a débuté contre la Syrie en 2011 et pour les mêmes objectifs. En un mot : nous sommes toujours en guerre…
• Une opération avec de nombreux participants, chacun ayant un objectif distinct de l’autre…
Situation tactique sur le terrain :
• Les terroristes ont fait quelques progrès au cours des premières heures en raison de l’ampleur et de la violence de l’attaque…
• Une attaque à laquelle ont participé des terroristes (d’élite), acheminés des quatre coins de la planète, d’une grande expérience et d’un haut niveau de formation…
• L’armée s’est retirée de la première ligne de front afin de préserver la vie des soldats et absorber le choc…
• L’avancée des terroristes le long des lignes de front a été stoppée…
• Les terroristes ont subi de lourdes pertes, que ce soit au niveau de leurs forces d’attaque, de leurs positions arrière ou de leurs lignes de ravitaillement…
• Intervention massive et écrasante des forces aériennes syriennes et russes…
• Décision stratégique russe prise au plus haut niveau : écrasement des terroristes quoi qu’il en coûte et soutien maximum à l’armée syrienne…
• La Russie considère que cette bataille est sa bataille, comme si elle se déroulait à la périphérie de ses villes.
• Décision iranienne similaire, quoi qu’il en coûte…
• Mobilisation des forces syriennes et de ses auxiliaires sur tous les axes de combat…
• La contre-attaque est désormais proche…
• Une zone d’exclusion aérienne totale sera imposée dans le nord de la Syrie par les forces aériennes russes et syriennes ainsi que par les drones iraniens…
• La contre-attaque syrienne ne se contentera pas de la reconquête des zones dans lesquelles les terroristes sont entrés, certaines ayant déjà été reconquises à l’heure où j’écris ces mots. Elle pourrait se transformer en une libération globale, possibilité que je n’exclus pas…
• Rassurez-vous, notre armée est aux commandes…
• Vos hommes, vos fils, vos pères et vos frères sont présents et piétinent le front de ces crapules infidèles avec dans leurs cœurs assez de rage et de détestation pour occire tous les terroristes de la planète…
• Tout ce que vous pourrez entendre d’autre sur ces événements ne sera que mensonges malfaisants. Je ne vous ai jamais dit que la vérité. Si Dieu le permet, je continuerai toujours à vous dire la vérité…
• Rassurez-vous…
• Nous allons certainement gagner…
• Prière de diffuser ce message autant que possible.
source : Basell.alkhateb
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Et le 29 novembre, M. Nasser Kandil ancien député libanais et rédacteur en chef du quotidien libanais Al-Binaa publiait un article intitulé : «Déplacement de la guerre du Liban vers la Syrie».
Ce n’est pas un hasard si les brigades du terroriste Abou Mouhammad al-Joulani ont attaqué Alep dès que la «brigade Golani» (brigade d’infanterie israélienne également dénommée 1ère Brigade) est entrée en soins intensifs après son échec dans la guerre contre le Sud-Liban. Autrement dit, la guerre contre la Résistance libanaise reportée depuis la défaite de l’armée israélienne en juillet 2006 en attendant le moment opportun.
La guerre est, en effet, un plan permanent pour l’entité sioniste comme le prouve ce que vit la région depuis l’opération «Déluge al-Aqsa» à partir de Gaza. Néanmoins, il est évident que tout ce que l’entité d’occupation a commis contre les pays de la région n’aurait été possible sans une planification conjointe américano-israélienne.
De même, la guerre contre la Syrie est clairement israélienne, quels qu’aient été ses différents partenaires allant de Washington à Ankara en passant par les groupes terroristes et certaines capitales arabes ayant participé avec leur argent, leurs médias et leurs fatwas. Une guerre dont l’objectif est de détruire les forces de la région afin de remplir les conditions de l’hégémonie israélienne : le «Grand Israël» via l’occupation territoriale ou le Puissant Israël via l’influence régionale. D’ailleurs, si la guerre contre la Syrie avait réussi à atteindre ses objectifs, il n’y aurait pas eu de guerre contre la Résistance au Liban. Et si la guerre contre le Liban avait réussi cette fois-ci, il n’y aurait pas eu une nouvelle guerre contre la Syrie immédiatement après le cessez-le feu annoncé le 26 novembre dernier.
