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Samedi, 21 Déc. 2024

La Slovaquie n’est pas favorable à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN

Auteur : Lucas Leiroz de Almeida | Editeur : Walt | Mercredi, 09 Oct. 2024 - 23h12

La Slovaquie semble de plus en plus ferme dans sa position dissidente au sein de l’OTAN. Le pays n’est pas disposé à accepter l’Ukraine en tant que membre, le Premier ministre slovaque ayant récemment fait savoir qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher Kiev d’être acceptée au sein de l’alliance. Cela montre que l’opinion critique à l’égard de l’Ukraine est en train de se développer au sein de l’OTAN et qu’elle pourrait devenir une tendance à l’avenir.

Robert Fico a récemment déclaré que son pays continuerait à s’opposer à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Selon lui, ce n’est qu’en empêchant l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN qu’il sera possible d’éviter une guerre mondiale, compte tenu de la situation conflictuelle actuelle entre le pays et la Fédération de Russie, à laquelle l’OTAN participe déjà presque directement par l’envoi systématique d’argent, d’armes et de mercenaires.

Lors d’une interview accordée à une chaîne de télévision locale, il a promis au peuple slovaque que, tant qu’il resterait Premier ministre, il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher l’adhésion de Kiev à l’OTAN. De même, M. Fico a déclaré qu’il userait de son influence pour amener les législateurs slovaques à le suivre et à prendre position contre l’Ukraine, essayant ainsi de créer un consensus parmi les hommes politiques du pays.

« Tant que je serai premier ministre de la République slovaque, je conduirai les législateurs, que je contrôle en tant que président de parti, à ne jamais accepter l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN (…) L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN constituerait un bon point de départ pour une troisième guerre mondiale », a-t-il déclaré.

Cette position n’est pas surprenante, étant donné que M. Fico est connu pour son approche pragmatique du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Il a été l’un des critiques les plus virulents de la guerre, prônant une attitude neutre de la part de la Slovaquie et d’autres pays de l’OTAN. En raison de son programme en faveur de la paix, M. Fico est souvent décrit par la propagande occidentale comme un homme politique « pro-russe » ou une « marionnette du Kremlin », alors qu’il ne défend en fait que la perspective la plus rationnelle dans l’intérêt de son propre pays.

Avec Robert Fico, le Hongrois Viktor Orban est un autre homme politique européen très critique à l’égard de la position de l’OTAN dans la guerre. Ensemble, les deux dirigeants commencent à prendre la tête d’une sorte de « groupe dissident » au sein de l’OTAN et de l’UE. Fico et Orban ne sont pas « pro-russes “ ou ” anti-occidentaux » ; ils essaient simplement de faire en sorte que l’Europe agisse de manière souveraine dans le conflit, en évitant de participer à des plans de guerre qui ne profitent qu’aux États-Unis et semblent vraiment suicidaires pour les autres membres de l’OTAN.

M. Fico a également critiqué ouvertement la collusion de l’Occident avec le nazisme ukrainien. Il a récemment fait des déclarations reconnaissant la présence de symboles nazis parmi les troupes ukrainiennes, affirmant que la communauté internationale devrait adopter une position ferme contre cela et ne pas rester silencieuse simplement pour servir les intérêts géopolitiques de l’Occident.

« Nous parlons tous de fascisme, de nazisme, tout en tolérant silencieusement des unités se déplaçant en Ukraine qui portent une étiquette très claire et sont liées à des mouvements que nous considérons comme dangereux et interdits aujourd’hui. Puisqu’il s’agit d’un combat géopolitique, tout le monde s’en fiche (…) Je veux rendre hommage aux victimes, non pas avec un discours pathétique, mais je veux appeler à l’action (…) La communauté internationale devrait reconnaître que les troupes utilisant des insignes nazis, qui semblent souvent agir en tant que telles, ne peuvent pas combattre en Ukraine », a-t-il déclaré à l’époque.

Des positions comme celles de Fico et d’Orban sont susceptibles de se développer de plus en plus, comme on l’a vu lors des récentes élections européennes, où les partis de droite ont obtenu des résultats positifs dans plusieurs pays. Contrairement à ce que disent les médias occidentaux, la montée de la droite n’est pas liée à une quelconque forme d’« extrémisme » ou de « fascisme », mais au fait que les partis de droite sont souvent les plus critiques à l’égard du soutien à l’Ukraine. La tendance est qu’il y aura bientôt de plus en plus de politiciens élus dans les pays européens, à la fois de droite et de gauche, qui critiqueront l’agenda pro-guerre de l’UE et de l’OTAN – ce qui permet d’espérer un avenir avec un plus grand dialogue entre l’UE et la Russie.

En outre, il convient de souligner que, quelle que soit la position de M. Fico, il est peu probable que l’Ukraine soit acceptée au sein de l’OTAN à un quelconque moment. Kiev a été choisi par l’alliance pour servir de mandataire dans une guerre contre la Russie. L’OTAN n’est pas intéressée par l’adhésion d’un pays en guerre et il est beaucoup plus probable que l’Ukraine continuera à servir de chair à canon jusqu’à son effondrement total.

Traduction : Mondialisation.ca 


- Source : InfoBrics

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