Bolivie : Evo Morales échappe à un attentat
L’ancien président de la Bolivie, Evo Morales, a fait savoir qu’il avait survécu à une attaque armée et à une tentative présumée d’arrestation ce matin, alors qu’il se rendait par la route qui relie Villa Tunari à Shinaota, dans le Tropique de Cochabamba, une région considérée comme son principal bastion politique.
Le véhicule dans lequel il voyageait a reçu une rafale de 14 tirs lors d’une embuscade et le chauffeur de la voiture a été blessé. Cet incident fait monter la tension entre les forces de sécurité de l’État et la population locale dans cette zone de façon significative.
Cette attaque s’est produite au cours d’une crise interne croissante dans le Mouvement Vers le Socialisme (MAS), le parti fondé par Morales, qui affronte actuellement des divisions et des luttes de pouvoir entre ses différentes factions.
Ex Pdte. Evo Morales relata y muestra detalles del atentado contra su vida, esta mañana, cuando el vehículo que lo transportaba a su programa radiofónico dominical recibió 14 disparos de bala (vía @camilapress) @teleSURtv pic.twitter.com/5khRQIue1W
— Freddy Morales (@FreddyteleSUR) October 27, 2024
Les médias locaux rapportent une ambiance de haute tension dans le Tropique de Cochabamba, où les sympathisants de Morales se sont mobilisés en réponse à cet attentat. Cette région, connue pour son fort soutien à l’ancien président, reste en alerte face à d’éventuels nouveaux incidents.
À ce sujet, le vice-ministre de la Sécurité des Citoyens, Roberto Rios, a indiqué que le gouvernement de la Bolivie niait avoir donné l’ordre d’arrêter Evo Morales : «En tant qu’autorités de l’État, nous sommes dans l’obligation d’enquêter sur toute plainte, qu’elle soit véridique ou mensongère, sur l’existence supposée d’un auto-attentat», a-t-il déclaré.
Et il a indiqué qu’il revenait au ministère public, à travers ses instances, de faire une enquête sur ces faits.
Evo Morales avait dénoncé la veille un attentat contre le siège syndical de la Fédération spéciale des Travailleurs des champs du Tropique, à Cochabamba, de la part d’un groupe de vandales engagés par Manfred Reyes Villa, selon lui, un allié électoral d’Arce.
Ayer por la noche, nuestra sede sindical de la Federación Especial de Trabajadores Campesinos del Trópico, en la ciudad de Cochabamba, sufrió un atentado criminal y fascista por grupos vandálicos contratados por Manfred Reyes Villa, aliado electoral del Luis Arce.
— Evo Morales Ayma (@evoespueblo) October 26, 2024
Robaron… pic.twitter.com/tcYso5uG92
Traduction Bolivar Infos
- Source : TeleSur