Et le Front Al-Nosra, lequel a lui-même annoncé via un communiqué officiel le changement de son nom en «Hay’at Tahrir al-Cham» [HTS] après s’être présenté comme la branche d’Al-Qaïda en Syrie et avoir prêté allégeance à son chef Aymanal-Zawahiri, est celui-là même que l’ancien ministre israélien de la Guerre, Moshe Ya’alon, a reconnu comme allié dans une déclaration de 2014 du fait, selon ses propres termes, de sa contribution à la protection des frontières orientales de l’entité sioniste.
Le Front Al-Nosra est celui-là même dont la Turquie réclame l’intégration au processus de la solution politique en Syrie depuis qu’il a changé de nom, vu qu’il figurait sur les listes terroristes. Et c’est celui-là même qui a lancé hier l’attaque majeure, couverte par les tirs de drones turcs, contre les positions de l’armée syrienne.
Le Front Al-Nosra est celui-là même que les États-Unis ont également cherché à intégrer dans la gouvernance syrienne en incitant l’ancien envoyé de l’ONU, Staffande Mistura, à présenter un projet de solution politique qui lui accorderait l’autonomie dans les zones syriennes se trouvant sous son contrôle.
Par conséquent ce n’est pas un hasard, non plus, que la Turquie -un membre de l’OTAN qui n’a pas rompu ses liens avec Israël par solidarité avec Gaza comme l’ont fait des pays d’Amérique latine- soit d’accord avec les États-Unis qui dirigent l’OTAN, ainsi qu’Israël qui en profite, pour un tel usage du Front al-Nosra.
En effet, le conflit en, avec ou sur la Syrie, n’est ni un conflit pour le pouvoir, ni une affaire intérieure, ni une guerre civile. Ceux qui défendent de tels récits prouvent leur parti pris contre la Syrie ; autrement dit, pour le bloc israélo-turco-américain. C’est pourquoi les forces de la Résistance, l’Iran et la Russie n’ont pas hésité à se ranger du côté de la Syrie.
Et c’est pourquoi la deuxième bataille d’Alep, qui vient de commencer, apparaît comme une tentative de modifier les résultats de la première bataille d’Alep. Et ceci dans l’espoir que l’armée syrienne et ses alliés soient épuisés ou désintégrés après des années de guerre ; les brigades du Front al-Nosra étant censées compenser ce que l’armée israélienne n’a pas réussi à réaliser au Sud Liban et qu’elle a besoin de récupérer ses forces, raison pour laquelle Netanyahou aurait accepté le cessez-le-feu.
source : Al-Binaa
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Quant à M. Nasser Charara, rédacteur en chef du magasine Al-Hadeel, nous retenons de son article, publié ce même 29 novembre, quatre remarques principales :
En arrière-plan de la reprise de la guerre en Syrie, 72H après le cessez-le-feu sur le front libanais, l’intention d’attaquer le poumon fournissant l’oxygène au Hezbollah est évidente.
Diriger la guerre vers la Syrie en la concentrant sur Alep oblige les alliés du gouvernement syrien à déporter leur poids de la zone de conflit avec Israël, c’est-à-dire du sud de Damas limitrophe des frontières du Golan occupé, vers les régions du nord syrien ; ce que veut Israël et que Moscou ne désapprouverait pas.
Le message reçu par la Russie, suite à l’attaque de Hay’at Tahrir al-Cham et ses alliés sur Alep, est essentiellement une mise en garde consistant à mettre le président Poutine devant la possibilité d’un glissement vers un combat sur deux fronts : l’Ukraine puis la Syrie. Et le but du message est de lui faire comprendre qu’il s’approche d’une saison de concessions à Israël et aux États-Unis en Syrie, et de concessions à l’administration Trump et aux Européens en Ukraine ; le seul moyen de réussir à éteindre les incendies qui l’assiègent.
