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Vendredi, 22 Nov. 2024

Donald Trump écarte les pro-israéliens Pompeo et Haley et s’entoure du libanais Massaad Boulos et de Tucker Carlson

Auteur : Le Média en 4-4-2 | Editeur : Walt | Mardi, 12 Nov. 2024 - 13h52

Alors que Donald Trump se prépare pour son retour à la Maison-Blanche, une nouvelle orientation de la politique étrangère américaine vis-à-vis d'Israël commence à se profiler. Le soutien inconditionnel à Israël pourrait bien être remplacé par une approche plus équilibrée.

Alors que Donald Trump se prépare à reprendre la présidence des États-Unis, un changement de cap majeur semble se dessiner dans la relation historique entre les États-Unis et Israël. Cette dynamique est marquée par la présence de figures influentes comme Massaad Boulos, conseiller libano-américain et beau-père de Tiffany Trump, et de Tucker Carlson, ex-animateur de Fox News. Ensemble, ils jouent un rôle déterminant auprès de Trump et contribuent à redéfinir les orientations de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient, ouvrant la voie à un soutien plus nuancé envers Israël. Ce changement est également mis en évidence par la mise à l’écart de figures pro-israéliennes comme Mike Pompeo et Nikki Haley, deux piliers de la politique pro-israélienne de l’administration précédente.

Une Relation Tendue entre Trump et Netanyahou

Les liens entre Donald Trump et Benjamin Netanyahou, qui étaient autrefois solides, ont été sérieusement mis à l’épreuve. La fracture s’est ouverte en 2020 lorsque Netanyahou, alors Premier ministre israélien, félicita Joe Biden peu après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, que Trump contestait encore. Ce geste n’a jamais été pardonné par Trump, qui considère que Netanyahou aurait dû attendre. Trump avait exprimé sa déception vis-à-vis de cet acte, le qualifiant d’erreur stratégique.

« Bibi Netanyahu a été trop rapide pour féliciter Joe Biden, et cela m’a déçu. Il aurait dû attendre. Nous avons eu une élection très étrange, et je pense qu’il a fait une erreur en le félicitant aussi vite. Je n’étais pas content qu’il ait agi comme il l’a fait. Je lui ai dit, vous savez, vous auriez dû attendre un peu. Mais c’est sa décision, et il en a pris la responsabilité. »

Cette tension personnelle entre les deux hommes s’accompagne d’un climat politique plus large de redéfinition des alliances américaines au Moyen-Orient. Contrairement à son premier mandat, marqué par des décisions pro-israéliennes telles que le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, Trump semble désormais explorer une approche plus équilibrée vis-à-vis de la région.

La mise à l’écart et Haley : Un Signal Fort d’une Nouvelle Orientation

Les récents choix de Trump pour former son équipe de politique étrangère et de sécurité nationale laissent entrevoir une orientation différente de celle de son premier mandat. Des figures pro-israéliennes, telles que Mike Pompeo, ancien secrétaire d’État, et Nikki Haley, ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU, ont été écartées. Pompeo et Haley, tous deux fervents soutiens d’Israël, avaient joué des rôles clés dans les initiatives pro-israéliennes du premier mandat de Trump, mais ne font pas partie des plans actuels. L’absence de ces personnalités traditionnellement pro-israéliennes, qui défendent une ligne dure en faveur d’Israël, suscite une inquiétude grandissante chez les partisans israéliens de Trump.

Massaad Boulos : Une Influence Croissante et des Intérêts Libanais

Un des acteurs clés de cette nouvelle orientation est Massaad Boulos, beau-père de Tiffany Trump, un conseiller de l’ombre dont les liens familiaux et culturels avec le Liban jouent un rôle dans la formulation de la politique de Trump au Moyen-Orient. Né au Liban et homme d’affaires prospère aux États-Unis, Boulos est proche de Trump, à qui il prodigue des conseils stratégiques sur les relations américano-arabes. Son profil d’entrepreneur et de philanthrope engagé dans des causes éducatives et humanitaires libanaises lui confère une vision nuancée des dynamiques de la région.

Alors qu’Israël a récemment mené des opérations militaires au Liban, l’influence de Boulos pourrait inciter Trump à adopter une position plus équilibrée, veillant à ne pas s’aligner automatiquement avec Israël dans chaque conflit. Pour Israël, habitué à un soutien sans faille des États-Unis, la proximité de Trump avec une figure libano-américaine, particulièrement dans ce contexte sensible, suscite des interrogations sur l’avenir de leur alliance.

Tucker Carlson : Une Voix pour une Réduction de l’Engagement Américain en Israël

Un autre acteur influent, Tucker Carlson, connu pour ses positions critiques vis-à-vis du soutien inconditionnel des États-Unis envers Israël, renforce également cette nouvelle orientation. Carlson, devenu l’un des plus proches conseillers de Trump, plaide pour une réduction des engagements américains dans la région, affirmant que « les dividendes de l’alliance avec Israël ne sont plus les mêmes qu’autrefois. » Sa vision s’inscrit dans une approche plus nationaliste, qui privilégie les intérêts américains directs et une réévaluation des relations traditionnelles.

Cette perspective trouve un écho auprès de Trump, qui cherche à redéfinir la place des États-Unis au Moyen-Orient. Avec Carlson et Boulos parmi ses conseillers de confiance, il semble que Trump souhaite orienter sa politique étrangère vers des engagements plus ciblés, se distanciant d’un soutien automatique et inconditionnel à Israël.

Une Nouvelle Époque pour les Relations Américano-Israéliennes ?

Les premiers signes d’un changement d’orientation se multiplient. En Israël, les observateurs notent avec inquiétude l’absence de figures pro-israéliennes marquées dans la nouvelle équipe de sécurité nationale en formation autour de Trump. Le fait que des figures comme Mike Pompeo aient été écartées de cette équipe renforce ce sentiment de réorientation. Alors que les partisans de Trump en Israël espéraient un soutien indéfectible pour les années à venir, le climat politique actuel semble indiquer que le prochain mandat pourrait privilégier un équilibre plus pragmatique, prenant en compte les intérêts arabes et régionaux.

Trump lui-même aurait déclaré que « tout doit être réglé avant mon entrée en fonction » en ce qui concerne les conflits dans lesquels Israël est impliqué, signalant qu’il pourrait adopter une position de non-intervention dans certaines situations de crise.

Vers une Redéfinition des Alliances au Moyen-Orient

Alors que Donald Trump prépare son retour à la Maison-Blanche, l’influence de Massaad Boulos et de Tucker Carlson laisse présager une approche plus modérée et peut-être moins prévisible dans la politique américaine envers Israël. Cette distanciation marque un tournant dans une relation autrefois caractérisée par un alignement quasi automatique. Dans ce contexte, les États-Unis sous Trump pourraient bien entamer une nouvelle ère diplomatique, où le soutien à Israël serait redéfini pour s’inscrire dans une approche globale des intérêts américains au Moyen-Orient. Pour Israël, cette évolution représente un défi inédit, et pour le Liban et ses alliés régionaux, une opportunité de voir les États-Unis jouer un rôle de médiateur plus impartial dans une région en quête de stabilité.


- Source : Le Média en 4-4-2

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