Quant à Erdogan, avec l’avènement de la présidence Trump et l’éventualité d’un retrait militaire américain de Syrie, il cherche à devenir la clé de la solution politique entre «l’opposition armée» et l’État syrien, tout comme il cherche à ce que la Turquie devienne l’État chargé de régler la situation compliquée au nord de la Syrie et de superviser les dispositions de sécurité aux frontières syriennes avec l’Irak et La Turquie.
source : Al-Hadeel
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Mais ce 30 novembre, d’après al-Mayadeen TV et nombre de sources régionales :
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé que son pays n’est pas impliqué dans les conflits en cours à Alep, mais prend des précautions pour empêcher une éventuelle vague de déplacés. Il aurait ajouté que l’artère qui maintient en vie les groupes terroristes dans la région est entre les mains des États-Unis d’Amérique sans le soutien desquels ils ne peuvent continuer à avancer plus de trois jours, et aurait assuré que la Turquie ne permettra jamais à la structure terroriste en Syrie de devenir un État.
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Et la question devient : mais alors, d’où vient l’armement lourd utilisé au début de l’attaque ? Des États-Unis ? De l’Ukraine ? De la France comme certaines sources l’affirment ? De la Turquie quoi qu’en disent ses représentants, vu que sans sa frontière ayant servi de passoire à tous les terroristes venus du monde entier, la Syrie n’en serait pas là où elle est rendue ? De tous ces pays réunis ?
Quoi qu’il en soit, la propagande et la désinformation ont atteint des sommets afin d’égarer les Syriens et probablement de les pousser à fuir leur terre et, une fois de plus, les pousser à l’exil. Des bruits ont couru que les terroristes sont entrés dans Hama et Damas, ce qui vient d’être nié par Al-Akhbariya TV et le journaliste syrien Haydar Mustapha circulant dans les rues de la capitale.
Finalement, pour le moment le brouillard reste épais et les cœurs noués.
À suivre…
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Les États-Unis et leurs alliés relancent la guerre contre la Syrie
par Moon of Alabama
Il semble que ma précédente évaluation de la situation en Syrie était erronée :
«Alors que le conflit au Liban s’apaise, Israël et les États-Unis ont rallumé la guerre en Syrie. Il y avait des signes depuis un certain temps que cela allait se produire. Hier, les combattants de HTS, affiliés à Al-Qaïda, qui ont été reconstitués et financés par la CIA, ont relancé leurs attaques contre les forces gouvernementales syriennes à l’ouest d’Alep. Les attaques des forces aériennes syriennes et russes ont pour l’instant stoppé leur progression. Les forces Rudwan du Hezbollah ne sont pas encore intervenues mais sont déployées pour défendre Alep.
Je ne m’attends pas à ce que la situation en Syrie s’aggrave davantage».
À l’heure actuelle, la situation continue de s’aggraver. J’avais sous-estimé le rôle de la Turquie dans cette affaire.
Le président Erdogan semble avoir pris le contrôle de HTS et l’utilise pour poursuivre ses objectifs. Ceux-ci consistent notamment à élargir le contrôle turc sur les terres syriennes, à endommager davantage le mouvement de résistance anti-turc au sein de la population kurde de Syrie et à faire comprendre au président élu Donald Trump qu’il peut être un allié fiable dans une lutte contre l’influence iranienne.
Des djihadistes sous contrôle turc ont attaqué des positions du gouvernement syrien à l’ouest de la ville d’Alep et des commandos de diversion semblent s’être infiltrés dans la ville elle-même. Cette opération s’explique en grande partie par le déferlement de (fausses) nouvelles qui l’accompagne. Les informations actuelles en provenance de la zone sont bien trop confuses pour qu’il soit possible d’établir avec certitude ce qui est exactement sous le contrôle de qui.
Plusieurs forces se battent en Syrie. Le côté «rebelle» turc, soutenu par Israël, la Turquie et les États-Unis, comprend deux groupes distincts. Les anciens djihadistes d’Al-Qaïda, Hayat Tarhir al-Sham [HTS], dirigés par Abu Muhammed al-Jolani, étaient, et sont probablement toujours, financés et armés par la CIA par l’intermédiaire d’acteurs mandataires au Qatar. HTS comprend notamment un nombre important de djihadistes turkmènes et ouïgours originaires d’Asie centrale. Le deuxième groupe est ce que l’on appelle l’Armée nationale syrienne, un groupe de mercenaires sunnites syriens payés et contrôlés par la Turquie.
Ces «rebelles» se sont immédiatement distingués par leur comportement dépravé :
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— Hala Jaber (@HalaJaber) November 29, 2024
I have just watched a most gruesome footage of the so called Erdogan-backed “freedom fighters,” beheading a Syrian soldier they captured. A POW in western military terms.
I thought those days of ISIS evilness were over, but here we are again as history repeats…
"Je viens de regarder une séquence des plus horribles où l’on voit les «combattants de la liberté» soutenus par Erdogan décapiter un soldat syrien qu’ils ont capturé. Un prisonnier de guerre en termes militaires occidentaux. Je pensais que l’époque de la méchanceté d’ISIS était révolue, mais voilà que l’histoire se répète et que l’on nous répète qu’il s’agit de bons «libérateurs». Les images montrent un soldat syrien entouré de «rebelles». Il les supplie et invoque leur foi islamique. Ils lui retirent la main du cou et un homme armé d’un énorme couteau en dents de scie entreprend de lui trancher la gorge. Lorsqu’il est coincé, il enfonce le couteau dans le cou à plusieurs reprises, puis poursuit le massacre aux cris de «Allahahu Akbar». Ceux qui, dans le monde occidental, soutiennent ces extrémistes soutenus par l’OTAN et Israël devraient vraiment y réfléchir à deux fois".
De l’autre côté du conflit se trouve l’Armée arabe syrienne (qui semble avoir oublié toutes les leçons qu’elle a dû apprendre au cours de la phase précédente du conflit). Elle est soutenue par le Corps des gardiens de la révolution iranien, qui a formé et finance plusieurs groupes de combattants chiites en Syrie. Cette action est menée en étroite coordination avec le Hezbollah au Liban, qui dispose de certaines unités de ses forces spéciales Rudwan stationnées en Syrie. La Russie soutient le gouvernement syrien en Syrie et utilise actuellement sa puissance aérienne pour interrompre toute nouvelle attaque de la part des «rebelles».
Les Unités de protection du peuple kurde (YPG) sont un mouvement anti-turc. Elles constituent une partie importante des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui ont été soutenues, par intermittence, par le Pentagone dans l’est de la Syrie. Elles se battent actuellement aux côtés du gouvernement syrien, mais ont intérêt à sécuriser les zones où vivent d’importantes populations kurdes.
Alors que l’on savait que le conflit en Syrie allait bientôt être ravivé, l’immédiateté de la situation semble avoir été une surprise :
Russian newspaper Izvestia: The major terrorist attack on #Aleppo was coordinated between Turkish, Ukrainian and French intelligence with Israeli support and American approval. The planning was two months ago and the attack was supposed to be next March, but the events in Lebanon…
— Sharmine Narwani (@snarwani) November 30, 2024
"Journal russe Izvestia : L’attaque terroriste majeure sur Alep a été coordonnée entre les services de renseignement turcs, ukrainiens et français avec le soutien israélien et l’approbation américaine. La planification a eu lieu il y a deux mois et l’attaque était censée avoir lieu en mars prochain, mais les événements au Liban ont contribué à l’urgence".
Comme nous l’avons dit plus haut, il n’existe pas encore d’informations permettant d’évaluer de manière impartiale quel camp contrôle réellement telle ou telle partie d’Alep ou des zones environnantes. J’ai l’impression que de nombreuses affirmations de contrôle djihadiste ici ou là ne sont que des opérations médiatiques sans signification militaire.
Mais ce que l’on peut dire jusqu’à présent, c’est que le gouvernement syrien n’a manifestement pas réussi à sécuriser ses lignes sur le terrain et à préparer son armée à une reprise du conflit. L’armée arabe syrienne semble avoir abandonné de nombreuses positions sans combattre de manière significative.
Il faudra beaucoup de sang et de trésor (encore !) pour en reprendre le contrôle.
source : Moon of Alabama
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L’attaque d’Al-Qaïda sur Alep sert «l’entité d’occupation israélienne»
par The Cradle
Le ministre des Affaires étrangères syrien Bassam Sabbagh a déclaré le 29 novembre que l’offensive terroriste en cours sur Alep et sa campagne intervient «dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de l’entité d’occupation israélienne et de ses organisateurs».
Mercredi à l’aube, des miliciens d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS), affilié à Al-Qaïda, dans le gouvernorat d’Idlib en Syrie, ont lancé une offensive contre les positions de l’Armée arabe syrienne (AAS) dans la campagne d’Alep, à l’ouest du pays. Des avions de combat russes ont été envoyés pour cibler les militants après le début de l’assaut.
Les miliciens d’HTS ont lancé l’attaque au moment où un cessez-le-feu entre Israël et l’allié de la Syrie au Liban, le Hezbollah, est entré en vigueur après une guerre de 66 jours. Des avions de combat israéliens ont bombardé la frontière entre la Syrie et le Liban immédiatement avant l’annonce du cessez-le-feu.
Le ministre des Affaires étrangères M. Sabbagh a souligné le rôle d’Israël dans le mécénat de groupes extrémistes tels que HTS en Syrie, notant que le gouvernement syrien «a toujours mis en garde contre l’évidente coïncidence entre les attaques de l’occupation et celle des groupes terroristes qui s’y trouvent».
Lors d’un appel avec son homologue syrien vendredi, le ministre des Affaires étrangères iranien Araghchi a exprimé le soutien continu de son pays au gouvernement, au peuple et à l’armée syriens dans la lutte contre le terrorisme, la protection de la région et l’établissement de la sécurité et de la stabilité.
Le ministre des Affaires étrangères Araghchi a ajouté que la réactivation des groupes terroristes, qui ont pris pied en Syrie pendant la guerre secrète des États-Unis contre Damas en 2011, est un «plan américano-israélien après la défaite d’Israël au Liban et en Palestine».
Les rapports indiquent que les miliciens d’HTS, autrefois connu sous le nom de Front Nusra, ont conquis des territoires considérables dans la campagne d’Alep Ouest depuis mercredi, et ont réussi à entrer dans certaines zones de la ville d’Alep vendredi.
David Carden, coordinateur humanitaire régional adjoint des Nations unies pour la crise en Syrie, a déclaré à Reuters que 27 civils ont été tués dans les combats, tandis que les médias d’État syriens ont rapporté que quatre civils, dont deux étudiants de la faculté d’ingénierie de l’université d’Alep, ont été tués lorsque le dortoir du campus a été la cible de tirs d’artillerie des miliciens d’HTS.
Post twitter introuvable:
Erdogan-backed al-Nusra Front fired rockets on the University dorms in Aleppo and killed 4 students.
Video source: Mohammad Damour pic.twitter.com/No3SfzMPHa
— Kevork Almassian
(KevorkAlmassian) November 29, 2024
Certains habitants d’Alep ont commencé à fuir la ville, craignant une réédition des événements de 2012, lorsque des militants de l’Armée syrienne libre (ASL) soutenus par les États-Unis, Israël, le Golfe et la Turquie se sont associés au Front Nusra pour envahir, piller et terroriser les quartiers orientaux de la ville.
Cependant, un commandant de terrain de la 25e division des forces de mission spéciale de l’armée arabe syrienne, les Tiger Forces, dans l’ouest de la ville d’Alep, a déclaré que la situation était désormais sous contrôle.
Il a déclaré que les terroristes d’HTS, ainsi que des cellules dormantes de l’intérieur de la ville, ont réussi à pénétrer dans certaines parties de la banlieue d’Alep, où certains soldats syriens ont abandonné leurs positions.
«Attendez-vous à ce que la situation revienne à la normale demain», a-t-il souligné.
Le journaliste syrien Kevork al-Massian a indiqué que des renforts de l’armée syrienne sont en chemin.
«Les effectifs de l’armée syrienne en route pour Alep sont considérables, comme l’ont confirmé des personnes voyageant d’Alep à Damas, indiquant que la mission ne consiste pas seulement à récupérer les territoires récemment perdus, mais qu’elle s’inscrit dans le cadre d’une campagne offensive plus vaste. Ces informations proviennent directement de sources situées sur le front de bataille et le long de l’autoroute M5», a-t-il déclaré sur la plateforme de réseaux sociaux X.
The field commander of the Syrian Arab Army's 25th Special Mission Forces Division, 'Tiger Forces', which are in Western Aleppo City, says that there is no need to worry and that the situation is now under control. According to him HTS terrorists, along with sleeper-cells from… pic.twitter.com/Mu3C545ixD
— -- GEROMAN -- time will tell - ???? -- (@GeromanAT) November 29, 2024
HTS a conquis le gouvernorat d’Idlib pour la première fois en 2015. Connue sous le nom de Jabhat Fatah al-Sham à l’époque, cette branche d’Al-Qaïda a expulsé l’armée syrienne d’Idlib à l’aide de kamikazes et de missiles antichars TOW fabriqués aux États-Unis et fournis par la CIA aux groupes alliés de l’ASL.
source : The Cradle via Spirit of Free Speech
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Le renseignement turc dirige l’offensive des extrémistes dans le nord-ouest de la Syrie
par The Cradle
Un responsable israélien a déclaré que l’offensive d’Al-Qaïda sur la deuxième ville de Syrie offrait des «possibilités de changement».
Les miliciens de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), affilié à Al-Qaïda, qui envahissent actuellement Alep, la deuxième ville de Syrie, reçoivent des renseignements de la part des services de renseignement turcs, a rapporté l’agence de presse française AFP le 30 novembre.
HTS, anciennement Front Nusra, a lancé mercredi une offensive éclair depuis le bastion du groupe dans le gouvernorat d’Idlib. Ses combattants se sont emparés de nombreux villages dans la campagne d’Alep avant de prendre le contrôle d’une grande partie de la ville d’Alep samedi, y compris l’ancienne citadelle.
L’AFP écrit que «des sources de l’opposition en contact avec les renseignements turcs ont déclaré que la Turquie a donné son feu vert à l’offensive».
Un correspondant de l’AFP dans la ville d’Idlib, tenue par HTS, a également rapporté que «les djihadistes et leurs alliés soutenus par la Turquie ont reçu des ordres d’un commandement d’opérations commun».
Au cours de la guerre secrète contre la Syrie soutenue par les États-Unis qui a débuté en 2011, la CIA et les agences de renseignement alliées ont établi des salles d’opérations conjointes dans le sud de la Turquie et à Amman, en Jordanie, pour diriger les activités de leurs mandataires extrémistes qui combattent le gouvernement syrien.
Izvestia a rapporté que l’attaque actuelle d’HTS sur Alep a été coordonnée entre les services de renseignement turcs, ukrainiens et français, avec le soutien d’Israël et l’approbation des États-Unis.
Le journal russe précise que l’assaut était initialement prévu pour le mois de mars, mais qu’il a été lancé plus tôt que prévu en réponse aux événements survenus au Liban.
Mercredi, un cessez-le-feu est entré en vigueur pour mettre fin à 66 jours de combats brutaux entre le Hezbollah et l’armée israélienne au Liban.
Au moment même où le cessez-le-feu entrait en vigueur, Israël s’est tourné vers la Syrie en bombardant les postes-frontières libano-syriens dans le but d’empêcher les transferts d’armes de la Syrie vers le Hezbollah.
Des sources de l’armée syrienne ont déclaré samedi qu’Israël soutient également les terroristes extrémistes qui attaquent Alep et les zones situées sur le front d’Idlib.
Par le passé, Israël a gardé secret son soutien aux groupes d’Al-Qaïda en Syrie afin de ne pas nuire à leur crédibilité aux yeux des Arabes et des musulmans sunnites.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a procédé vendredi soir à une discussion spéciale sur la sécurité avec les chefs de la Défense pour discuter des combats actuels en Syrie.
Selon Yedioth Ahronoth, les responsables israéliens considèrent l’avancée des extrémistes soutenus par la Turquie sur Alep comme une opportunité d’affaiblir la Syrie, alliée clé du Hezbollah et de l’Iran au sein de l’Axe de la Résistance.
Un fonctionnaire israélien anonyme a déclaré au journal hébreu que les combats «doivent être surveillés de près pour voir comment la situation évolue.
«Cela ne nous affecte pas nécessairement, surtout pas à court terme, mais toute érosion de la stabilité dans un pays voisin peut aussi avoir un impact sur nous. Il semble qu’il y ait ici des opportunités de changement», a déclaré le fonctionnaire.
source : The Cradle via Spirit of Free Speech
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L’armée syrienne cible des terroristes dans le nord d’Alep et le sud d’Idlib
par Al-Mayadeen
Au milieu des combats en cours entre l’armée syrienne et les terroristes, plus de 200 djihadistes ont été tués vendredi dans la campagne d’Alep et d’Idlib.
Les images publiées par le ministère syrien de la Défense montrent des opérations de haute précision contre des terroristes dans la campagne d’Idlib et dans la campagne du nord de Lattaquié.
L’armée syrienne continue de cibler les positions et mouvements terroristes dans les campagnes d’Alep et d’Idlib, infligeant de nouvelles pertes en personnel et en matériel.
Les forces aériennes syriennes et russes ont mené des frappes aériennes contre des mouvements militants près de la ville de Mare, au nord d’Alep.
Dans le sud d’Idlib, les frappes aériennes syriennes et russes ont ciblé des positions terroristes à proximité d’al-Bara et Bénine à Jabal al-Zawiya.
En outre, l’armée syrienne a lancé des attaques à la roquette sur des sites terroristes dans les villes d’al-Ruwayha, Khan al-Sabeel et Maar Dabseh, dans la campagne du sud d’Idlib.
Au milieu des combats en cours entre l’armée syrienne et les terroristes, plus de 200 terroristes ont été tués vendredi dans la campagne d’Alep et d’Idlib, selon le Centre de coordination russe en Syrie.
De plus, le centre a rapporté que plus de 600 terroristes ont été tués au cours des deux derniers jours.
Le Centre de coordination russe en Syrie a également déclaré que l’armée de l’air russe «soutient l’armée syrienne dans ses opérations de lutte contre les terroristes».
L’armée syrienne a notamment infligé de lourdes pertes aux groupes terroristes, tuant et blessant des centaines de personnes, détruisant des dizaines de véhicules et de véhicules blindés et abattant ou détruisant 17 drones.
Vendredi, l’armée syrienne a repris le contrôle de plusieurs points violés par des groupes terroristes et continue de renforcer ses positions sur différents fronts avec du matériel et des troupes pour empêcher de nouvelles brèches.
Attaque terroriste contre Alep, la campagne sert Israël (MAE syrien)
Plus tôt, le ministre syrien des Affaires étrangères Bassam Sabbagh a déclaré que l’attaque terroriste menée par un grand nombre de militants depuis mercredi matin contre la ville d’Alep et ses environs servait «les objectifs de l’entité d’occupation israélienne et de ses sponsors».
Sabbagh a souligné que la Syrie a toujours mis en garde contre la coordination évidente entre les attaques israéliennes et les offensives lancées par des groupes terroristes contre le pays.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi avait précédemment fait remarquer que la réactivation des groupes terroristes en Syrie faisait partie d’un plan américano-israélien suite à la défaite d’Israël au Liban et en Palestine.
Lors d’un appel téléphonique avec son homologue syrien, Araghchi a réaffirmé le soutien indéfectible de l’Iran au gouvernement, au peuple et à l’armée syriens dans la lutte contre le terrorisme, la sauvegarde de la région et la promotion de la sécurité et de la stabilité.
Jeudi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a averti que les opérations des groupes terroristes à Alep, Idlib et leurs banlieues – zones désignées comme faisant partie des «zones de désescalade» – constituaient une violation flagrante de l’accord de désescalade et compromettaient ses résultats. .
Baghaei a également souligné «la responsabilité de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme», mettant en garde contre «les répercussions de l’inaction face à la résurgence de ces groupes en Syrie, y compris la propagation du chaos et de l’instabilité dans la région».
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L’armée syrienne reprend le contrôle de plusieurs positions clés à Alep et Idlib
L’armée syrienne a confirmé que ses forces continuaient de renforcer toutes les positions sur les différents fronts avec du matériel et des soldats pour empêcher de nouvelles brèches des groupes terroristes.
L’armée syrienne a réussi à reprendre vendredi le contrôle de plusieurs points violés par les groupes terroristes lors de leur attaque contre la campagne d’Alep et d’Idlib, qui a débuté mercredi.
L’armée syrienne a confirmé que ses forces continuent de renforcer toutes les positions sur les différents fronts avec du matériel et des soldats pour empêcher de nouvelles violations, tout en infligeant de lourdes pertes aux groupes terroristes, tuant et blessant des centaines de personnes et détruisant des dizaines de véhicules et de véhicules blindés et abattant 17 drones.
L’armée a précisé que les terroristes d’Al-Nosra s’appuient sur un grand nombre de militants étrangers et utilisent divers types d’armes lourdes et moyennes, ainsi que des drones.
Aux premières heures de vendredi, l’armée syrienne a forcé les militants à se retirer de la ville d’Al-Baqoum après en avoir repris le contrôle, tout en ciblant également les lignes d’approvisionnement des groupes armés dans la campagne d’Alep et d’Idlib, qui passent par les postes frontières avec la Turquie.
L’armée syrienne a également réussi à repousser l’avancée des terroristes au sud-est d’Idlib, alors que de violents affrontements continuent de faire rage sur le front ouest d’Alep.
L’armée syrienne déjoue une attaque et lance une contre-offensive à Idlib
Jeudi, l’armée syrienne a lancé une contre-offensive pour reprendre les positions qu’elle avait précédemment quittées dans le sud-est d’Idlib.
Une intense attaque a été lancée par des groupes militants armés dans les campagnes d’Alep et d’Idlib depuis l’aube de mercredi, selon le correspondant d’Al-Mayadeen. Les forces syriennes ont infligé de lourdes pertes aux militants, tuant et blessant au moins 400 personnes.
Le correspondant a rapporté que l’armée arabe syrienne a lancé une contre-offensive visant les positions saisies par les groupes armés dans le sud-est d’Idlib.
L’armée a repris le contrôle du village de Jobas et a contraint les militants à se retirer des villages de Dadikh et Kafr Batekh, dans l’est d’Idlib, les combats les plus violents étant concentrés autour de ces zones. Les forces syriennes ont également mené des frappes de roquettes ciblées pour empêcher les militants de retourner vers ces emplacements stratégiques.
La contre-offensive s’est accompagnée d’un barrage soutenu de frappes de missiles sur le quartier général de la salle d’opérations conjointe des militants, dirigée par Hayat Tahrir al-Sham, soutenue par les services de renseignement turcs et ukrainiens. Ces frappes ont ciblé des zones à l’ouest d’Alep et se sont étendues jusqu’aux lignes d’approvisionnement de Jabal al-Zawiya, au sud d’Idlib.
source : Al-Mayadeen via La Cause du Peuple
- Source : ZeJournal